Le CNRA a fait ces objections suivantes lors de sa séance du 02 février 2017 pour des constats de la période octobre, novembre, décembre 2016)
« La programmation de films comportant des séquences obscènes et violentes à des heures de grande écoute. Il est noté une persistance de la programmation par la majeure partie des acteurs audiovisuels de séries/fictions télévisées, caractérisées par l’expression de plusieurs formes de violence (physique, morale). La diffusion de séries télévisées mettant en scène des victimes ensanglantées. De telles images qui banalisent la violence, diffusées aux heures où les familles sont en général devant la télévision, posent problème, surtout pour le jeune public particulièrement sensible et vulnérable et très attaché à ces séries », a dénoncé le CNRA dans son titre dysfonctionnements et manquements.
« La diffusion par certaines télévisions de publicité autour de thématiques dédiées aux praticiens de la médecine traditionnelle. Ces pratiques constituent une violation des dispositions des articles 8 à 14 de la loi n°83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité et celles du décret n°67-147 du 10 février 1967 instituant le Code de déontologie médicale ainsi que des stipulations des articles 17 à 22 du cahier des charges applicable aux radios privées commerciales et 34 à 40 du cahier des charges applicable au titulaire d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision privée de droit sénégalais. Le placement systématique de produits ou publicité commerciale sauvage pendant des émissions télévisées », a ajouté le CNRA.
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel note aussi « la persistance des dérives verbales, la diffusion de propos grossiers et choquants, notées lors d’émissions radiophoniques. Ces dérives sont notées principalement dans les émissions concernant des faits divers, qui sont diffusées quotidiennement le matin. »
Au delà de la posture de dénonciation, l’organe dirigé par Babacar Touré a donné un chapelet de recommandations face à ces dérapages qui constituent une violation des dispositions des textes législatifs, réglementaires et des cahiers des charges en vigueur au Sénégal dans le domaine de l’audiovisuel.
Notamment la « mise en place, au sein des télévisions, conformément au cahier des charges, de commissions de visionnage qui seront chargées de recommander aux chaînes une classification des programmes. Le respect des dispositions des lois, des règlements et des stipulations des cahiers des charges relatives à la publicité. »
Massène DIOP Leral.net