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Baaba Maal réenchante le panafricanisme à Lomé


Rédigé le Samedi 22 Juin 2013 à 13:23 | Lu 253 fois | 0 commentaire(s)



Le musicien sénégalais Baaba Maal, choisi pour animer avec d’autres artistes ouest-africains, jeudi soir à Lomé (Togo), le gala des 25 ans du groupe Ecobank, a eu l’inspiration juste pour enflammer son public et le faire voyager vers les sources originelles de son art dont la quintessence se résume très facilement dans l’idéal du panafricanisme.


Baaba Maal réenchante le panafricanisme à Lomé
L’artiste a séduit et fait bouger par son choix de servir à un public privilégié des sonorités transnationales qui ont ému et atteint le spectateur le moins panafricaniste. L'évènement s'est déroulé en présence notamment des présidents Faure Gnassingbé (Togo) et Blaise Compaoré (Burkina Faso), caution politique de l’intégration africaine, le temps d’une manifestation tenue dans la salle de banquet présidentiel à Lomé II.
Vêtu d’un grand boubou de couleur rouge aux fils dorés, l’artiste aborde le public dans un premier temps, en phase d’approche, aidé d’une guitare sèche qui met en exergue la puissance de sa voix. Au grand bonheur d’une assistance sélect comme peut l’être une soirée de banquiers et de financiers réputés pour leur flegme légendaire.
Comme par magie, le public s’emporte pourtant, conquis tout à la fois par le style maîtrisé, des notes suaves et un discours bienvenu ponctué par une musique franchement consciente. ‘’Afrique debout, chante Baaba Maal. Le soleil s’est levé. Le coq a chanté l’unité africaine’’.
Le ton est donné et les membres du Dande Lenol entre dans la danse. Avec tout leur attirail, ils donnent de l’écho et une dimension festive à un dialogue jusque-là intimiste entre un public surpris de se retrouver en artiste a priori inconnu et un musicien qui s’est fait, avant l’heure, porte-parole de son peuple et des populations africaines.
Trois ou quatre titres plus tard, le musicien sénégalais s’est tout naturellement retrouvé en terrain tout conquis. La salle enfiévrée acquiesce à ses ‘’waaw waaw’’ appuyés, au détour d’un live d’enfer qui n’a rien à envier à un concert populaire.
Mais même quand l’ambiance s’est retrouvée au maximum, il n’y a eu que le son du tam-tam pour rappeler le Sénégal, tant l’artiste a eu l’intelligence de servir des notes attendues de son public, qui peuvent rappeler à chaque spectateur un bout de son pays ou de son terroir. La démonstration par la musique de l’unité culturelle de l’Afrique.
‘’C’est un énorme plaisir pour moi d’être associé aux 25 ans de cette banque qui représente si bien l’Afrique (…)’’, déclare Baaba Maal, qui retrouve ses habits de porte-voix de l’Afrique et d’ambassadeur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il se dit ‘’agréablement surpris’’ de constater que la feuille de toute du groupe Ecobank se résume à ‘’entreprendre ensemble’’.
Bien dans son élément, l’artiste sénégalais en arrive même à faire part d’un regret, en confessant n’avoir jamais foulé auparavant le sol togolais, en dépit de sa proximité géographique avec son pays natal et de leur commune appartenance aux mêmes institutions d’intégration régionale. Les artistes africains, n’ont pas souvent l’occasion de jouer devant leur propre public, déplore-t-il, comme une revendication à ajouter aux aberrations d’un continent qui se cherche en s’ignorant.
C’est que le président du conseil d’administration de Ecobank, Kolapo Lawson, en bon ‘’chairman’’, avait préparé le terrain, dans un speech émouvant axé sur les 25 ans de la banque et l’idéal panafricaniste de ses pères fondateurs.
‘’Pendant 25 ans, nous nous sommes attachés à écrire une page d’histoire avec une motivation exceptionnelle (…)’’, a-t-il lancé à son auditoire. ‘’Ecobank, c’est d’abord une histoire d’hommes, une histoire de valeur, d’amitié, de solidarité, d’entraide et de partage d’une même vision (…)’’. panafricaine. Elle s’est fortifiée contre les clivages linguistiques entre anglophones et francophones et les différences linguistiques.
M. Lawson a rappelé, comme s’il s’attendait à inspirer des initiatives similaires, que le groupe Ecobank a commencé comme ‘’une petite entreprise’’ opérationnelle dans seulement cinq pays de l’Afrique occidentale pour finalement bâtir ‘’le plus grand réseau bancaire de l’Afrique’’. ‘’Aujourd’hui, nous sommes présents en Afrique plus qu’aucune autre banque au monde’’, s’est-il félicité, avant d’ajouter : ‘’Nous avons œuvré pour devenir une banque de classe mondiale tout en gardant une saveur africaine’’.
Tout était dès lors dit. Pour le reste, ce gala a été le moment de retrouvailles interculturelles qui a mis en selle les identités multiples et communes entre différents peuples ouest-africains, à travers les langues, les musiques, les légendes. Cela a été l’objet de ce conte chanté en anglais et en français par des artistes togolais et ghanéens.
Tout au long de leurs deux récits parallèles, l’un parlant après l’autre, ils ont convoqué contes, légendes et épopées pour rappeler le panafricanisme avant l’heure des peuples ouest-africains dont les interférences culturelles donnent l'exemple du chemin à suivre pour les politiques.
Des groupes de musique nigérians et togolais ont également apporté leur touche à l’évènement à travers des rythmes modernes et endiablés. Histoire de signifier, à qui veut bien entendre la vox populi, que la culture africaine de demain et le visage futur du continent ont tout à avoir avec la jeunesse africaine, même les acquis de l’histoire seront toujours là pour informer l’action publique.
APS


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