N’eut été l’Armée marocaine, nos compatriotes allaient périr dans les eaux de la Méditerranée.
Cette affaire prouve que le combat contre l’émigration clandestine est loin d’être gagné. Sinon comment comprendre le suicide de ces 127 Sénégalais dont une femme repêchés par la Force militaire navale marocaine, le 10 août dernier?
Partis du nord sur la côte marocaine, renseigne la Rfm, en manque de vivres et carburant, ils étaient contraints de regagner la terre ferme, après 7 jours d’errance dans la mer. Après que, la semaine dernière, 5 Sénégalais avaient péri en mer au large de la Gambie…
Même si les Sénégalais expriment toujours leur vive préoccupation en pareille situation, l’émigration clandestine doit davantage interpeller la conscience de tous. Inviter les jeunes à prendre conscience des dangers qu’ils encourent, doit être le combat de tous citoyens.
Est-ce les mesures prises, jusque-là , ont montré leurs limites? Le projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen), en partenariat avec l’Union européenne, grâce à un financement de 13 milliards de francs CFA, a-t-il atteint ses limites?
En attendant, méditons sur ces chiffres effarants qui font froid dans le dos. Selon l’Ong Migration développement Afrique, 15 000 migrants seraient morts sur les côtes en 2014 dont 1000 à 2000 sénégalais et Maliens. Est-ce normal pour le Sénégal dont la population sénégalaise est majoritairement jeune ?
En 2017, une enquête effectuée par le Département des Sciences humaines de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), révèle que " 75% des jeunes sénégalais âgés de 15 à 35 ans veulent quitter le pays ".
Et dans les 5 prochaines années, les trois quarts de la cible jeunesse voudraient quitter le Sénégal.
Senego