La Commission européenne a notifié au Sénégal la nécessité d’intensifier sa lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, selon un communiqué publié sur le site de l’institution européenne.
Dans ce communiqué, la Commission indique avoir adressé un « carton jaune » au Sénégal pour souligner l’importance d’une action renforcée contre la pêche illicite. L’Union européenne est fermement engagée dans cette lutte à l’échelle mondiale, et en raison des insuffisances et du manque de coopération persistante, la Commission a pré-identifié le Sénégal comme un pays non-coopérant dans ce domaine.
Le document de la Commission européenne souligne que cette décision repose sur les graves lacunes observées ces dernières années dans le système mis en place par le Sénégal. Les problèmes identifiés concernent principalement les systèmes de suivi, de contrôle et de surveillance des navires battant pavillon sénégalais et opérant dans des eaux extérieures à la juridiction du pays. De plus, des contrôles insuffisants ont été effectués sur les navires de pêche étrangers au port de Dakar.
Il est également mentionné que des exportations illégales de produits de la pêche en provenance du Sénégal vers le marché de l’UE ont été détectées. Cela remet en question la fiabilité du système de traçabilité utilisé pour certifier la légalité de ces produits.
En conséquence, la Commission européenne applique une politique de tolérance zéro en matière de pêche INN. Cette pratique est perçue comme l’une des menaces les plus sérieuses pour la durabilité des ressources aquatiques vivantes, compromettant les efforts mondiaux pour une meilleure gouvernance des océans et la politique commune de la pêche de l’UE. La pêche illicite, non déclarée et non réglementée constitue également un risque majeur pour l’environnement marin, la stabilité des stocks de poissons et la biodiversité marine.