Lors du panel organisé par l’Association des juristes sénégalaises sur les questions de l’application effective de la loi sur la parité, la présidente a été interpellée sur le sujet polémique de l’avortement médicalisé. Dans sa mission de défense des Droits de la femme et de l’enfant, l’Ajs précise qu’elle prône l’avortement médicalisé mais seulement en cas d’inceste et de viol.
Ces femmes sénégalaises comme plusieurs associations féminines du Sénégal ont pris position dans cette affaire. “Nous, en tant que juristes, le principe c’est de respecter toute loi ou convention signée et ratifiée. Pourtant, la convention de Maputo que le Sénégal a signé, a ratifié sans réserve, et rien ne l’obligeait à le faire, tenant compte de son opinion publique nationale, de ses réalités socioculturelles, pouvait faire une ratification avec réserve mais il ne l’a pas fait”, déclare la représentante des juristes sénégalaises pour justifier leur position.
Face à la dénégation des religieux, la présidente Aby Diallo de préciser: ” nous sommes des gens de religion, nous sommes chrétiennes et musulmanes et nous respecterons jusqu’au bout ce que dit notre religion. Tout ce que nous cherchons, c’est un consensus mais nous ne menons aucun combat contre la religion”.
En définitive, elle rappelle que l’Ajs n’est pas seule dans cette “campagne”, mais plusieurs organisations sénégalaises se sont jointes à elle depuis sa création, notamment des médecins, des sages-femmes, des associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Donc, selon Aby Diallo, tout ce que l’association fait c’est dans le cadre de cette task force.