Il y a quelques mois une sordide affaire d’audiences fictives et de trafic d’ordres de mise en liberté avait secoué la Cour d’appel de Dakar. Hier, cette affaire a atterri sur la table du juge de la Chambre correctionnelle de Dakar. Mais en attendant la date du délibéré fixée au 8 mai prochain, les six prévenus, Lamine Diagne, Moussa Ndiaye et Issa Lakhoune, 7 ans pour la dame Aby Gaye et Alioune Tall et 3 ans assortis de sursis pour Sarata Sow, là où la défense a basé sa plaidoirie sur le dysfonctionnement du tribunal. Elle a par ailleurs accusé l’Etat comme étant le principal auteur de cette affaire somme toute rocambolesque.
Selon Me Ousseynou Gaye, avocat de la dame Aby Gaye, le problème dans ce dossier, c’est que le Procureur général a signé des documents sans vérifier. Il s’est, à ce propos, insurgé sur le dysfonctionnement de la justice. « Les vrais problèmes, il faut les poser. La justice est une affaire sérieuse », a martelé Me Gaye, lors de sa plaidoirie.
D’après lui, « il y a eu trop d’émotions dans ce dossier et on est restés très aveugles sur certaines choses. Dans ce tribunal, il y a trop de bénévoles qui ne perçoivent pas de salaire à la fin du mois ». Selon lui, sa cliente Aby Gaye n’enregistre que des résultats d’audience que le procureur et les substituts signent. A l’en croire, c’est Lamine Diagne qui effectuait les « avertissements à prévenu » (ndlr, acte de procédure par lequel le ministère public informe la personne pour suivie de la date à laquelle sa cause sera appelée), ce qu’il remettait au Procureur général pour signature. Ce qui fait que sa cliente n’agissait qu’après coup. Suffisant pour qu’il demande sa relaxe.
Abondant dans le même sens, Me Abdou Dialy Kane a indexé l’Etat du Sénégal. « Comment on peut faire engager des bénévoles dans des postes aussi stratégiques ? ». Selon lui, Lamine Diagne ne mérite pas la lourde peine requise par le parquet. Pour cela, il a plaidé la clémence. Mais pour Me Ousseynou Ngom, avocat de Moussa Ndiaye, son client n’est pas poursuivi pour avoir bénéficié des largesses de Lamine Diagne, mais plutôt pour avoir été son complice. Selon, lui, ce dernier n’a jamais apporté son assistance au sieur Diagne. Son seul tort, c’est d’avoir fait bénéficier à des proches, les services de Lamine Diagne.
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Selon Me Ousseynou Gaye, avocat de la dame Aby Gaye, le problème dans ce dossier, c’est que le Procureur général a signé des documents sans vérifier. Il s’est, à ce propos, insurgé sur le dysfonctionnement de la justice. « Les vrais problèmes, il faut les poser. La justice est une affaire sérieuse », a martelé Me Gaye, lors de sa plaidoirie.
D’après lui, « il y a eu trop d’émotions dans ce dossier et on est restés très aveugles sur certaines choses. Dans ce tribunal, il y a trop de bénévoles qui ne perçoivent pas de salaire à la fin du mois ». Selon lui, sa cliente Aby Gaye n’enregistre que des résultats d’audience que le procureur et les substituts signent. A l’en croire, c’est Lamine Diagne qui effectuait les « avertissements à prévenu » (ndlr, acte de procédure par lequel le ministère public informe la personne pour suivie de la date à laquelle sa cause sera appelée), ce qu’il remettait au Procureur général pour signature. Ce qui fait que sa cliente n’agissait qu’après coup. Suffisant pour qu’il demande sa relaxe.
Abondant dans le même sens, Me Abdou Dialy Kane a indexé l’Etat du Sénégal. « Comment on peut faire engager des bénévoles dans des postes aussi stratégiques ? ». Selon lui, Lamine Diagne ne mérite pas la lourde peine requise par le parquet. Pour cela, il a plaidé la clémence. Mais pour Me Ousseynou Ngom, avocat de Moussa Ndiaye, son client n’est pas poursuivi pour avoir bénéficié des largesses de Lamine Diagne, mais plutôt pour avoir été son complice. Selon, lui, ce dernier n’a jamais apporté son assistance au sieur Diagne. Son seul tort, c’est d’avoir fait bénéficier à des proches, les services de Lamine Diagne.
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