«Nous fermons les yeux sur les bourreaux, les criminels qui violent les femmes et généralement, ils ont une ascendance sur les victimes. Ils sont très proches d’elles et nous, en tant qu’agents de santé, nous les recevons dans un état vraiment lamentable.»
C’est le cri du cœur de Bigué Bâ Mbodji, présidente de l’association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal, lors du Forum sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (Sraj) sur le thème ‘’L’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste’’.
Cependant, elle est revenue sur les principales complications de l’avortement. «Ce que nous recevons dans nos structures, c’est d’abord l’infection qui peut se compliquer en une infection généralisée. Il y a aussi l’hémorragie qui constitue la 1ère cause de décès maternels, mais aussi, les nombreux cas de tentatives de suicide, des cas d’amputation de la jambe», révèle-t-elle.
En outre, elle est revenue sur une problématique qui pousse les femmes à pratiquer l’avortement clandestin. «Dans les réseaux sociaux, régulièrement, on m’envoie des vidéos où on dit : on fait des offres de service, au vu et au su de tout le monde, avec des adresses et des numéros de téléphone. Ils offrent des services d’avortement et ils citent les médicaments qui le font», indique-t-elle.
Elle ajoute que rien n’est fait. Et une fois qu’une personne l’utilise, on va dire que cette personne sera sanctionnée parce qu’elle ne devait pas utiliser. «Mais est-ce que le travail ne devait pas être fait en amont contre ces personnes-là qui leur donnent ces services et qui n’ont ni compétence, ni légalité, encore moins la légitimité, de pouvoir leur offrir ces services ?»
L’avortement clandestin est devenu, selon Bigué Bâ Mbodji, un problème de santé publique. «Il ne faut pas que l’on se voile la face, en jouant à la politique de l’autruche. L’avortement clandestin est un problème de santé publique. C’est une situation qui se vit dans la chair de la personne», dit-elle.
Selon elle, on doit se référer à la définition de la santé de la reproduction, qui est un état de bien-être physique, moral, mental et social. «Si on se réfère à cette définition de la santé de la reproduction, on pourra savoir que nous devons parler de manière courageuse et efficiente de cette problématique de l’avortement, parce que c’est un problème qui est là et qui demande solution ; parce que si l’on ne fait rien, nos filles vont mourir», affirme-telle.
Mme Bâ déplore que la femme qui est violée, soit toute seule à subir toutes les conséquences. «La femme est violée seule, elle porte la grossesse seule, elle meurt de cette grossesse en cas d’avortement clandestin seule, elle fait face à la justice toute seule. Quelqu’un qui est accusé de viol, s’il n’a pas les moyens, on lui donne un avocat d’office, mais la victime est seule», se désole-t-elle.
A cet effet, elle souligne qu’elles sont les agents de première ligne que les femmes consultent en cas de viol. «Quand il y a viol, le premier recours, ce n’est pas la structure sanitaire, si vous voulez que justice soit faite. Le premier recours est d’aller à la gendarmerie ou à la police, avoir la réquisition et maintenant, les résultats des examens qui seront faits au niveau de la structure de santé, pourront être utilisés en cas de procès. Quand on est violée, on se sent sale, souillée et le premier réflexe est de se laver, se débarrasser de ses habits qui constituent une preuve du viol.»
C’est le cri du cœur de Bigué Bâ Mbodji, présidente de l’association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal, lors du Forum sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (Sraj) sur le thème ‘’L’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste’’.
Cependant, elle est revenue sur les principales complications de l’avortement. «Ce que nous recevons dans nos structures, c’est d’abord l’infection qui peut se compliquer en une infection généralisée. Il y a aussi l’hémorragie qui constitue la 1ère cause de décès maternels, mais aussi, les nombreux cas de tentatives de suicide, des cas d’amputation de la jambe», révèle-t-elle.
En outre, elle est revenue sur une problématique qui pousse les femmes à pratiquer l’avortement clandestin. «Dans les réseaux sociaux, régulièrement, on m’envoie des vidéos où on dit : on fait des offres de service, au vu et au su de tout le monde, avec des adresses et des numéros de téléphone. Ils offrent des services d’avortement et ils citent les médicaments qui le font», indique-t-elle.
Elle ajoute que rien n’est fait. Et une fois qu’une personne l’utilise, on va dire que cette personne sera sanctionnée parce qu’elle ne devait pas utiliser. «Mais est-ce que le travail ne devait pas être fait en amont contre ces personnes-là qui leur donnent ces services et qui n’ont ni compétence, ni légalité, encore moins la légitimité, de pouvoir leur offrir ces services ?»
L’avortement clandestin est devenu, selon Bigué Bâ Mbodji, un problème de santé publique. «Il ne faut pas que l’on se voile la face, en jouant à la politique de l’autruche. L’avortement clandestin est un problème de santé publique. C’est une situation qui se vit dans la chair de la personne», dit-elle.
Selon elle, on doit se référer à la définition de la santé de la reproduction, qui est un état de bien-être physique, moral, mental et social. «Si on se réfère à cette définition de la santé de la reproduction, on pourra savoir que nous devons parler de manière courageuse et efficiente de cette problématique de l’avortement, parce que c’est un problème qui est là et qui demande solution ; parce que si l’on ne fait rien, nos filles vont mourir», affirme-telle.
Mme Bâ déplore que la femme qui est violée, soit toute seule à subir toutes les conséquences. «La femme est violée seule, elle porte la grossesse seule, elle meurt de cette grossesse en cas d’avortement clandestin seule, elle fait face à la justice toute seule. Quelqu’un qui est accusé de viol, s’il n’a pas les moyens, on lui donne un avocat d’office, mais la victime est seule», se désole-t-elle.
A cet effet, elle souligne qu’elles sont les agents de première ligne que les femmes consultent en cas de viol. «Quand il y a viol, le premier recours, ce n’est pas la structure sanitaire, si vous voulez que justice soit faite. Le premier recours est d’aller à la gendarmerie ou à la police, avoir la réquisition et maintenant, les résultats des examens qui seront faits au niveau de la structure de santé, pourront être utilisés en cas de procès. Quand on est violée, on se sent sale, souillée et le premier réflexe est de se laver, se débarrasser de ses habits qui constituent une preuve du viol.»