Les peuples africains écartelés entre coups d’État militaires et coups d’État constitutionnel sont aujourd'hui dans une position inconfortable et ne savent plus à quel régime se fier.
Parce que les coups de force opérés par les militaires ne sont que la traduction de la faillite des pouvoirs civils, qui, au lieu de travailler au bien-être de leurs populations, cherchent plutôt à pérenniser leur règne par tous les moyens.
Et, ce qui est étonnant, c'est le manque d'imagination de ces chefs d’État qui, pratiquement, utilisent tous les mêmes recettes pour se maintenir au pouvoir : tripatouillage de la Constitution, trucage des élections avec, à la clé, l’élimination d'adversaires gênants, soit en instrumentalisant la justice, soit par des moyens détournés comme le parrainage etc
Pour bétonner leur pouvoir, ils ont tendance à conforter une partie des têtes couronnées de l'armée, de la police et même de la justice dans une position de privilégiés avec la distribution de prébendes et d'avantages divers pour réprimer les opinions contestataires et à «criminaliser» leurs auteurs. Ayant mis leur peuple sous coupe réglée, il ne leur reste dès lors qu'à dérouler, faisant du déni de justice et du déni d'équité leur mode de gouvernance.
C'est d'ailleurs ce qui explique le fait que dans beaucoup de pays africains les peuples ne croient plus aux institutions, étant donné que ceux qui sont chargés de les faire respecter sont les premiers à les bafouer.
C'est pourquoi, aujourd'hui, les peuples sont de moins en moins choqués par les coups d’État militaire. Et dans certains pays, on voit même les populations leur manifester leur sympathie, alors que dans le temps, cela était impensable. C'est qu'en fait, ces populations finissent par être dans la position d'un noyé qui est prêt à s'agripper à tout ce qu'on lui tend, même sur le tranchant d'une machette ou la pointe d'une ...baïonnette.
C'est pourquoi, quand on voit les syndicats de chefs d’État s'indigner, s'agiter et lancer des cris d'orfraie, après le renversement d'un des leurs par des militaires, pour appeler au retour de l'ordre constitutionnel et tutti quanti, on ne peut s’empêcher de leur demander où étaient-ils quand leur collègues tripatouillaient la Constitution pour opérer un coup d’État constitutionnel qui, le plus souvent, finit dans un bain de sang.
Car, on ne les voit jamais prendre les devants quand des dirigeants assoiffés de pouvoir massacrent leur peuple, violent les droits humains, volent les ressources publiques etc. Pour ajouter une petite couche, la position des partenaires comme la France, qui, avec leur politique du deux poids deux mesures, selon leurs intérêts, n'est pas pour arranger les choses.
Et aujourd'hui, face à la recrudescence des coups d’État militaires, il est plus que temps que les chefs d’État africains reviennent sur terre, qu'ils fassent leur introspection et soient plus à l'écoute de leurs peuples. Des peuples qui n'en peuvent plus de souffrir et de croupir dans la pauvreté, alors qu'ils ont tout pour vivre décemment.
Malheureusement, ils ne jouissent pas de retombées des ressources naturelles dont leurs pays regorgent à cause de dirigeants qui ont tendance à faire la part belle aux partenaires étrangers au détriment de leurs populations. Aussi, les élites politiques africaines doivent avant tout respecter la volonté de leurs peuples et défendre avec acharnement leurs intérêts, seules conditions opposables aux coups d’État. Et que les partenaires qui ont leurs intérêts à préserver, se voient renvoyés en écho la même volonté des pouvoirs locaux de privilégier les leurs, étant entendu que «les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts.
Tribune
Parce que les coups de force opérés par les militaires ne sont que la traduction de la faillite des pouvoirs civils, qui, au lieu de travailler au bien-être de leurs populations, cherchent plutôt à pérenniser leur règne par tous les moyens.
Et, ce qui est étonnant, c'est le manque d'imagination de ces chefs d’État qui, pratiquement, utilisent tous les mêmes recettes pour se maintenir au pouvoir : tripatouillage de la Constitution, trucage des élections avec, à la clé, l’élimination d'adversaires gênants, soit en instrumentalisant la justice, soit par des moyens détournés comme le parrainage etc
Pour bétonner leur pouvoir, ils ont tendance à conforter une partie des têtes couronnées de l'armée, de la police et même de la justice dans une position de privilégiés avec la distribution de prébendes et d'avantages divers pour réprimer les opinions contestataires et à «criminaliser» leurs auteurs. Ayant mis leur peuple sous coupe réglée, il ne leur reste dès lors qu'à dérouler, faisant du déni de justice et du déni d'équité leur mode de gouvernance.
C'est d'ailleurs ce qui explique le fait que dans beaucoup de pays africains les peuples ne croient plus aux institutions, étant donné que ceux qui sont chargés de les faire respecter sont les premiers à les bafouer.
C'est pourquoi, aujourd'hui, les peuples sont de moins en moins choqués par les coups d’État militaire. Et dans certains pays, on voit même les populations leur manifester leur sympathie, alors que dans le temps, cela était impensable. C'est qu'en fait, ces populations finissent par être dans la position d'un noyé qui est prêt à s'agripper à tout ce qu'on lui tend, même sur le tranchant d'une machette ou la pointe d'une ...baïonnette.
C'est pourquoi, quand on voit les syndicats de chefs d’État s'indigner, s'agiter et lancer des cris d'orfraie, après le renversement d'un des leurs par des militaires, pour appeler au retour de l'ordre constitutionnel et tutti quanti, on ne peut s’empêcher de leur demander où étaient-ils quand leur collègues tripatouillaient la Constitution pour opérer un coup d’État constitutionnel qui, le plus souvent, finit dans un bain de sang.
Car, on ne les voit jamais prendre les devants quand des dirigeants assoiffés de pouvoir massacrent leur peuple, violent les droits humains, volent les ressources publiques etc. Pour ajouter une petite couche, la position des partenaires comme la France, qui, avec leur politique du deux poids deux mesures, selon leurs intérêts, n'est pas pour arranger les choses.
Et aujourd'hui, face à la recrudescence des coups d’État militaires, il est plus que temps que les chefs d’État africains reviennent sur terre, qu'ils fassent leur introspection et soient plus à l'écoute de leurs peuples. Des peuples qui n'en peuvent plus de souffrir et de croupir dans la pauvreté, alors qu'ils ont tout pour vivre décemment.
Malheureusement, ils ne jouissent pas de retombées des ressources naturelles dont leurs pays regorgent à cause de dirigeants qui ont tendance à faire la part belle aux partenaires étrangers au détriment de leurs populations. Aussi, les élites politiques africaines doivent avant tout respecter la volonté de leurs peuples et défendre avec acharnement leurs intérêts, seules conditions opposables aux coups d’État. Et que les partenaires qui ont leurs intérêts à préserver, se voient renvoyés en écho la même volonté des pouvoirs locaux de privilégier les leurs, étant entendu que «les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts.
Tribune