Avortement: l’étudiant accuse sa petite amie blanchie par la justice


Rédigé le Mercredi 6 Janvier 2021 à 12:19 | Lu 601 fois | 0 commentaire(s)



​Makhtar Diagne est un étudiant en seconde année en Anglais à l’Ucad. Il a accusé sa petite amie qu’il a engrossée d’avoir fomenté un avortement après sept semaines de gestation. «Faux rétorque la prévenue Adja Maimouna Cisse, l’avortement est survenu de manière naturelle». Le procureur a requis six mois dont deux fermes. Finalement, le tribunal a relaxé la prévenue au bénéfice du doute.


Avortement: l’étudiant accuse sa petite amie blanchie par la justice
Adja Maimouna Cisse est ma petite amie. Nous nous fréquentions depuis février 2020 et entretenions fréquemment  des  rapports  sexuels  consentants. Au mois de septembre dernier, elle m’a fait savoir qu’elle n’avait pas vu ses règles. Alors j’ai acheté un test de grossesse, lequel s’avèrera positif. A  ma  grande  surprise,  elle  comptait s’en débarrasser. Ce qui n’était pas de mon avis. Je l’ai menacé de la dénoncer si jamais elle mettait son plan à exécution.  Je  suis  passé  à  l’action lorsque l’homonyme de sa mère m’a confié qu’Adja Maimouna Cisse a soutenu  devant  tous  les  membres  de  la famille qu’elle n’était pas enceinte » a révélé Makhtar Diagne à la barre.

Pour sa part, la prévenue a soutenu qu’elle était enceinte de sept semaines. « Un jour, je suis partie  aux WC et j’ai vu que je perdais du sang. Je lui en ai fait part et il m’a dit que ce n’est pas grave (...) Je n’ai jamais eu l’intention  d’avorter.  Je  n’ai  pas  non plus déchiré les pages du carnet sanitaire. Je n’ai rien bu. L’avortement est survenu de manière naturelle » s’est-elle défendu.

Selon le maitre des poursuites, Adja Maimouna Cisse était la copine du plaignant et a fini par tomber enceinte d’une grossesse de sept semaines. « Ayant  connu  les motivations de son amie qui avait menacé d’avorter, Makhtar Diagne lui a fait boire de l’eau diluée avec du vinaigre  pour  faire  croire  à  son  amie qu’elle allait avorter... Elle a déclaré que  c’est  lorsqu’elle  sortait  des  toilettes qu’elle a vu du sang sortir de ses parties génitales... N’eut été la détermination  de  Makhtar  Diagne,  elle n’aurait pas de carnet sanitaire... Avec les pertes de sang elle n’a pas eu le réflexe d’aller voir un médecin.  Ce qui suppose qu’elle voulait avorter... Nous requerrons qu’elle soit déclarée coupable et de la condamner à six mois dont  deux  fermes » a-t-il plaidé.

La cause semblait perdue d’avance pour la défense mais c’était sans compter avec la perspicacité de Me Pape Mor Niang. Ce dernier a d’emblée déploré le fait que tout ce que le plaignant dit soit considéré comme parole d’évangile par le procureur. « La prévenue n’a pas déclaré ouvertement qu’elle voulait mettre un terme à sa grossesse. Le certificat  médical  dit  effectivement qu’il y’a eu avortement mais n’a pas dit que celui-ci est provoqué ou volontaire. Le parquetier requiert à charge mais aussi à décharge. Quand le dossier  est  incomplet  car  des  éléments objectifs y manquent, il doit dire requérir à décharge. Il n’y a rien de caché dans ce dossier car  les  deux  familles  ont  su  que  ma cliente était enceinte... C’est une première  grossesse  et  il  y  a  de  fortes chances  qu’il  y  ait  fausse  couche. Dans cette affaire, il y a un amant qui a été éconduit car le mari de la grande sœur à son amie lui a dit de ne plus mettre  les  pieds  dans  sa  maison.  Il s’est senti touché dans son honneur et a menacé de porter plainte. Je sollicite la relaxe au bénéfice du doute » a martelé l’avocat de la défense.

Après avoir délibéré, le tribunal a relaxé la prévenue au bénéfice du doute et l’a lavée de tout soupçon d’avortement. 

Le Témoin



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