La famille Sarr, habitant Bargny, accuse Bollore Africa Logistics Senegal (ex-Sdv) de vouloir faire main basse sur des terres qui leur appartiennent depuis plus de 175 ans et l’invite à quitter son domaine «dans les plus brefs délais». Prêts à tout pour défendre «leur patrimoine», les descendants du vieux Boubou Sarr ont organisé hier jeudi, une manifestation sur le site en question, estimé à 15 ha.
Arborant des foulards rouges, ils étaient plus d’une centaine à brandir des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Halte aux prédateurs fonciers. Nous demandons l’arbitrage du chef de l’Etat». «Il faut marcher sur nos cadavres pour nous prendre nos terres».
S’exprimant au nom du collectif, Momar Pouye, porte-parole, explique que « ce site sur lequel nous nous trouvons, a été détenu depuis 175 ans par nos ancêtres. Aujourd’hui, des groupes puissants veulent nous le prendre ». Très en colère, il précise que le terrain qui fait une superficie de 15 hectares appartient à leur grand-père du nom de Boubou Sarr et est situé «de part et d’autre de la route nationale. Nous disposons du plan cadastral et la délibération de la communauté rurale de Yène à laquelle appartenait Diamniadio. Le plus âgé de la famille détient par devers lui un certificat d’hérédité en bonne et due forme».
Tout en précisant que le nom du site est celui de «Mbalibor», renvoyant au nom wolof d’ordures, monsieur Pouye signale qu’à Bargny, «on n’a pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour savoir que Mbalibor fait tout de suite penser aux terres de la famille de Boubou Sarr». «Depuis le décès de notre grand père intervenu en 1953, nous n’avons cessé d’y pratiquer la culture de la tomate et du maïs », ont renchéri des membres de la famille Sarr.
Face à ce qu’ils qualifient d’ «injustice », ils en appellent à l’arbitrage du président de la République. «Macky Sall est le premier à être saisi de la question. Nous comptons sur son aide. Car nous sommes prêts à y laisser nos vies. La multinationale en question a acquis ces terres de façon illégale. Nous avons des preuves qui l’attestent», a dit M. Pouye.
Pourtant, fait-il remarquer: «Il y a quelques années, un arbitrage a eu lieu entre nous et la multinationale. Et l’agent des impôts et domaines, qui avait procédé à l’arbitrage est actuellement consultant à la multinationale qui veut mettre la main sur nos terres, ce qui nous fait penser qu’il est derrière cette affaire. Mais nous n’allons pas nous laisser faire. Quel que soit le prix, nous sommes prêts à le payer". Toutefois si la famille reconnaît que la société possède des terres dans la zone, elle dénonce le fait que, au cours de l’immatriculation, elle a voulu empiéter sur les siennes.
Procédures régulières, selon Bolloré
Nous sommes entrés en contact avec des responsables de Bollore Africa Logistics Senegal qui, pour leur part, ont apporté des éléments de précision. Selon eux, il s'agit d'un terrain du domaine national et «Bollore Africa Logistics Senegal a acquis les peines et soins de façon régulière depuis une dizaine d'années », nous dit Mme Sylvie Dia Sène, Déléguée Ethique région, responsable Communication et développement durable.
Mme Dia Siène d’ajouter qu’ «une demande de régularisation par voie de bail a été introduite et les services techniques compétents ont émis un avis favorable.» Par ailleurs, précise-t-elle, la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD) a aussi «émis un avis favorable.» L'enquête de commodo a été effectuée et il n'y a eu «aucune observation». Pour le reste, l' «Etat a pris un décret qui prescrit l'immatriculation et les opérations de bornage sont effectuées», conclut-elle.
L'AS
Arborant des foulards rouges, ils étaient plus d’une centaine à brandir des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Halte aux prédateurs fonciers. Nous demandons l’arbitrage du chef de l’Etat». «Il faut marcher sur nos cadavres pour nous prendre nos terres».
S’exprimant au nom du collectif, Momar Pouye, porte-parole, explique que « ce site sur lequel nous nous trouvons, a été détenu depuis 175 ans par nos ancêtres. Aujourd’hui, des groupes puissants veulent nous le prendre ». Très en colère, il précise que le terrain qui fait une superficie de 15 hectares appartient à leur grand-père du nom de Boubou Sarr et est situé «de part et d’autre de la route nationale. Nous disposons du plan cadastral et la délibération de la communauté rurale de Yène à laquelle appartenait Diamniadio. Le plus âgé de la famille détient par devers lui un certificat d’hérédité en bonne et due forme».
Tout en précisant que le nom du site est celui de «Mbalibor», renvoyant au nom wolof d’ordures, monsieur Pouye signale qu’à Bargny, «on n’a pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour savoir que Mbalibor fait tout de suite penser aux terres de la famille de Boubou Sarr». «Depuis le décès de notre grand père intervenu en 1953, nous n’avons cessé d’y pratiquer la culture de la tomate et du maïs », ont renchéri des membres de la famille Sarr.
Face à ce qu’ils qualifient d’ «injustice », ils en appellent à l’arbitrage du président de la République. «Macky Sall est le premier à être saisi de la question. Nous comptons sur son aide. Car nous sommes prêts à y laisser nos vies. La multinationale en question a acquis ces terres de façon illégale. Nous avons des preuves qui l’attestent», a dit M. Pouye.
Pourtant, fait-il remarquer: «Il y a quelques années, un arbitrage a eu lieu entre nous et la multinationale. Et l’agent des impôts et domaines, qui avait procédé à l’arbitrage est actuellement consultant à la multinationale qui veut mettre la main sur nos terres, ce qui nous fait penser qu’il est derrière cette affaire. Mais nous n’allons pas nous laisser faire. Quel que soit le prix, nous sommes prêts à le payer". Toutefois si la famille reconnaît que la société possède des terres dans la zone, elle dénonce le fait que, au cours de l’immatriculation, elle a voulu empiéter sur les siennes.
Procédures régulières, selon Bolloré
Nous sommes entrés en contact avec des responsables de Bollore Africa Logistics Senegal qui, pour leur part, ont apporté des éléments de précision. Selon eux, il s'agit d'un terrain du domaine national et «Bollore Africa Logistics Senegal a acquis les peines et soins de façon régulière depuis une dizaine d'années », nous dit Mme Sylvie Dia Sène, Déléguée Ethique région, responsable Communication et développement durable.
Mme Dia Siène d’ajouter qu’ «une demande de régularisation par voie de bail a été introduite et les services techniques compétents ont émis un avis favorable.» Par ailleurs, précise-t-elle, la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD) a aussi «émis un avis favorable.» L'enquête de commodo a été effectuée et il n'y a eu «aucune observation». Pour le reste, l' «Etat a pris un décret qui prescrit l'immatriculation et les opérations de bornage sont effectuées», conclut-elle.
L'AS