Diaspora7.com : Des artistes comme Youssou Ndour, Ismaela Lô, Salif Keïta, etc. Vous avez imposé la musique africaine à l’internationale ce que la jeune génération peine à faire. Quelle en est la cause selon vous ?
Baba Maal : il faut d’abord reconnaitre que les musiciens africains ont beaucoup de talents. C’est la société africaine qui a créé cette espace où la créativité et l’inspiration prend tout son sens. Par exemple à Dakar chaque deux mois il y’a un nouveau rythme que les percussionnistes créent et qui va avec une nouvelle danse. Lorsque nous les anciens avons démarré, les musiques françaises, cubaines et américaines étaient déjà populaires. C’est ce qui nous a donné envie de faire la promotion de notre musique à nous qui était tout aussi riche il fallait trouver comment la promouvoir, l’enregistrer et lui trouver une place dans le marché du showbiz.
Diaspora7.com : trente ans de compagnonnage avec le Dande Lenol, quel est le secret de votre longévité ?
Baba Maal : Dès le départ, le Dande Lenol ne s’est pas considéré comme une entité commerciale. C’est vrai que nous avons tenu à ce que ce côté commercial soit quand même une garantie pour maintenir la survie et l’épanouissement des musiciens et de leurs familles. Mais au début, nous nous sommes dit que ce serait un projet culturel.
Par Diaspora7.com