Au Burkina Faso, des volontaires pour faire la guerre aux terroristes


Rédigé le Jeudi 23 Janvier 2020 à 13:00 | Lu 112 fois | 0 commentaire(s)



Alors que leur pays a subi une nouvelle attaque d’envergure le lundi 20 janvier, les députés burkinabés viennent de voter une loi autorisant l’engagement de supplétifs volontaires.


Au Burkina Faso, des volontaires pour faire la guerre aux terroristes
’assassinat de 36 civils dans la province du Sanmatenga, dans le centre-nord du Burkina Faso, ce lundi, a certainement conforté la décision des députés. Le mardi 21 janvier, les parlementaires, à l’unanimité, ont donné leur aval pour le recrutement de volontaires, âgés d’au moins 18 ans, pour “la défense de la patrie”. 

La veille, un groupe armé, des terroristes d’après les autorités, avait ouvert le feu au milieu du marché du village de Nagraogo, provoquant la mort de 32 civils. Dans leur fuite, ils avaient également abattu 4 villageois d’Alamou, dans la même région. 

“Selon le gouvernement, ceux qui seront recrutés auront une formation initiale de quatorze jours, explique le site d’information Wakat Séra, notamment sur l’armement, les tactiques élémentaires (embuscades, postes d’observation…), l’éducation civique et morale, les règles de discipline, les principes d’usage des armes et le respect des droits de l’homme.” Les enrôlés, dont le champ d’action se limitera à leur lieu de résidence, disposeront aussi de moyens de communication et d’observation, et ne devront appartenir à aucune formation ou organisation à caractère politique. 

“Pour ne pas que ce volontariat ‘contribue à alimenter des réseaux terroristes’, il est prévu que le recrutement fait par les habitants du village soit suivi d’une enquête de moralité”, précise Wakat Séra, qui rapporte les propos du ministre de la Défense, Moumina Cheriff Sy. 

Des bandes armées dans tout le pays 

Déjà grandement affecté par la prolifération de bandes armées, le Burkina Faso assiste impuissant à la multiplication des attaques, quasi hebdomadaires, sur la majorité de son territoire. Dans certaines régions, les populations ont déjà commencé à s’organiser en milices d’autodéfense, avec les risques de dérives que comportent ces initiatives locales. 

La milice des Koglwéogo, la plus connue et la plus décriée, opère depuis au moins quatre ans. Composée de paysans et d’éleveurs, elle dit assurer la protection des citoyens, mais a été vite pointée du doigt pour des exactions commises contre des civils.


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