‘’A travers ce certificat médical, on ne peut pas dire qu’il y a viol. C’est ma conviction. Le ministère public estime qu’il n’y a pas viol, mais des attouchements qui n’étaient pas nécessaires. Il n’y a pas non plus de pénétration sexuelle. Par conséquent, il faut requalifier les faits en attentat à la pudeur sans violence. C’est vrai, il y a eu surprise, mais pas violence. L’accusé doit apprendre à se ressaisir. Je vous demande de le déclarer coupable du délit d’attentat à la pudeur et de le condamner à une peine de deux ans d’emprisonnement ferme’’
C’est ce qu’ a déclaré Aly Ciré Ndiaye, Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Diourbel, au moment de requérir contre l’accusé Mamadou Ba, infirmier-chef du poste de santé de Tripano, sis à Grand-Diourbel, vendredi dernier.
Le procureur a dit toute sa peine, ‘’au regard du déficit de personnel de santé que traverse le pays, de poursuivre un membre de cette catégorie sociale d’hommes et de femmes pour qui (il a) beaucoup de respect’’.
Un réquisitoire contesté par les avocats de l’accusé. Pour Me Ousseynou Ngom, ‘’l’accusé n’a jamais varié dans ses déclarations. Rien ne justifie les faits pour lesquels le procureur demande qu’il soit condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement ferme. On parle de viol, il n’y a pas d’attentat à la pudeur. Pas d’éléments de preuve que le tribunal des céans peut retenir et qui peut vous permettre d’entrer en voie de condamnation. Il faut l’acquitter des faits de viol et d’attentat à la pudeur pour lesquels il a été attrait devant la barre de votre tribunal’’.
Son confrère, Me Serigne Diongue, de renchérir : « Le premier acte impudique a été posé par la victime qui est partie se soigner, en se vêtant d’un simple châle. S’il y a attentat à la pudeur, c’est la partie civile qui l’a commise. On veut briser la carrière d’un honnête citoyen. Il n’y a ni viol, encore moins attentat à la pudeur. Le rétablir dans son honneur, en l’acquittant du délit de viol.’’
Mais cette plaidoirie de Me Serigne Diongue n’a pas été du goût du représentant du ministère public. Il lui a rétorqué qu’il n’avait pas le droit de manquer de respect à la partie civile. Il s’en est suivi une passe d’armes qui a été calmée par le président.
L’infirmier conteste les faits
Mamadou Ba, infirmier-chef du poste de santé de Tripano, a été inculpé pour viol commis par un fonctionnaire. Le 4 juin 2020, Sokhna Sène saisissait le commissariat central de Diourbel d’une plainte dirigée contre cet infirmier-chef. Dans sa déposition, elle expliquait que, s’étant présentée, le 4 juin 2020, au poste de santé pour des soins, suite à des blessures qu’elle avait sur la tête, le mis en cause l’avait reçue dans son bureau, avant de l’inviter à s’allonger sur le lit de consultation pour nettoyer la plaie, du fait que celle-ci était infectée. Poursuivant, elle laissait entendre que l’infirmier avait commencé à lui caresser les deux seins, puis trainant ses mains sur tout son corps, il avait brusquement introduit son doigt dans son vagin par surprise, ce qui l’avait conduite à sursauter et à pousser un cri. Elle lui a demandé d’arrêter. En retour, elle a été sommée de quitter les lieux.
Les conclusions du docteur Malick Guèye, gynécologue-accoucheur à l’hôpital régional de Diourbel, en date du 5 juin 2020, parlent d’‘’une égratignure au niveau postérieur de l’orifice vaginal’’.
A la barre, comme lors de l’enquête préliminaire, Mamadou Ba a réfuté les déclarations de la plaignante, expliquant que celle-ci lui avait demandé d’examiner sa blessure et qu’il l’avait invitée à monter sur le lit pour faire la consultation. Mais, à sa grande surprise, sa patiente est revenue, quelque temps après, avec son frère qui l’a accusé d’avoir violé sa sœur.
Enqueteplus.com
C’est ce qu’ a déclaré Aly Ciré Ndiaye, Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Diourbel, au moment de requérir contre l’accusé Mamadou Ba, infirmier-chef du poste de santé de Tripano, sis à Grand-Diourbel, vendredi dernier.
Le procureur a dit toute sa peine, ‘’au regard du déficit de personnel de santé que traverse le pays, de poursuivre un membre de cette catégorie sociale d’hommes et de femmes pour qui (il a) beaucoup de respect’’.
Un réquisitoire contesté par les avocats de l’accusé. Pour Me Ousseynou Ngom, ‘’l’accusé n’a jamais varié dans ses déclarations. Rien ne justifie les faits pour lesquels le procureur demande qu’il soit condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement ferme. On parle de viol, il n’y a pas d’attentat à la pudeur. Pas d’éléments de preuve que le tribunal des céans peut retenir et qui peut vous permettre d’entrer en voie de condamnation. Il faut l’acquitter des faits de viol et d’attentat à la pudeur pour lesquels il a été attrait devant la barre de votre tribunal’’.
Son confrère, Me Serigne Diongue, de renchérir : « Le premier acte impudique a été posé par la victime qui est partie se soigner, en se vêtant d’un simple châle. S’il y a attentat à la pudeur, c’est la partie civile qui l’a commise. On veut briser la carrière d’un honnête citoyen. Il n’y a ni viol, encore moins attentat à la pudeur. Le rétablir dans son honneur, en l’acquittant du délit de viol.’’
Mais cette plaidoirie de Me Serigne Diongue n’a pas été du goût du représentant du ministère public. Il lui a rétorqué qu’il n’avait pas le droit de manquer de respect à la partie civile. Il s’en est suivi une passe d’armes qui a été calmée par le président.
L’infirmier conteste les faits
Mamadou Ba, infirmier-chef du poste de santé de Tripano, a été inculpé pour viol commis par un fonctionnaire. Le 4 juin 2020, Sokhna Sène saisissait le commissariat central de Diourbel d’une plainte dirigée contre cet infirmier-chef. Dans sa déposition, elle expliquait que, s’étant présentée, le 4 juin 2020, au poste de santé pour des soins, suite à des blessures qu’elle avait sur la tête, le mis en cause l’avait reçue dans son bureau, avant de l’inviter à s’allonger sur le lit de consultation pour nettoyer la plaie, du fait que celle-ci était infectée. Poursuivant, elle laissait entendre que l’infirmier avait commencé à lui caresser les deux seins, puis trainant ses mains sur tout son corps, il avait brusquement introduit son doigt dans son vagin par surprise, ce qui l’avait conduite à sursauter et à pousser un cri. Elle lui a demandé d’arrêter. En retour, elle a été sommée de quitter les lieux.
Les conclusions du docteur Malick Guèye, gynécologue-accoucheur à l’hôpital régional de Diourbel, en date du 5 juin 2020, parlent d’‘’une égratignure au niveau postérieur de l’orifice vaginal’’.
A la barre, comme lors de l’enquête préliminaire, Mamadou Ba a réfuté les déclarations de la plaignante, expliquant que celle-ci lui avait demandé d’examiner sa blessure et qu’il l’avait invitée à monter sur le lit pour faire la consultation. Mais, à sa grande surprise, sa patiente est revenue, quelque temps après, avec son frère qui l’a accusé d’avoir violé sa sœur.
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