La débâcle est totale. Celui qui se présentait comme le candidat de l'expérience, de la compétence et de la sagesse n’a pas pesé lourd, face à la déferlante Diomaye Faye soutenu par Ousmane Sonko. Idrissa Seck, qui participait à son quatrième scrutin, va finalement finir à la 5e place de l’élection, avec 40 286 voix, soit 0,90 % des votes, derrière Aliou Mamadou Dia (Pur) et Khalifa Sall (Taxawu Sénégal) respectivement 3e et 4e du scrutin.
Un net recul par rapport à la Présidentielle-2019 où l’ancien maire de Thiès, avec 20,51 % des voix (899 556 votes) s’était classé 2e derrière le président Macky Sall. Ce qui en avait fait comme le principal opposant du régime Sall.
Mais l’ouverture vers la majorité élargie a rapidement sonné le glas de cette opposition. Idrissa Seck, bombardé président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a décidé de lier son destin à Macky Sall dans son alliance « Mburu ak Soow » (du pain et du lait) en novembre 2020. Mais ce compagnonnage qui va vite battre de l’aile, va sombrer dans les méandres de la défaite, d’abord, lors des Locales (janvier 2022) et des Législatives (juillet 2022) dans son fief de Thiès.
Malgré son départ de la majorité présidentielle, le déclin amorcé s’est aussi vérifié lors de la Présidentielle avec une défaite jusque dans son bureau de vote contre Bassirou Diomaye Faye qui a totalisé 152 047 voix sur 254 289 votants dans le département de Thiès. Amadou Ba, candidat de la majorité, compte 58 195 voix et Idrissa Seck doit se contenter que de 17 527 voix.
À l'élection présidentielle de 2019, Idrissa Seck avait remporté le scrutin dans le département, avec 120 054 voix contre 100 422 voix pour Macky Sall, soit 47 % des électeurs de Thiès.
Concernant l’avenir politique d’Idrissa Seck, c’est silence radio du côté de la direction du Rewmi. ‘’Nous n’avons rien à répondre sur cette question. Le peuple a voté et on respecte son choix’’, affirme Daouda Ba, chargé de la communication de Rewmi qui s’empresse de saluer l’engagement des populations et des militants du Rewmi qui ont adhéré au message du président Idrissa Seck lors de la campagne électorale dans un contexte particulier qui est le mois de jeûne du ramadan.
Besoin de renouvellement du leadership au sein du Rewmi
Selon beaucoup de spécialistes, cet échec d’Idrissa Seck pourrait précipiter la fin de sa carrière politique, même si le scrutin a rapidement pris les allures de référendum entre pro et anti-Macky Sall.
En effet, l’ancien président du Conseil départemental de Thiès, qui sera âgé de 70 ans, à la prochaine élection présidentielle de 2029, risque d’être rattrapé par le renouvellement générationnel en train de s’opérer au sein de la classe politique sénégalaise.
Docteur Alassane Ndao, professeur agrégé en sciences politiques à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, souligne que le profil des candidats, avec beaucoup de jeunes, dont le président élu Bassirou Diomaye Faye, Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall, Déthié Fall et Cheikh Tidiane Dièye, est une donne à prendre en compte sur l'échiquier politique dans le futur.
Par ailleurs, ce quatrième échec lors de ce scrutin pose avec persistance le problème du renouvellement des instances de Rewmi dont de nombreux cadres pourraient prendre leur envol, si Idrissa Seck décidait de se maintenir à la tête du parti. Des responsables pourraient être tentés de suivre la voie d’anciens cadres comme Déthié Fall, Abdourahmane Diouf et Thierno Bocoum, si des changements ne sont pas opérés dans l’instance dirigeante du parti.
C’est déjà le cas avec Daouda Bâ, porte-parole du parti Rewmi, qui a décidé de claquer la porte du parti, après un long compagnonnage de18 ans.
Par ailleurs, la nouvelle dynamique impulsée par l’ex-Pastef devrait configurer toute la classe politique. La volonté d’ouverture affichée par le nouveau président élu Bassirou Diomaye Fall pourrait aussi constituer une voie de salut pour la formation d’Idrissa Seck.
En outre, la recomposition de la future opposition au président Diomaye Faye, qui ne va pas manquer, dans les prochaines semaines, pourrait favoriser un rapprochement avec les autres formations libérales PDS et APR. Un positionnement nécessaire pour permettre au Rewmi une restructuration et la mise en place d’un processus de revitalisation du parti dans l’optique des prochaines échéances électorales.
EnQuete
Un net recul par rapport à la Présidentielle-2019 où l’ancien maire de Thiès, avec 20,51 % des voix (899 556 votes) s’était classé 2e derrière le président Macky Sall. Ce qui en avait fait comme le principal opposant du régime Sall.
Mais l’ouverture vers la majorité élargie a rapidement sonné le glas de cette opposition. Idrissa Seck, bombardé président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a décidé de lier son destin à Macky Sall dans son alliance « Mburu ak Soow » (du pain et du lait) en novembre 2020. Mais ce compagnonnage qui va vite battre de l’aile, va sombrer dans les méandres de la défaite, d’abord, lors des Locales (janvier 2022) et des Législatives (juillet 2022) dans son fief de Thiès.
Malgré son départ de la majorité présidentielle, le déclin amorcé s’est aussi vérifié lors de la Présidentielle avec une défaite jusque dans son bureau de vote contre Bassirou Diomaye Faye qui a totalisé 152 047 voix sur 254 289 votants dans le département de Thiès. Amadou Ba, candidat de la majorité, compte 58 195 voix et Idrissa Seck doit se contenter que de 17 527 voix.
À l'élection présidentielle de 2019, Idrissa Seck avait remporté le scrutin dans le département, avec 120 054 voix contre 100 422 voix pour Macky Sall, soit 47 % des électeurs de Thiès.
Concernant l’avenir politique d’Idrissa Seck, c’est silence radio du côté de la direction du Rewmi. ‘’Nous n’avons rien à répondre sur cette question. Le peuple a voté et on respecte son choix’’, affirme Daouda Ba, chargé de la communication de Rewmi qui s’empresse de saluer l’engagement des populations et des militants du Rewmi qui ont adhéré au message du président Idrissa Seck lors de la campagne électorale dans un contexte particulier qui est le mois de jeûne du ramadan.
Besoin de renouvellement du leadership au sein du Rewmi
Selon beaucoup de spécialistes, cet échec d’Idrissa Seck pourrait précipiter la fin de sa carrière politique, même si le scrutin a rapidement pris les allures de référendum entre pro et anti-Macky Sall.
En effet, l’ancien président du Conseil départemental de Thiès, qui sera âgé de 70 ans, à la prochaine élection présidentielle de 2029, risque d’être rattrapé par le renouvellement générationnel en train de s’opérer au sein de la classe politique sénégalaise.
Docteur Alassane Ndao, professeur agrégé en sciences politiques à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, souligne que le profil des candidats, avec beaucoup de jeunes, dont le président élu Bassirou Diomaye Faye, Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall, Déthié Fall et Cheikh Tidiane Dièye, est une donne à prendre en compte sur l'échiquier politique dans le futur.
Par ailleurs, ce quatrième échec lors de ce scrutin pose avec persistance le problème du renouvellement des instances de Rewmi dont de nombreux cadres pourraient prendre leur envol, si Idrissa Seck décidait de se maintenir à la tête du parti. Des responsables pourraient être tentés de suivre la voie d’anciens cadres comme Déthié Fall, Abdourahmane Diouf et Thierno Bocoum, si des changements ne sont pas opérés dans l’instance dirigeante du parti.
C’est déjà le cas avec Daouda Bâ, porte-parole du parti Rewmi, qui a décidé de claquer la porte du parti, après un long compagnonnage de18 ans.
Par ailleurs, la nouvelle dynamique impulsée par l’ex-Pastef devrait configurer toute la classe politique. La volonté d’ouverture affichée par le nouveau président élu Bassirou Diomaye Fall pourrait aussi constituer une voie de salut pour la formation d’Idrissa Seck.
En outre, la recomposition de la future opposition au président Diomaye Faye, qui ne va pas manquer, dans les prochaines semaines, pourrait favoriser un rapprochement avec les autres formations libérales PDS et APR. Un positionnement nécessaire pour permettre au Rewmi une restructuration et la mise en place d’un processus de revitalisation du parti dans l’optique des prochaines échéances électorales.
EnQuete