Diantbi- Il parait que vous êtes recherché par la police. De quoi cela retourne ?
Baba Tandian: Toute la presse l’a écrit… On a ameuté toute ma famille. On m’appelle de France, du Japon, de la Suède où j’ai beaucoup de parents, de la Mauritanie, un peu partout en Afrique et dans le monde. Bon ! Cela m’a permis de mesurer ma popularité. Beaucoup se sont souciés par rapport à cette information, qui n’est pas vraie. La preuve, je suis là en train de faire une interview. Je crois qu’il y a un petit malin qui veut profiter de cette affaire avec Aziz Samb (ancien promoteur de spectacles), qui est réelle. Il faut quand même le reconnaitre. C’est l’époque où il organisait « Oscars des Vacances » au stadium Marius Ndiaye. Une infrastructure qui n’est pas faite pour ça. Il y avait le Grand Théâtre, le lieu indiqué pour un évènement de ce genre. Il pouvait aussi aller à Sorano ou au stade Iba Mar Diop.
Donc l’origine de ce contentieux avec Aziz Samb, c’est l’utilisation du stadium Marius Ndiaye ?
A trois reprises, je suis venu le vendredi et on me dit qu’il est impossible d’organiser le championnat de basket-ball. Car le stadium Marius Ndiaye est pris pour « Oscars des Vacances ». La quatrième fois, j’ai pété les plombs. Je voulais savoir si la salle, c’est pour le sport ou pour des saltimbanques. Alors que le parquet n’est pas bon et à force de danser dessus, une planche peut sauter ou se fissurer. Il faut être un basketteur pour savoir que l’effet glissant du parquet sert d’amortisseur au joueur qui tombe. Mais si on glisse et rencontre un bout de bois décollé, imaginez ce que ça fait comme dégât.
En pensant à cela, j’avais traité Aziz Samb de criminel. Peut-être que le mot est trop fort, mais je n’avais exprimé que ma colère. Il m’avait aussi répondu sèchement par une insulte. Ce qu’on ne souligne pas, c’est que j’avais porté plainte en premier. Mon avocat était feu Khassimou Touré, qui avait souligné à Aziz Samb qu’en tant qu'époux d’une internationale de basketball, comment pouvait-il se permettre de priver la discipline, du seul cadre où elle peut se pratiquer. Ce plaidoyer avait glacé toute l’assistance.
C’était une manière de soutenir que le président de la Fédération que vous étiez, menait un combat légitime…
Il faut que les gens comprennent qu'Aziz Samb n’organisait pas dans la salle de séjour ni le jardin de mon domicile. C’était dans un lieu qui appartient à tous les acteurs du basket-ball. Etant le responsable moral de la FSBB, je ne pouvais pas comprendre qu’on me signifie que le stadium était donné en location et à un prix modique, de 50 à 80 mille francs Cfa. Je lui avais mené une « guerre » farouche et j’avais réussi à le dégager. Mais il y avait eu échange de propos aigres-doux, qui nous ont envoyé au tribunal. Aziz Samb était condamné à trois de prison avec sursis et une amende de 5 millions FCfa… Je sais qu’il a un ami « puissant » au sein du tribunal, avec qui j’entretiens également d’excellents rapports. Certainement, il a dû l’aiguillonner pour lui permettre de réactiver le dossier, en m’accusant de l’avoir insulté et menacé de mort. C’est vrai que j’avais dit : « La prochaine fois que tu organises au stadium Marius Ndiaye, il faudra marcher sur nos cadavres sinon nous passerons sur ton cadavre ».
Ces propos étaient sincères ?
Non. C’était une façon de parler. Le basket-ball ne vaut pas que j’en arrive à ce comportement extrêmiste. C’était une façon de faire du show, de lui demander de nous laisser en paix et d’aller « s’amuser » ailleurs. Pour cela, on m’avait condamné de trois mois de prison avec sursàs et à une amende de 10 millions FCfa, que je devais payer avec Ndiassé Samb (Dirpub du journal TLS, qui avait relayé à travers un entretien, les propos diffamatoires. Il se trouve que dans ces cas, on vise plus la personne susceptible de pouvoir payer. Alors que ça devait être du « 50-50 », si on avait appliqué cela, je dois à Aziz Samb 5 millions FCfa et je l'ai fait condamner pour la même somme. Donc, entre lui et moi, c’est zéro… J’ai même demandé au liquidateur de me sortir ce fond de dossier qui sera mis au goût du jour. Si toutefois, il veut continuer la procédure.
Est-ce à dire que le renouveau du basketball sénégalais ne se fera pas sans vous ?
Si c’est l’intérêt du basket-ball qui animent ceux qui s’agitent, ils n’ont qu’à se ranger derrière moi. Maintenant, si c’est pour avoir des billets de 10 ou 20 mille FCfa, par-ci, par-là … Je ne l’ai jamais fait quand j’étais le président de la Fédération. A moins que je sois sollicité pour régler un problème personnel. Je respecte les présidents de clubs et tous ceux qui tournent autour l’instance. Les relations avec certains médias n’étaient pas tendres. Mais si mon passage à la FSBB a connu un grand boom, c’est grâce à la presse qui n’hésitait pas à me tirer dessus. Djibo Kâ disait : « Un homme politique, il vaut mieux qu’on parle de toi en mal que pas du tout ». Je provoquais les journalistes et cette situation conflictuelle avait permis au basketball d’être au devant de la scène. Un de mes collaborateurs Yamar Samb (ancien international), qui dans la police, me racontait souvent qu’à chaque fois qu’il arrivait au commissariat, ses collègues lui disaient : Vous avez un président à problèmes. Sutout du côté de nos amis de la fédération de football, qui devenaient un peu jaloux du fait qu’on ne parlait que du basketball dans les médias.
Avez-vous discuté au sein de la CRBS sur la question du candidat à la présidence de la FSBB ?
Je souligne que je ne veux pas être candidat, mais Babacar Ndiaye et ses amis de la Fédération ne croient pas à cela. Ils savent qu’en dehors de Pathé Keïta, je suis le seul à pouvoir leur créer des problèmes. Parce que c’est une question de moyens. Mais j’essaie de galvaniser Pathé. Je lui ai demandé d’y aller. C’est lui ou moi. Je suis prêt à le soutenir, en mettant mes moyens financiers, en amenant les sponsors. Si je demande à la société Auchan de mettre 100 millions FCfa dans le basketball, elle va le faire. La preuve, elle a donné au SLBC, 25 millions FCfa pendant deux ans. Ceux qui sont actuellement à la tête de la Fédération ne peuvent pas avoir cette somme d’Auchan. Il ne faut pas que Pathé ait peur de se battre pour prendre la présidence. Mes activités ne me donnent pas du temps pour diriger une Fédération. Mais l’Imprimerie Tandian et ma nouvelle entreprise UTPI, vont aider le basketball. Tout comme mes compagnons du patronat, je vais les obliger. Voilà mon point fort par rapport à Babacar Ndiaye. Nous ne boxons pas dans la même catégorie. Peut-être qu’il se sert de la Fédération pour avoir de la visibilité. S’il en fait un tremplin, il n’a qu’à travailler. Dans ce cas, je serai le premier à le soutenir. Les gens croient que je veux revenir, ça ne m’intéresse pas. Tout seul, je peux financer cette Fédération.
L’assemblée élective aura lieu au mois de juin prochain. Quelle stratégie allez-vous mettre en place dans le but convaincre la majorité des clubs qui sont favorables au président Babacar Ndiaye ?
Il faut souligner que parmi ces clubs, il y a beaucoup qui sont fantômes. Donc nous allons demander au ministère des Sports de les nettoyer. Ils sont affiliés et ne jouent jamais. Nos cibles sont ceux qui participent régulièrement aux compétitions. Nous allons leur proposer des moyens supérieurs à ceux de Babacar Ndiaye. Nous croyons être plus généreux que lui. En plus, la situation n’est plus la même. Le ministre Matar Bâ est parti. Donc les choses vont se compliquer. Je crois que son remplaçant Yankhoba Diatara est trop intelligent pour ne pas faire les mêmes conneries. Maintenant, si Babacar Ndiaye est capable de mettre beaucoup d’argent dans le basketball, tant mieux. Avant, il faudra nous édifier sur les finances de l’organisation de l’Afrobasket masculin 2017, pour lequel il n’avait pas besoin de plus de 50 millions FCfa. Il se retrouve avec 300 millions FCfa, dont on a défalqué 100 millions FCfa et l’utilisation de la somme reste nébuleuse. De tous les présidents de la FSBB, c’est le seul qui fait des assemblées générales sans commissaires aux comptes. Au nom de quoi ? Il y a le ministre qui lui permettait cela. Nous allons voir si ce sera le cas avec Yankhoba Diatara. Ce qui serait inacceptable.
Vous interpellez beaucoup le nouveau ministre des Sports. Est-ce qu’il y a des retours de sa part ?
Nous échangeons beaucoup avec lui ainsi que son directeur de Cabinet. Sans entrer dans les détails, ce que nous attendons du ministère n’est pas compliqué. Il ne s’agit pas d’enlever Babacar Ndiaye. Ce qui n’est pas possible et ce n’est pas bon pour notre basketball. Nous ne demandons pas de ne pas l’écouter, parce qu’il est une personne autorisée, le responsable de la Fédération, donc il doit avoir rang et qualité vis-à -vis de la tutelle. Tout ce que nous exigeons de lui, c’est le respect des textes. C’est-à -dire qu’il doit faire une assemblée générale avant l’ouverture d’une nouvelle saison. Le Championnat a démarré en faisant fi de cela. Mais il ne faut pas qu’il ait un deuxième couac lors de l’AG d’information (18 février prochain). Il faut la présence des commissaires aux comptes, sinon c’est faire du « Matar Bâ » sans Matar Bâ.
Quelle sera la posture de la CRBS lors de l’AG d’information ?
Tout dépendra de ce qui va se passer. S’il n’y a pas de commissaires aux comptes. A partir de ce moment, ce sera l’implosion. Car si le ministre Yankhoba Diatara laisse passer, cela veut dire qu’il s’en fout du basketball. Et nous verrons où cette Fédération va aller, après avoir placé le Sénégal à un niveau très bas. Les Lionnes sont 4es au sortir du dernier Afrobasket. On renvoie des entraîneurs de gauche à droite. On permet le cumul des postes de directeur technique et de sélectionneur. Comment l’évaluation va se faire ? C’est du n’importe quoi. Le président Babacar Ndiaye ne connaît pas le basketball, sinon il ne l’aurait pas fait. Et c’est Serigne Mboup (président de normalisation entre 2013 et 2015) qui nous a installé ce monsieur, qui a surpris plus d’un. Particulièrement, son ami de 20 ans Pathé Keïta, devenu un farouche opposant de sa gestion.
Quels actes sont posés pour que toute la lumière soit faite sur le scandale financier révélé par la Cour des Comptes à propos des fonds Force Covid619 ?
On doit nous dire comment on a dépensé les 140 millions FCfa ainsi que d’autres fonds alloués à la Fédération. D’ailleurs, j’ai par le biais de la CRBS, envoyé une sommation interpellative au directeur de Cabinet du ministre des Sports sortant, Matar Bâ, mais il a refusé de prendre le document. On lui réclame les 100 millions FCfa reçus en 2017, d’après une information du journal "Record". Ce qu’il n’a jamais démenti. Nous voulons savoir à qui cette somme était destinée. Il a refusé de répondre et a même menacé de porter plainte contre l’huissier. La requête lui sera transmise qu’il le veuille ou pas.
L’autre personne interpelée, c’est Ameth Dieng (président de la commission des finances FSBB), qui a dit à l’huissier qu’il n’est pas à Dakar. Ce qui n’est pas vrai parce que des amis l’ont aperçu la semaine dernière, lors d’une cérémonie organisée par le ministère. Il demande qu’on lui amène ça à Saint-Louis, où nous comptons prendre un huissier. La troisième sommation est adressée à la trésorière de la Fédération, Mamy Niang, qui est co-signataire des chèques émise par le président. Il faut qu’elle nous dit où est le chèque n°340 qui est entre les deux chèques de 25 millions FCfa donnés au ministère. Nous voulons en connaître le montant et le destinataire. Tout comme sur les 100 millions FCfa de 2017. Ces questions vont finir au tribunal. Il faut que ces gens sachent que nous ne lâcherons plus jamais une seule virgule.
Baba Tandian: Toute la presse l’a écrit… On a ameuté toute ma famille. On m’appelle de France, du Japon, de la Suède où j’ai beaucoup de parents, de la Mauritanie, un peu partout en Afrique et dans le monde. Bon ! Cela m’a permis de mesurer ma popularité. Beaucoup se sont souciés par rapport à cette information, qui n’est pas vraie. La preuve, je suis là en train de faire une interview. Je crois qu’il y a un petit malin qui veut profiter de cette affaire avec Aziz Samb (ancien promoteur de spectacles), qui est réelle. Il faut quand même le reconnaitre. C’est l’époque où il organisait « Oscars des Vacances » au stadium Marius Ndiaye. Une infrastructure qui n’est pas faite pour ça. Il y avait le Grand Théâtre, le lieu indiqué pour un évènement de ce genre. Il pouvait aussi aller à Sorano ou au stade Iba Mar Diop.
Donc l’origine de ce contentieux avec Aziz Samb, c’est l’utilisation du stadium Marius Ndiaye ?
A trois reprises, je suis venu le vendredi et on me dit qu’il est impossible d’organiser le championnat de basket-ball. Car le stadium Marius Ndiaye est pris pour « Oscars des Vacances ». La quatrième fois, j’ai pété les plombs. Je voulais savoir si la salle, c’est pour le sport ou pour des saltimbanques. Alors que le parquet n’est pas bon et à force de danser dessus, une planche peut sauter ou se fissurer. Il faut être un basketteur pour savoir que l’effet glissant du parquet sert d’amortisseur au joueur qui tombe. Mais si on glisse et rencontre un bout de bois décollé, imaginez ce que ça fait comme dégât.
En pensant à cela, j’avais traité Aziz Samb de criminel. Peut-être que le mot est trop fort, mais je n’avais exprimé que ma colère. Il m’avait aussi répondu sèchement par une insulte. Ce qu’on ne souligne pas, c’est que j’avais porté plainte en premier. Mon avocat était feu Khassimou Touré, qui avait souligné à Aziz Samb qu’en tant qu'époux d’une internationale de basketball, comment pouvait-il se permettre de priver la discipline, du seul cadre où elle peut se pratiquer. Ce plaidoyer avait glacé toute l’assistance.
C’était une manière de soutenir que le président de la Fédération que vous étiez, menait un combat légitime…
Il faut que les gens comprennent qu'Aziz Samb n’organisait pas dans la salle de séjour ni le jardin de mon domicile. C’était dans un lieu qui appartient à tous les acteurs du basket-ball. Etant le responsable moral de la FSBB, je ne pouvais pas comprendre qu’on me signifie que le stadium était donné en location et à un prix modique, de 50 à 80 mille francs Cfa. Je lui avais mené une « guerre » farouche et j’avais réussi à le dégager. Mais il y avait eu échange de propos aigres-doux, qui nous ont envoyé au tribunal. Aziz Samb était condamné à trois de prison avec sursis et une amende de 5 millions FCfa… Je sais qu’il a un ami « puissant » au sein du tribunal, avec qui j’entretiens également d’excellents rapports. Certainement, il a dû l’aiguillonner pour lui permettre de réactiver le dossier, en m’accusant de l’avoir insulté et menacé de mort. C’est vrai que j’avais dit : « La prochaine fois que tu organises au stadium Marius Ndiaye, il faudra marcher sur nos cadavres sinon nous passerons sur ton cadavre ».
Ces propos étaient sincères ?
Non. C’était une façon de parler. Le basket-ball ne vaut pas que j’en arrive à ce comportement extrêmiste. C’était une façon de faire du show, de lui demander de nous laisser en paix et d’aller « s’amuser » ailleurs. Pour cela, on m’avait condamné de trois mois de prison avec sursàs et à une amende de 10 millions FCfa, que je devais payer avec Ndiassé Samb (Dirpub du journal TLS, qui avait relayé à travers un entretien, les propos diffamatoires. Il se trouve que dans ces cas, on vise plus la personne susceptible de pouvoir payer. Alors que ça devait être du « 50-50 », si on avait appliqué cela, je dois à Aziz Samb 5 millions FCfa et je l'ai fait condamner pour la même somme. Donc, entre lui et moi, c’est zéro… J’ai même demandé au liquidateur de me sortir ce fond de dossier qui sera mis au goût du jour. Si toutefois, il veut continuer la procédure.
Est-ce à dire que le renouveau du basketball sénégalais ne se fera pas sans vous ?
Si c’est l’intérêt du basket-ball qui animent ceux qui s’agitent, ils n’ont qu’à se ranger derrière moi. Maintenant, si c’est pour avoir des billets de 10 ou 20 mille FCfa, par-ci, par-là … Je ne l’ai jamais fait quand j’étais le président de la Fédération. A moins que je sois sollicité pour régler un problème personnel. Je respecte les présidents de clubs et tous ceux qui tournent autour l’instance. Les relations avec certains médias n’étaient pas tendres. Mais si mon passage à la FSBB a connu un grand boom, c’est grâce à la presse qui n’hésitait pas à me tirer dessus. Djibo Kâ disait : « Un homme politique, il vaut mieux qu’on parle de toi en mal que pas du tout ». Je provoquais les journalistes et cette situation conflictuelle avait permis au basketball d’être au devant de la scène. Un de mes collaborateurs Yamar Samb (ancien international), qui dans la police, me racontait souvent qu’à chaque fois qu’il arrivait au commissariat, ses collègues lui disaient : Vous avez un président à problèmes. Sutout du côté de nos amis de la fédération de football, qui devenaient un peu jaloux du fait qu’on ne parlait que du basketball dans les médias.
Avez-vous discuté au sein de la CRBS sur la question du candidat à la présidence de la FSBB ?
Je souligne que je ne veux pas être candidat, mais Babacar Ndiaye et ses amis de la Fédération ne croient pas à cela. Ils savent qu’en dehors de Pathé Keïta, je suis le seul à pouvoir leur créer des problèmes. Parce que c’est une question de moyens. Mais j’essaie de galvaniser Pathé. Je lui ai demandé d’y aller. C’est lui ou moi. Je suis prêt à le soutenir, en mettant mes moyens financiers, en amenant les sponsors. Si je demande à la société Auchan de mettre 100 millions FCfa dans le basketball, elle va le faire. La preuve, elle a donné au SLBC, 25 millions FCfa pendant deux ans. Ceux qui sont actuellement à la tête de la Fédération ne peuvent pas avoir cette somme d’Auchan. Il ne faut pas que Pathé ait peur de se battre pour prendre la présidence. Mes activités ne me donnent pas du temps pour diriger une Fédération. Mais l’Imprimerie Tandian et ma nouvelle entreprise UTPI, vont aider le basketball. Tout comme mes compagnons du patronat, je vais les obliger. Voilà mon point fort par rapport à Babacar Ndiaye. Nous ne boxons pas dans la même catégorie. Peut-être qu’il se sert de la Fédération pour avoir de la visibilité. S’il en fait un tremplin, il n’a qu’à travailler. Dans ce cas, je serai le premier à le soutenir. Les gens croient que je veux revenir, ça ne m’intéresse pas. Tout seul, je peux financer cette Fédération.
L’assemblée élective aura lieu au mois de juin prochain. Quelle stratégie allez-vous mettre en place dans le but convaincre la majorité des clubs qui sont favorables au président Babacar Ndiaye ?
Il faut souligner que parmi ces clubs, il y a beaucoup qui sont fantômes. Donc nous allons demander au ministère des Sports de les nettoyer. Ils sont affiliés et ne jouent jamais. Nos cibles sont ceux qui participent régulièrement aux compétitions. Nous allons leur proposer des moyens supérieurs à ceux de Babacar Ndiaye. Nous croyons être plus généreux que lui. En plus, la situation n’est plus la même. Le ministre Matar Bâ est parti. Donc les choses vont se compliquer. Je crois que son remplaçant Yankhoba Diatara est trop intelligent pour ne pas faire les mêmes conneries. Maintenant, si Babacar Ndiaye est capable de mettre beaucoup d’argent dans le basketball, tant mieux. Avant, il faudra nous édifier sur les finances de l’organisation de l’Afrobasket masculin 2017, pour lequel il n’avait pas besoin de plus de 50 millions FCfa. Il se retrouve avec 300 millions FCfa, dont on a défalqué 100 millions FCfa et l’utilisation de la somme reste nébuleuse. De tous les présidents de la FSBB, c’est le seul qui fait des assemblées générales sans commissaires aux comptes. Au nom de quoi ? Il y a le ministre qui lui permettait cela. Nous allons voir si ce sera le cas avec Yankhoba Diatara. Ce qui serait inacceptable.
Vous interpellez beaucoup le nouveau ministre des Sports. Est-ce qu’il y a des retours de sa part ?
Nous échangeons beaucoup avec lui ainsi que son directeur de Cabinet. Sans entrer dans les détails, ce que nous attendons du ministère n’est pas compliqué. Il ne s’agit pas d’enlever Babacar Ndiaye. Ce qui n’est pas possible et ce n’est pas bon pour notre basketball. Nous ne demandons pas de ne pas l’écouter, parce qu’il est une personne autorisée, le responsable de la Fédération, donc il doit avoir rang et qualité vis-à -vis de la tutelle. Tout ce que nous exigeons de lui, c’est le respect des textes. C’est-à -dire qu’il doit faire une assemblée générale avant l’ouverture d’une nouvelle saison. Le Championnat a démarré en faisant fi de cela. Mais il ne faut pas qu’il ait un deuxième couac lors de l’AG d’information (18 février prochain). Il faut la présence des commissaires aux comptes, sinon c’est faire du « Matar Bâ » sans Matar Bâ.
Quelle sera la posture de la CRBS lors de l’AG d’information ?
Tout dépendra de ce qui va se passer. S’il n’y a pas de commissaires aux comptes. A partir de ce moment, ce sera l’implosion. Car si le ministre Yankhoba Diatara laisse passer, cela veut dire qu’il s’en fout du basketball. Et nous verrons où cette Fédération va aller, après avoir placé le Sénégal à un niveau très bas. Les Lionnes sont 4es au sortir du dernier Afrobasket. On renvoie des entraîneurs de gauche à droite. On permet le cumul des postes de directeur technique et de sélectionneur. Comment l’évaluation va se faire ? C’est du n’importe quoi. Le président Babacar Ndiaye ne connaît pas le basketball, sinon il ne l’aurait pas fait. Et c’est Serigne Mboup (président de normalisation entre 2013 et 2015) qui nous a installé ce monsieur, qui a surpris plus d’un. Particulièrement, son ami de 20 ans Pathé Keïta, devenu un farouche opposant de sa gestion.
Quels actes sont posés pour que toute la lumière soit faite sur le scandale financier révélé par la Cour des Comptes à propos des fonds Force Covid619 ?
On doit nous dire comment on a dépensé les 140 millions FCfa ainsi que d’autres fonds alloués à la Fédération. D’ailleurs, j’ai par le biais de la CRBS, envoyé une sommation interpellative au directeur de Cabinet du ministre des Sports sortant, Matar Bâ, mais il a refusé de prendre le document. On lui réclame les 100 millions FCfa reçus en 2017, d’après une information du journal "Record". Ce qu’il n’a jamais démenti. Nous voulons savoir à qui cette somme était destinée. Il a refusé de répondre et a même menacé de porter plainte contre l’huissier. La requête lui sera transmise qu’il le veuille ou pas.
L’autre personne interpelée, c’est Ameth Dieng (président de la commission des finances FSBB), qui a dit à l’huissier qu’il n’est pas à Dakar. Ce qui n’est pas vrai parce que des amis l’ont aperçu la semaine dernière, lors d’une cérémonie organisée par le ministère. Il demande qu’on lui amène ça à Saint-Louis, où nous comptons prendre un huissier. La troisième sommation est adressée à la trésorière de la Fédération, Mamy Niang, qui est co-signataire des chèques émise par le président. Il faut qu’elle nous dit où est le chèque n°340 qui est entre les deux chèques de 25 millions FCfa donnés au ministère. Nous voulons en connaître le montant et le destinataire. Tout comme sur les 100 millions FCfa de 2017. Ces questions vont finir au tribunal. Il faut que ces gens sachent que nous ne lâcherons plus jamais une seule virgule.