Les festivités de votre anniversaire sont maintenant derrière vous. Quel sentiment vous anime après le succès de l’événement ?
Je rends grâce à Dieu, au Prophète Mohamed (PSL) et à Serigne Touba. La première chose qui me vient à l’esprit actuellement, c’est de puiser du fond de mon cœur, de sincères remerciements et de les adresser aux Sénégalais. Grâce à eux, tout a été possible. Dans ma carrière, ils ont toujours été aux premiers rangs et n’ont ménagé aucun effort pour moi. Franchement, je suis aux anges. Tous les Sénégalais, jeunes comme adultes, hommes comme femmes, me portent dans leur cœur. Mon spectacle de samedi dernier au Grand-Théâtre l’a encore prouvé.
Quel bilan en avez-vous tiré ?
C’est d’abord de la satisfaction avant tout. Comme on pouvait s’y attendre, l’organisation de ce genre d’événement, n’est jamais facile. Entre les répétitions pour un spectacle à point et autres démarches, il a fallu mettre les bouchées doubles. On y est arrivé sur fonds propres et avec le soutien sans faille de mes amis. Chacun dans son domaine m’a été d’une aide très précieuse. Du coup, la tâche a été moins rude.
Avez-vous atteint vos objectifs ?
En prenant le pari d’organiser cette soirée, mon objectif premier était de faire vivre à mes fans, un show mémorable. Par la grâce de Dieu, je pense l’avoir réussi. Mes invités, en tout cas, la majorité, étaient satisfaits.
«Ce que YoussouNdour m’a dit»
Certains ont pourtant déploré le manque de places. La salle ne pouvait pas contenir tous les invités…
Je reconnais que la salle était comble. Certains ont même dû s’asseoir à même le sol pour pouvoir assister au spectacle. Cela témoigne de l’amour que les Sénégalais me portent. Si ça ne tenait qu’à moi, tout le monde serait assis et à l’aise. YoussouNdouraime à me dire que mon anniversaire n’est plus juste un spectacle, mais un événement. Que tous les Sénégalais s’y préparent et tiennent à y participer.
Ce trop-plein de monde a même créé des tensions entre invités et occasionné des larcins…
Effectivement et j’en suis vraiment désolée. Dans ce genre d’événement, il y aura toujours des gens malintentionnés. On ne peut pas tout contrôler. Certains n’ont rien trouvé de mieux à faire que de se remplir les poches au détriment des autres. Mais, qu’ils sachent, qu’ils ne l’emporteront pas au Paradis. Ils se mettent sur leur trente et un, rien que pour pouvoir se faufiler parmi les gens. C’est vous dire comment ils sont filous. S’agissant des bagarres, je mets ça sur le compte des tensions. Des personnes en sont venues aux mots pour des histoires de places, mais pas qu’elles sont de nature belliqueuse ou qu’elles voulaient saboter. Par la suite, tout est vite rentré dans l’ordre.
N’est-il pas temps que vous voyez plus grand comme, peut-être l’esplanade du Grand-Théâtre ?
J’ai commencé par Soranoqui, par la suite, était exigüe. La seule issue était le Grand-Théâtre et voilà qu’il se révèle trop petit pour contenir mes fans. L’esplanade pour les prochaines dates à venir, j’y pense. Toutefois, je ne crois pas que mon public est du genre à se confiner dans ce genre de lieu. Mes invités préfèrent la chaleur du Grand-Théâtre. Prions que le chef de l’état nous gratifie d’un nouveau joyau comme le Grand-Théâtre avec beaucoup plus de places.
Le Grand-Théâtre n’est donc plus un défi pour FatouGuéweul ?
Assurément ! Tout le monde en a fait le constat. Je rends grâce à Dieu.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant cette soirée ?
J’ai d’abord été touchée par le fait que le public a investi la salle aux premières heures. Lorsque j’ai fait mon entrée, j’ai senti mon corps frissonner de partout. Un autre des moments forts de la soirée, c’est quand j’ai dédié des chansons à des personnes qui me sont très chères, mais qui malheureusement, ne sont plus de ce monde. AdjaratouArame Diène, une des mamans, SokhnaLalyThiaw, NdèyeKhary Diagne, une amie avocate, NdèyeFatouNguéweul, une de mes anciennes choristes, en font partie. Je prie pour que le Paradis soit leur demeure éternelle.
«Révéler le montant de mes enveloppes ou le prix de mes cadeaux serait indécent. La Première Dame a cassé la baraque…»
On a constaté que vos invités vous ont gâté, avec des billets de banque et des parures en or. A combien estimez-vous vos présents ?
Ah oui ! Mes bienfaiteurs m’ont honorée comme jamais. Honnêtement, je n’ai rien à dire. Soutenir le contraire serait mentir. D’ailleurs, depuis que la soirée est achevée, je n’arrête pas de distribuer des sous autour de moi. Mon groupe qui a joué avec moi sur la scène a été entièrement satisfait. Je ne vous dirai pas combien j’ai pu avoir, car ce ne serait pas décent. Sachez juste que je suis très contente.
Quel est le cadeau le plus cher à vos yeux ?
Tous les cadeaux ont une grande valeur à mes yeux. Pour moi, ce n’est pas le montant des enveloppes ou le prix d’un cadeau qui est le plus important. Ce qui compte, c’est la marque d’affection. Le fait de laisser leurs occupations pour honorer mon invitation m’a énormément ému. Rien ne vaut ça. Pour tout l’or du monde, je n’échangerai pas l’estime des Sénégalais à mon égard.
La Première dame Marième Faye Sall a également joué sa partition. Il se susurre une forte contribution…
Cette dame a le cœur sur la main et m’estime beaucoup. Elle a cassé la baraque comme d’habitude. Je ne parle même pas de sa contribution, mais du profond respect qu’elle me voue et de son amitié. Les boubous, l’or, l’argent ne sont rien, comparés à tout ça. C’est ma philosophie.
Quel rôle a joué votre nouvel époux,BounamaMboup ?
Lui, c’est mon ami. Il est resté en retrait, mais a fait du mieux qu’il pouvait. C’est quelqu’un de bon et généreux. Je prie le Bon Dieu qui nous unit, de nous préserver du mauvais œil et de nous garder du mal. Je demande aux Sénégalais de prier pour notre couple, afin que nous restions unis pour la vie…
Votre anniversaire devait coïncider avec la sortie de votre album. Malheureusement, ça été différé. Pourquoi ?
En effet, je devais mettre sur le marché un nouvel album, mais je me suis dit que ça n’aurait servi à rien, étant donné que nous entrons dans le mois béni du Ramadan. Je vais donc attendre jusqu’à la fête de Korité pour l’offrir en guise d’étrennes à mes inconditionnels.
A quoi s’attendre dans ce nouvel opus ?
Comme d’habitude, j’ai rendu hommage à Cheikh IbraFall, en fervente disciple de Serigne Touba. J’ai également chanté la paix et l’amour, deux thèmes qui me tiennent à cœur, parce qu’ils font vivre les êtres humains. Sans la paix et l’amour, que serait-on. J’ai fait une reprise d’une chanson de Dialiba Kouyaté que j’ai dédiée à une amie. Il y a 16 titres en tout et je vais les présenter en deux albums. Les mélomanes peuvent affûter leur ouïe, ils seront bien servis.
FatouGuéweul n’a plus rien à prouver au Sénégal. N’est-il pas temps d’aller à l’assaut des grandes salles en Europe ?
Il y a deux ans, j’ai fêté mon anniversaire aux Docks Pullman à Paris. Une réussite totale. Je laisse faire les choses naturellement et tout vient à point, à qui sait attendre. De toute manière, c’est Dieu qui décide de tout. En plus, le métier que nous exerçons, c’est juste fait pour ce bas-monde. Donc, il ne sert à rien de se précipiter ou de forcer le destin.
Vous reste-t-il quelque chose à accomplir pour une carrière bien remplie ?
Je vous retourne la question. Que n’ai-je pas fait dans la musique. En tout état de cause, je remets tout entre les mains du Tout-Puissant.
Pensez-vous à mettre un terme à votre carrière, Si oui, quand ?
Bien entendu, inchallah ! Ce sera pour bientôt, car je suis femme et mère de famille. Je sais qu’à un certain moment de ma vie, il va falloir que je raccroche pour gérer ma famille et me consacrer à Dieu.
Un dernier mot à l’endroit des fidèles musulmans en ce premier jour du Ramadan…
Je demande à tous les musulmans de faire un effort sur leur port vestimentaire et de respecter scrupuleusement leurs prières. Même si ce sont des choses qu’on doit faire tous les jours, il faut cependant redoubler d’efforts durant ce mois sacré…
PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU