Étiqueté épicurienne, jet setteuse de Paris chantée par Pape Diouf, Awa Baldé se confie sur la rencontre qui l’a transformée lors d’un entretien accordé à « L’Observateur ».
« Tout cela a été possible grâce à un homme charitable dont j’ai fait la connaissance. Il est derrière toutes mes relations et il a fait de moi de moi la grande dame que je suis devenue », confie t-elle, ne voulant pas s’étendre sur son identité.
« C’est un homme qui préfère être dans l’ombre. C’était un trader et un courtier en dettes. Il est sublime d’une gentillesse immense. Il fait partie de moi et je le porte dans mon cœur. Il m’a aidé à grandir à développer mes capacités intellectuelles. Dés le début, il a cru en moi et m’a fait relever de nombreux défis »
Awa Baldé revient ensuite sur les circonstances de sa rencontre avec cet homme qui a fait d’elle ce qu’elle est devenue aujourd’hui
« C’est une belle histoire. Je l’ai croisé dans Paris un soir de février 2009. Il semblait mal en point. Je revenais d’un anniversaire et je lui ai offert mon aide sans le connaitre. Il a accepté, je l’ai mis dans un taxi et il m’a demandé mon numéro. Par la suite, il m’a contacté et nous avons beaucoup échangé. De ces propos, ce qui ressortait, c’est le geste gratuit que j’ai fait pour l’assister. Il m’a dit qu’il n’avait jamais vu de sa vie une personne d’une gentillesse aussi désintéressée. Je lui ai répondu que c’était dans ma nature. Ça a été le déclic. Et il m’a rendu la monnaie de façon extraordinaire. Cela m’a ouvert les portes et j’ai pu réaliser tous mes rêves les plus fous. Je n’aurais jamais cru qu’aider un home dans la rue changerait ma vie. La chance peut sourire à tout le monde à tout moment », dit-elle.
Awa Baldé est par ailleurs revenu sur ses racines
« Je suis née à Dakar précisément à Thiaroye. J’ai grandi entre Mbour et Nianning où j’ai fait mes humanités. C’est après la classe de 3e au lycée que je suis allée en France à la campagne à 100 Km de Paris. Je vivais chez une de mes sœurs, Méta Baldé, c’est elle qui m’a accueilli et prise sous son aile. Une fois là-bas, j’ai poursuivi mes études et j’ai passé un bac pro de comptabilité. Par la suite, je suis entré dans la vie active à plein temps », se souvient-elle
« Je travaillais comme femme de ménage à 10 euros l’heure pour pouvoir payer ma cantine d’école, le bus scolaire et mes vêtements pendant 3 ans », poursuit Awa Baldé
« Je suis une femme d’affaires, je touche à tout. Je suis dans l’immobilier, dans le foncier, dans l’élevage, l’agriculture. Je vends même du ngogne (foin) », glisse Awa Baldé qui revient sur sa relation avec le chanteur Pape Diouf
« Pape Diouf est mon frère. Je suis prêt à tout pour lui car il le vaut bien. C’est grâce à lui si aujourd’hui je suis sorti de l’anonymat. Il a chanté mes louanges. Et Dieu sait, il l’a fait sans rien attendre en retour. C’est quelqu’un qui me tient en très haute estime. Il me le montre tous les jours davantage. Il est très reconnaissant. Contrairement à ce qui se raconte, je ne lui ai jamais offert ces sommes extraordinaires. Wally Seck aussi est un ami. Nous avons de bonnes relations »
Awa Baldé s’est aussi livré sur sa situation familiale et matrimoniale
« J’ai un garçon de 3 ans et demi. Il s’appelle Mouhamed, c’est mon trésor. Je ne parlerai pas de ma situation matrimoniale. Je suis comme ça, et je veux préserver cette partie de ma vie. En revanche, une chose est sûre : Je ne suis pas un cœur à prendre. J’ai quelqu’un dans ma vie »
Awa Baldé en profite pour démentir la rumeur selon laquelle elle serait liée par le mariage avec un vieux blanc de 80 ans riche comme cresus
« Les chiens aboient et la caravane passe. Je ne suis pas à un stade de ma vie où je vais me marier à un vieux de 80 ans. Je suis jeune. J’ai 24 ans et je suis une très belle femme. Je fais même partie des plus belles femmes du monde. Je ne parle pas de beauté extérieure mais intérieure. J’ai un bon cœur. Si je suis avec un homme plus âgé, je pense que cela me regarde. Je vis ma vie comme je l’entends. Quand à lui, je ne dirai pas qu’il est riche, mais il mène sa petite vie dans la tranquillité »