Dans les rapports d’audit qui ont été rendus publics depuis (au-moins) 2010, le nom de Pierre Goudiaby Atépa est fréquemment revenu. Pierre Goudiaby Atépa… cet architecte Sénégalais récemment primé par les « Africa Awards » qui consacrent les meilleurs managers publics et privés Africains.
Ironie du sort, le constructeur du monument de la Renaissance ne bénéficie guère du même égard chez lui au Sénégal. L’homme est considéré comme un mauvais élève par les structures d’audit qui l’ont épinglé à plusieurs reprises. En 2010, justement, la Cour des Comptes l’avait cité dans une affaire nébuleuse de plusieurs milliards de francs Cfa. En effet, le rapport faisait état d’un contrat que son cabinet avait signé en 1999 avec une société française ( La SFEH). Un contrat commercial lui confiant, à l’époque, la livraison et l’installation d’équipements hospitaliers au niveau des hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor. Atépa avait gagné le marché de construction de ces établissements sous l’ère Diouf. Il recevra sous Wade du ministère des finances un premier acompte de plus 2 milliards. Seulement l’architecte versera à son partenaire français juste une somme 1.673.579.328 Fcfa pour ne livrer qu’un lot de matériels et d’équipements financièrement évalués à 643.316.049 francs Cfa. Rien de plus ne sera fait de sa part pour respecter l’intégralité de ses engagements. En son temps, Atépa s’était fendu d’une note d’information pour balayer les conclusions d’un revers de main.
En 2014, c’est autour de l’IGE de l’épingler. En effet, le futur très proche du Président Wade était pointé du doigt relativement au monument de la Renaissance, à la maison du Sénégal à New York, (l’Ige faisant état dans son document d’esquisses architecturales facturées à 6 dollars par pied carré) et à l’Université du Futur Africain. Dans ces affaires, on a parlé d’un pactole de 920 milliards. Aux mêmes tenants, les mêmes aboutissants, l’architecte s’était suffi d’un communiqué pour s’extraire des griffes de la justice.
Le dernier rapport de la Cour des Comptes n’a pas dérogé à ce qui est devenu une règle. Pierre Goudiaby Atépa, encore épinglé. Pour cette fois-ci, il s’agit du projet de construction de la Radio Télévision Africaine ayant occasionné un protocole d’accord entre l’ARTP et le cabinet d’Atépa fixant le montant HT des honoraires de l’architecte à 487 millions. Il sera procédé, par la suite, à l’augmentation des honoraires de ce dernier pour près de 300%, soit désormais une somme de 1 417 720 000 de francs. « Une aggravation des charges » pour reprendre la formule empruntée par le rapport.
Bref, Atépa loin d’être au trépas, est sans doute le Sénégalais qui aura le plus animé les rapports d’audit ces dernières années. Pourtant, jamais, il n’a été inquiété. L’on attend encore une fois qu’il serve, en guise de réponse aux conclusions du rapport, des précisions sous forme de communiqué…
actunet
Ironie du sort, le constructeur du monument de la Renaissance ne bénéficie guère du même égard chez lui au Sénégal. L’homme est considéré comme un mauvais élève par les structures d’audit qui l’ont épinglé à plusieurs reprises. En 2010, justement, la Cour des Comptes l’avait cité dans une affaire nébuleuse de plusieurs milliards de francs Cfa. En effet, le rapport faisait état d’un contrat que son cabinet avait signé en 1999 avec une société française ( La SFEH). Un contrat commercial lui confiant, à l’époque, la livraison et l’installation d’équipements hospitaliers au niveau des hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor. Atépa avait gagné le marché de construction de ces établissements sous l’ère Diouf. Il recevra sous Wade du ministère des finances un premier acompte de plus 2 milliards. Seulement l’architecte versera à son partenaire français juste une somme 1.673.579.328 Fcfa pour ne livrer qu’un lot de matériels et d’équipements financièrement évalués à 643.316.049 francs Cfa. Rien de plus ne sera fait de sa part pour respecter l’intégralité de ses engagements. En son temps, Atépa s’était fendu d’une note d’information pour balayer les conclusions d’un revers de main.
En 2014, c’est autour de l’IGE de l’épingler. En effet, le futur très proche du Président Wade était pointé du doigt relativement au monument de la Renaissance, à la maison du Sénégal à New York, (l’Ige faisant état dans son document d’esquisses architecturales facturées à 6 dollars par pied carré) et à l’Université du Futur Africain. Dans ces affaires, on a parlé d’un pactole de 920 milliards. Aux mêmes tenants, les mêmes aboutissants, l’architecte s’était suffi d’un communiqué pour s’extraire des griffes de la justice.
Le dernier rapport de la Cour des Comptes n’a pas dérogé à ce qui est devenu une règle. Pierre Goudiaby Atépa, encore épinglé. Pour cette fois-ci, il s’agit du projet de construction de la Radio Télévision Africaine ayant occasionné un protocole d’accord entre l’ARTP et le cabinet d’Atépa fixant le montant HT des honoraires de l’architecte à 487 millions. Il sera procédé, par la suite, à l’augmentation des honoraires de ce dernier pour près de 300%, soit désormais une somme de 1 417 720 000 de francs. « Une aggravation des charges » pour reprendre la formule empruntée par le rapport.
Bref, Atépa loin d’être au trépas, est sans doute le Sénégalais qui aura le plus animé les rapports d’audit ces dernières années. Pourtant, jamais, il n’a été inquiété. L’on attend encore une fois qu’il serve, en guise de réponse aux conclusions du rapport, des précisions sous forme de communiqué…
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