La plus lourde tragédie maritime de l’histoire s’est déroulée au Sénégal en septembre 2002 : il n’y a jamais eu de procès pour établir la vérité. Un seul a porté le chapeau pour tout le monde, le capitaine du bateau mort dans le naufrage. Personne d’autre n’est responsable.
L’étudiant Balla Gaye est mort assassiné par balle réelle dans le campus universitaire en janvier 2001 : aucun responsable à ce jour.
Le policier Fodé Ndiaye a été assassiné en janvier 2012 : les deux condamnés clament leur innocence.
Le policier Boughaleb est condamné à vingt ans de travaux forcés pour le meurtre par balle de l’étudiant Bassirou Faye en août 2012 dans le campus universitaire : il crie toujours son innocence.
Karim Wade a été condamné pour enrichissement illicite : il se dit innocent. Tous les autres responsables poursuivis pour le même chef d’accusation se disent blancs comme neige.
L’Assemblée nationale a été prise en flagrant délit de délinquance fiscale : elle finit par régulariser mais conteste tout de même la méthode de calcul du Fisc.
L’Ecole a été en grève de février à juin, le Gouvernement pointe du doigt les syndicats qui indexent à leur tour le Gouvernement : personne n’est responsable.
De la viande d’âne circule dans le pays, attesté par le Service d’Hygiène : aucune sanction n’est tombée à ce jour.
Notre pays n’est pas encore développé, notre indépendance est encore toute relative : aucun de nos dirigeants n’en assumerait la responsabilité.
Les exemples peuvent être multipliés et recoupent une réalité bien sénégalaise : tout le monde essaie de se dédouaner, quitte à faire porter le chapeau à d’autres.
Quels que soient les objectifs non atteints, les résultats non obtenus, les fautes grossières de gestion, l’incompétence manifeste, les détournements nos dirigeants ne démissionnent jamais.
La lâcheté est le caractère de celui qui refuse d’assumer ses responsabilités.
Dans le Sénégal de nos rêves, il faudra apprendre au Sénégalais à savoir faire face à ses responsabilités et à les assumer courageusement.
Mamadou Sy Tounkara
L’étudiant Balla Gaye est mort assassiné par balle réelle dans le campus universitaire en janvier 2001 : aucun responsable à ce jour.
Le policier Fodé Ndiaye a été assassiné en janvier 2012 : les deux condamnés clament leur innocence.
Le policier Boughaleb est condamné à vingt ans de travaux forcés pour le meurtre par balle de l’étudiant Bassirou Faye en août 2012 dans le campus universitaire : il crie toujours son innocence.
Karim Wade a été condamné pour enrichissement illicite : il se dit innocent. Tous les autres responsables poursuivis pour le même chef d’accusation se disent blancs comme neige.
L’Assemblée nationale a été prise en flagrant délit de délinquance fiscale : elle finit par régulariser mais conteste tout de même la méthode de calcul du Fisc.
L’Ecole a été en grève de février à juin, le Gouvernement pointe du doigt les syndicats qui indexent à leur tour le Gouvernement : personne n’est responsable.
De la viande d’âne circule dans le pays, attesté par le Service d’Hygiène : aucune sanction n’est tombée à ce jour.
Notre pays n’est pas encore développé, notre indépendance est encore toute relative : aucun de nos dirigeants n’en assumerait la responsabilité.
Les exemples peuvent être multipliés et recoupent une réalité bien sénégalaise : tout le monde essaie de se dédouaner, quitte à faire porter le chapeau à d’autres.
Quels que soient les objectifs non atteints, les résultats non obtenus, les fautes grossières de gestion, l’incompétence manifeste, les détournements nos dirigeants ne démissionnent jamais.
La lâcheté est le caractère de celui qui refuse d’assumer ses responsabilités.
Dans le Sénégal de nos rêves, il faudra apprendre au Sénégalais à savoir faire face à ses responsabilités et à les assumer courageusement.
Mamadou Sy Tounkara