« J’ai failli tomber en syncope quand on m’a annoncé que ma maison, où je vis depuis 4 ans avec ma famille, sera indemnisée à seulement 2 180 000 francs Cfa là où d’autres propriétaires terriens, qui ne sont qu’à l’étape de la fondation, reçoivent 4 millions. Cette somme, c’est pour aller préparer mes funérailles », s’étrangle Jack Diouf, un gendarme à la retraite, dans les colonnes du Qotidien. Comme lui, plus de 1000 propriétaires terriens de Keur Massamba Guèye, dans la commune de Fandène, souffrent dans leur chair. « Nous ne dormons plus du sommeil du juste depuis la pose de la première pierre du projet », confie Aliou Bâ au milieu d’une foule criant à tue-tête, « non à l’injustice, oui à une indemnisation du foncier ».
Ce mouvement d’humeur marque ainsi le démarrage du plan d’action d’indignation que déroule le Collectif des personnes impactées par l’autoroute Ila Touba. Lequel plan d’action, aussi long que linéaire de l’autoroute à péage d’une distance de 113 km, fait suite à l’épuisement de toutes les démarches entreprises auprès des autorités locales et de l’entreprise « Enegeroute ». Aussi et pour se faire mieux entendre, le collectif multiplie-t-il les assemblées générales, les marches de protestation, les réunions, bref tout un arsenal de manifestations pour dénoncer les préjudices physiques et sociaux qu’ils subissent. Ces préjudices concernent la perte de constructions et de terrains à usage d’habitation et avicole ainsi que de terres de culture. Selon le président du collectif, Mor Diouf, « les barèmes utilisés dans le cadre du dédommagement sont très en-deçà de ceux pratiqués lors de la construction de l’autoroute à péage Dakar-Damniadio ». Et pourtant, indique-t-il, « l’autoroute Dakar-Diamniadio et l’Aéroport Blaise Diagne devraient plutôt servir de jurisprudence pour éviter toute injustice et réduire les risques de frustration à des proportions suffisamment négligeables ». Au contraire, « les calculs sont faits à partir d’un barème caduc qui date de 1964 et qui crée des problèmes aux commissions départementales parce que très en deçà des valeurs réelles des spéculations des espèces fruitières et forestières ». Il explique que : « Un manguier, qui peut produire pendant plus de trente ans, n’est valorisé que pour une année de production. Il en est de même pour un hectare de terre qui constitue la source du revenu annuel du paysan ».
Ainsi demandent-ils aux autorités de revoir leur copie recalculant sur la base des barèmes réactualisés. Ces centaines de chefs de ménage, qui n’écartent aucune voie de recours pour rentrer dans leurs droits, de menacer : « Si tous les recours sont épuisés, nous serons obligés de porter plainte contre l’Etat devant la Cour suprême ».
Ce mouvement d’humeur marque ainsi le démarrage du plan d’action d’indignation que déroule le Collectif des personnes impactées par l’autoroute Ila Touba. Lequel plan d’action, aussi long que linéaire de l’autoroute à péage d’une distance de 113 km, fait suite à l’épuisement de toutes les démarches entreprises auprès des autorités locales et de l’entreprise « Enegeroute ». Aussi et pour se faire mieux entendre, le collectif multiplie-t-il les assemblées générales, les marches de protestation, les réunions, bref tout un arsenal de manifestations pour dénoncer les préjudices physiques et sociaux qu’ils subissent. Ces préjudices concernent la perte de constructions et de terrains à usage d’habitation et avicole ainsi que de terres de culture. Selon le président du collectif, Mor Diouf, « les barèmes utilisés dans le cadre du dédommagement sont très en-deçà de ceux pratiqués lors de la construction de l’autoroute à péage Dakar-Damniadio ». Et pourtant, indique-t-il, « l’autoroute Dakar-Diamniadio et l’Aéroport Blaise Diagne devraient plutôt servir de jurisprudence pour éviter toute injustice et réduire les risques de frustration à des proportions suffisamment négligeables ». Au contraire, « les calculs sont faits à partir d’un barème caduc qui date de 1964 et qui crée des problèmes aux commissions départementales parce que très en deçà des valeurs réelles des spéculations des espèces fruitières et forestières ». Il explique que : « Un manguier, qui peut produire pendant plus de trente ans, n’est valorisé que pour une année de production. Il en est de même pour un hectare de terre qui constitue la source du revenu annuel du paysan ».
Ainsi demandent-ils aux autorités de revoir leur copie recalculant sur la base des barèmes réactualisés. Ces centaines de chefs de ménage, qui n’écartent aucune voie de recours pour rentrer dans leurs droits, de menacer : « Si tous les recours sont épuisés, nous serons obligés de porter plainte contre l’Etat devant la Cour suprême ».