Rokhaya Pouye alias «Aya» ! Difficile de parler du basketball sénégalais sans y associer cette femme d’un caractère très trempé, allergique à l’hypocrisie, à l’injustice mais surtout à la misogynie. Née en France, le 10 janvier 1958, d’un père médecin orthopédiste, géniteur de l’hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) ex-CTO et d’une mère sage-femme, «Aya» a pourtant refusé de s’enfermer dans le carcan intellectuel en suivant des études universitaires.
Elle avait été contaminée très tôt par le virus de sport. Particulièrement du basketball. Le centre Bopp était son lieu de distraction. Mais pratiquer le sport à cette époque, de surcroit pour une femme, n’a pas été du goût de tout le monde. Féminité sénégalaise oblige !
«Les gens disaient que j’étais un garçon manqué. Ce qui ne me dérangeait d’ailleurs pas, parce que, je ne m’accompagnais qu’avec des hommes. Et un jour, à Rufisque, nous étions en culotte au milieu du marché. Les gens nous regardaient d’une manière extraordinaire. C’était vraiment ahurissant parce que tout simplement on était en culotte. C’est pour vous dire que ça n’a pas été facile. D’autant plus qu’il n’y avait pas des moyens comme aujourd’hui», témoigne-t-elle. Nostalgique !
Mais grâce à son entourage, notamment ses frères et sœurs qui alliaient tous sport et études, elle poursuit son petit bonhomme de chemin pour atteindre les cimes.
Avec cinq coupes d’Afrique des nations de basket-ball, toutes raflées d’affilée, entre 1974 en 1984, Aya Pouye est sans conteste l’une des basketteuses sénégalaises les plus capées et les plus titrées. Avec son club, l’ASC Bopp, elle n’arrive pas à quantifier le nombre de titres qu’elle a remporté. A Nice en France, également, elle a fait forte impression en tirant le club de la D3 à la D1.
«Personnellement, j’ai tout donné à mon pays, mais il ne me l’a pas encore rendu. Les anciennes gloires méritent plus de respect et de considération. Malheureusement, elles sont laissées en rade. C’est la détresse chez certaines !», déplore-t-elle.
Chef d’agence à la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), jusqu’à la retraite avant de devenir conseillère du directeur général, Aya Pouye est aujourd’hui l’exemple de la femme sénégalaise moderne qui se bat pour renforcer la participation et la contribution des femmes dans les instances de décisions.
«Les gens pensent que j’ai un caractère trempé. Mais, le tort des Sénégalais c’est le maasla (compromission). Je préfère dire les choses telles que je les sens au lieu de faire dans l’hypocrisie. J’ai une seule conviction : ne jamais avoir peur des mes idées», martèle-t-elle.
«Je suis dans un métier que je connais très bien pour lui avoir consacré toute ma vie. Je ne suis pas parachutée. Je suis du mouvement associatif».
A ceux qui estiment qu’elle est trop prétentieuse, elle brandit sa légitimité. «Je suis présidente de l’amicale des anciennes internationales de basket du Sénégal, vice-président de la Fédération sénégalaise de basketball depuis 2005, commissaire de la Fiba/Monde depuis 2010, membre de la commission féminine de Fiba/Afrique, je peux bien ambitionner de trôner sur le fauteuil de la présidence de l’instance fédérale. J’ai le baccalauréat, un BTS en secrétariat de direction en France et un diplôme de management en relations humaines», confie-t-elle.
Elle avait été contaminée très tôt par le virus de sport. Particulièrement du basketball. Le centre Bopp était son lieu de distraction. Mais pratiquer le sport à cette époque, de surcroit pour une femme, n’a pas été du goût de tout le monde. Féminité sénégalaise oblige !
«Les gens disaient que j’étais un garçon manqué. Ce qui ne me dérangeait d’ailleurs pas, parce que, je ne m’accompagnais qu’avec des hommes. Et un jour, à Rufisque, nous étions en culotte au milieu du marché. Les gens nous regardaient d’une manière extraordinaire. C’était vraiment ahurissant parce que tout simplement on était en culotte. C’est pour vous dire que ça n’a pas été facile. D’autant plus qu’il n’y avait pas des moyens comme aujourd’hui», témoigne-t-elle. Nostalgique !
Mais grâce à son entourage, notamment ses frères et sœurs qui alliaient tous sport et études, elle poursuit son petit bonhomme de chemin pour atteindre les cimes.
Avec cinq coupes d’Afrique des nations de basket-ball, toutes raflées d’affilée, entre 1974 en 1984, Aya Pouye est sans conteste l’une des basketteuses sénégalaises les plus capées et les plus titrées. Avec son club, l’ASC Bopp, elle n’arrive pas à quantifier le nombre de titres qu’elle a remporté. A Nice en France, également, elle a fait forte impression en tirant le club de la D3 à la D1.
«Personnellement, j’ai tout donné à mon pays, mais il ne me l’a pas encore rendu. Les anciennes gloires méritent plus de respect et de considération. Malheureusement, elles sont laissées en rade. C’est la détresse chez certaines !», déplore-t-elle.
Chef d’agence à la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), jusqu’à la retraite avant de devenir conseillère du directeur général, Aya Pouye est aujourd’hui l’exemple de la femme sénégalaise moderne qui se bat pour renforcer la participation et la contribution des femmes dans les instances de décisions.
«Les gens pensent que j’ai un caractère trempé. Mais, le tort des Sénégalais c’est le maasla (compromission). Je préfère dire les choses telles que je les sens au lieu de faire dans l’hypocrisie. J’ai une seule conviction : ne jamais avoir peur des mes idées», martèle-t-elle.
«Je suis dans un métier que je connais très bien pour lui avoir consacré toute ma vie. Je ne suis pas parachutée. Je suis du mouvement associatif».
A ceux qui estiment qu’elle est trop prétentieuse, elle brandit sa légitimité. «Je suis présidente de l’amicale des anciennes internationales de basket du Sénégal, vice-président de la Fédération sénégalaise de basketball depuis 2005, commissaire de la Fiba/Monde depuis 2010, membre de la commission féminine de Fiba/Afrique, je peux bien ambitionner de trôner sur le fauteuil de la présidence de l’instance fédérale. J’ai le baccalauréat, un BTS en secrétariat de direction en France et un diplôme de management en relations humaines», confie-t-elle.