Des années après la fin de sa carrière active de journaliste, l'ancien directeur général de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique), entre 2006 et 2012, continue de fructifier son capital-compétence en misant sur l'écoute et le dialogue. Des qualités qui l'ont conduit à occuper des postes parmi les plus prestigieux de la diplomatie sénégalaise.
Diagne a été ambassadeur en Gambie (2012-2014), où il a presque réussi à normaliser les relations avec le Sénégal, sous le règne de Yahya Jammeh. Une prouesse diplomatique s'agissant de ce dirigeant tout ce qu'il y a de plus autoritaire. La Gambie était un voisin peu commode en raison de son hostilité supposée ou réelle envers le Sénégal.
Il fallait faire avec Jammeh et le ménager pour tous les efforts visant le retour d'une paix définitive en Casamance, région frontalière de la Gambie où opérait une rébellion armée. Babacar Diagne a su faire le travail comme il faut, contribuant à contenir les effets pas toujours attendus du tempérament survolté du dirigeant gambien de l'époque, considéré comme une des pièces maîtresses du retour à la normale en Casamance, dont certains groupes rebelles étaient des protégés de Jammeh qui les accueillait sur son territoire.
Le brillant manager des médias, comme peut-être personne avant lui, a su tirer son épingle du jeu relevant à la fois de la vraie diplomatie et du bon voisinage. Et d'une certaine manière, son action a préparé et fortement contribué à la bonne entente qui caractérise depuis quelques années les relations entre les voisins sénégalais et gambien.
Il n'était donc pas étonnant de le voir représenter le Sénégal à Washington, au cœur supposé du pouvoir mondial, quelques années plus tard (2014-2018). Une transition bien naturelle pour celui qui a commencé comme professeur d'anglais au lycée Gaston Berger de Kaolack, devenu lycée Valdiodio Ndiaye (1977-1978). Sauf que la langue ne peut seule suffire pour faire de la bonne diplomatie. Il faut de toutes autres aptitudes.
De fait, Babacar Diagne, au-delà de ses compétences professionnelles, peut se targuer d'avoir réussi à prendre la bonne mesure de la culture sénégalaise, d'une certaine éducation faite de courtoisie, de tolérance et de capacité de dialogue. Toutes choses que certains "extrémistes" des médias détestent dans l'action de Babacar Diagne à la tête du CNRA, où son sens du compromis donne toute sa force à l'art de la régulation.
Pour ceux qui ne le savent pas, l'ancien directeur de la Télévision nationale était la personne indiquée après Bacacar Touré pour présider aux destinées du CNRA. L'ancien directeur du groupe Sud Communication ne s'y est pas trompé. Il a presque contraint M. Diagne à lui succéder à la tête de l'organe de régulation.
Son cursus l'y préparait, malgré toutes les critiques et les cris d'orfraie, mais peu savent que Babacar Diagne n'était pas emballé. Il considérait cette mission comme un service patriotique, dans le vrai esprit de la mission de service public qu'il s'est évertué à accomplir toute sa carrière durant au sein de la Radiotélévision sénégalaise, en tant que journaliste et chef de desk d'abord (1981-1984), rédacteur en chef du journal télévisé (1984-1990), puis directeur de la Télévision nationale (1990-2000).
Il n'est pas dit que son action n'a pas connu d'impairs. Mais il faut, pour faire bonne mesure, convoquer le contexte médiatique de l'époque, caractérisé par un cadre institutionnel pas franchement favorable au pluralisme audiovisuel. Il reste que d'avoir évolué dans un contexte aussi peu favorable donne à Babacar Diagne une pleine conscience des enjeux de l'audiovisuel, dans un contexte où les réseaux sociaux et autres médias ont tendance à induire une déréglementation généralisée.
Tenir la barre contre cette bourrasque n'est pas le moindre des mérites qu'on peut trouver à Babacar Diagne, considéré par beaucoup comme un as de l'audiovisuel, comme diraient certains qui l'ont côtoyé intimement.
S'il faut vraiment arbitrer, apaiser dans les moments difficiles et montrer la bonne voie, il est à parier que la plupart des contempteurs de l'actuel président du CNRA peuvent volontiers se contenter de sa clairvoyance et de son ancrage traditionnel, sans qu'ils le disent ouvertement.
Surtout dans le cas de celui dont le savoir-faire a été démontré, de même que son sens de l'humain et sa finesse d'esprit que lui reconnaissent même ses adversaires. Tout le monde ne peut pas se tromper. Il n'a pas occupé autant de postes stratégiques les uns plus que les autres pour rien.
Diagne a été ambassadeur en Gambie (2012-2014), où il a presque réussi à normaliser les relations avec le Sénégal, sous le règne de Yahya Jammeh. Une prouesse diplomatique s'agissant de ce dirigeant tout ce qu'il y a de plus autoritaire. La Gambie était un voisin peu commode en raison de son hostilité supposée ou réelle envers le Sénégal.
Il fallait faire avec Jammeh et le ménager pour tous les efforts visant le retour d'une paix définitive en Casamance, région frontalière de la Gambie où opérait une rébellion armée. Babacar Diagne a su faire le travail comme il faut, contribuant à contenir les effets pas toujours attendus du tempérament survolté du dirigeant gambien de l'époque, considéré comme une des pièces maîtresses du retour à la normale en Casamance, dont certains groupes rebelles étaient des protégés de Jammeh qui les accueillait sur son territoire.
Le brillant manager des médias, comme peut-être personne avant lui, a su tirer son épingle du jeu relevant à la fois de la vraie diplomatie et du bon voisinage. Et d'une certaine manière, son action a préparé et fortement contribué à la bonne entente qui caractérise depuis quelques années les relations entre les voisins sénégalais et gambien.
Il n'était donc pas étonnant de le voir représenter le Sénégal à Washington, au cœur supposé du pouvoir mondial, quelques années plus tard (2014-2018). Une transition bien naturelle pour celui qui a commencé comme professeur d'anglais au lycée Gaston Berger de Kaolack, devenu lycée Valdiodio Ndiaye (1977-1978). Sauf que la langue ne peut seule suffire pour faire de la bonne diplomatie. Il faut de toutes autres aptitudes.
De fait, Babacar Diagne, au-delà de ses compétences professionnelles, peut se targuer d'avoir réussi à prendre la bonne mesure de la culture sénégalaise, d'une certaine éducation faite de courtoisie, de tolérance et de capacité de dialogue. Toutes choses que certains "extrémistes" des médias détestent dans l'action de Babacar Diagne à la tête du CNRA, où son sens du compromis donne toute sa force à l'art de la régulation.
Pour ceux qui ne le savent pas, l'ancien directeur de la Télévision nationale était la personne indiquée après Bacacar Touré pour présider aux destinées du CNRA. L'ancien directeur du groupe Sud Communication ne s'y est pas trompé. Il a presque contraint M. Diagne à lui succéder à la tête de l'organe de régulation.
Son cursus l'y préparait, malgré toutes les critiques et les cris d'orfraie, mais peu savent que Babacar Diagne n'était pas emballé. Il considérait cette mission comme un service patriotique, dans le vrai esprit de la mission de service public qu'il s'est évertué à accomplir toute sa carrière durant au sein de la Radiotélévision sénégalaise, en tant que journaliste et chef de desk d'abord (1981-1984), rédacteur en chef du journal télévisé (1984-1990), puis directeur de la Télévision nationale (1990-2000).
Il n'est pas dit que son action n'a pas connu d'impairs. Mais il faut, pour faire bonne mesure, convoquer le contexte médiatique de l'époque, caractérisé par un cadre institutionnel pas franchement favorable au pluralisme audiovisuel. Il reste que d'avoir évolué dans un contexte aussi peu favorable donne à Babacar Diagne une pleine conscience des enjeux de l'audiovisuel, dans un contexte où les réseaux sociaux et autres médias ont tendance à induire une déréglementation généralisée.
Tenir la barre contre cette bourrasque n'est pas le moindre des mérites qu'on peut trouver à Babacar Diagne, considéré par beaucoup comme un as de l'audiovisuel, comme diraient certains qui l'ont côtoyé intimement.
S'il faut vraiment arbitrer, apaiser dans les moments difficiles et montrer la bonne voie, il est à parier que la plupart des contempteurs de l'actuel président du CNRA peuvent volontiers se contenter de sa clairvoyance et de son ancrage traditionnel, sans qu'ils le disent ouvertement.
Surtout dans le cas de celui dont le savoir-faire a été démontré, de même que son sens de l'humain et sa finesse d'esprit que lui reconnaissent même ses adversaires. Tout le monde ne peut pas se tromper. Il n'a pas occupé autant de postes stratégiques les uns plus que les autres pour rien.