BREXIT: Les joueurs africains menacés de ne plus jouer en Premier League
Dans six mois environ, le 29 mars 2019, le Royaume-Uni devrait sortir de l’Union européenne. Une perspective qui inquiète certains clubs britanniques et qui réjouit d’autres Européens. L’obtention du permis de travail pourrait poser des problèmes aux joueurs africains.
Depuis 1995, tout footballeur originaire d’un pays membre de l’Union européenne peut rejoindre le championnat anglais sans condition particulière. La Premier League, très attractive, est le championnat qui consomme le plus de joueurs étrangers. En 1992, à sa création, ils représentaient 30% des joueurs. Aujourd’hui, ils sont à peu près 70%. Selon poleafrique.info, un «hard Brexit», c’est-à -dire une rupture dure, pourrait avoir de graves répercussions sur le football anglais. En cas de Brexit dur, les conditions d’obtention des permis de travail, que ce soit pour les Européens comme pour les non-Européens, seront de plus en plus compliquées. D’autant plus que tous les joueurs devront être internationaux. En effet, comme le rappelle France Info, «un joueur d’un pays qui pointe au-delà du 50e rang mondial établi par la Fifa voit sa demande refusée par le Home Office. Un joueur dont l’équipe fait partie des 50 premières nations doit obligatoirement jouer en équipe nationale et obtenir un certain nombre de sélections sur les 24 derniers mois pour obtenir son permis».
Un footballeur dont le pays se situe entre la 31ème et la 50ème place doit avoir disputé au moins 75% des matchs en sélection. Pour une nation classée entre la 11ème et la 30ème place, 45% de sélections sont requises. Enfin pour un joueur d’un pays du top 10, au moins 30% des matchs doivent avoir été joués. Chiffre éloquent.
Si ces règles sont appliquées, à ce jour, 75% des joueurs étrangers de Premier League n’obtiendraient pas leur permis de travail.
Le championnat anglais pourrait donc perdre son statut d’Eldorado au profit d’autres pays, comme l’Italie, la France, l’Espagne, l’Allemagne, ou même la Turquie, qui eux demeurent dans l’Euro. Cette disposition risque de sévèrement toucher l’Afrique.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres
Néanmoins, certains voient le Brexit d’un bon œil. Si la conséquence est de faire baisser le nombre de joueurs européens, la conséquence sera de voir émerger de jeunes pousses anglaises. Une bonne nouvelle pour les clubs formateurs ainsi que pour la sélection anglaise.
Depuis 1995 et l’arrêt Bosman, tout footballeur originaire d’un pays membre de l’Union européenne peut rejoindre le championnat anglais sans condition particulière. Dans six mois environ, le 29 mars 2019, le Royaume-Uni devrait sortir de l’Union européenne. Une perspective qui inquiète certains clubs britanniques, et qui fait s’en réjouir d’autres.
Un « hard Brexit », c’est à dire une rupture dure, pourrait avoir de graves répercussions sur le football anglais.
Rappelons-nous que l’un des principaux arguments de la campagne des partisans de la scission avec l’UE est, dans une volonté de souveraineté totale, le contrôle de l’immigration, y compris intra-européenne, et une gestion totale de la circulation des personnes. La Premier League, très attractive, est le championnat qui consomme le plus de joueurs étrangers. En 1992, à sa création, ils représentaient 30% des joueurs. Aujourd’hui, ils sont à peu près 70%.
En cas de Brexit dur, les conditions d’obtention des permis de travail, que ce soit pour les Européens comme pour les non-Européens, seront de plus en plus compliquées. D’autant plus que tous les joueurs devront être internationaux. En effet, comme le rappelle France Info, « un joueur d’un pays qui pointe au-delà du 50e rang mondial établi par la FIFA voit sa demande refusée par le Home Office. Un joueur dont l’équipe fait partie des 50 premières nations doit obligatoirement jouer en équipe nationale, et obtenir un certain nombre de sélections sur les 24 derniers mois pour obtenir son permis. ». Un footballeur dont le pays se situe entre la 31ème et la 50ème place doit avoir disputé au moins 75% des matchs en sélection. Pour une nation classée entre la 11ème et la 30ème place, 45% de sélections sont requises. Enfin pour un joueur d’un pays du top 10, au moins 30% des matchs doivent avoir été joués. Chiffre éloquent.
Si l’on appliquait ces règles à ce jour, 75% des joueurs étrangers de Premier League n’obtiendraient pas leur permis de travail.
En plus de ne plus pouvoir drainer les meilleurs jeunes talents mondiaux et européens, les conséquences se répercuteraient aussi au niveau des droits télévisés, sur le prix des joueurs et sur les abonnements. Un gros manque à gagner pour ce championnat quand on sait la côte part allouée aux équipes et qui leur permet de supporter la masse salariale de leurs joueurs. Le championnat anglais pourrait donc perdre son statut d’Eldorado au profit de terres moins arides comme l’Italie, l’Espagne, ou l’Allemagne qui eux, demeurent dans l’Euro. Cette disposition risque de sévèrement toucher l’Afrique.
Le sénégalais Sadio Mané et l’égyptien Mohamed Salah de Liverpool, Aubameyang le gabonais ou encore l’ivoirien de Tottenham Serges Aurier, pourraient ne plus fouler les pelouses de Premier League. Idem pour d’autres stars étrangères comme Hazard, Aguéro ou Silva.
Néanmoins, certains voient le Brexit d’un bon oeil. Si la conséquence est de faire baisser le nombre de joueurs européens, le corollaire sera de voir émerger de jeunes pousses anglaises. Une bonne nouvelle pour les clubs formateurs ainsi que pour la sélection anglaise. Toutefois, des exceptions légales pourraient être aménagées pour faciliter l’intégration des footballeurs européens, comme en Suisse et en Norvège.