L’ex mannequin Erika, qui n’est plus à présenter, est ébranlée par la mort inattendue de Marie de Barros. Normal, serait-on tenté de dire que l’ex épouse de l’imprimeur Cheikh Bâ soit inconsolable. Car, pour ceux qui l’ignorent encore la disparue, poignardée en France, est la cousine d’Erika.
D’ailleurs, c’est Erika, alors unie devant Dieu et les Hommes avec Cheikh Bâ, qui avait hébergé sa défunte cousine. A l’époque le couple Bâ logeait au Point E, à un jet de pierre de chez Idrissa Seck. Sachant que Marie de Barros voulait coute que coute faire du mannequinat, « Rica », comme Cheikh Bâ surnommait affectueusement son épouse, n’avait pas sourciller à lui apprendre à « marcher ».
Défilé haute couture, shooting photo… Le monde du mannequinat a de tous temps attiré la défunte. Depuis toujours.
Mais sa cousine, qui a blanchi sous le harnais, ne cessait de lui dire: » attention …attention… » sachant que derrière les strass et les paillettes se cache une profession beaucoup moins glamour qu’il n’y paraît. Rica, qui n’est pas tombée dans la tentation de cet univers abscons ne cessait de prodiguer des conseils à Marie. Laquelle a su garder la tête sur les épaules. Elle percera quand même dans le monde du mannequinat après s’être fait remarquer par un illustre « chasseur de têtes », en l’occurrence le talentueux photographe et designer Ousmane Ndiaye Dago.
D’ailleurs, la disparue a eu à défiler pour la fameuse « Miss Lissa » avant de sauter à l’oeil de bien des stylistes de la place. Elle quittera plus tard le Sénégal pour la France.
Malheureusement, elle a tiré sa révérence.
Pour rappel, Marie Erika de Barros, une Sénégalaise de 28 ans et mère de cinq enfants dont des triplés, a été poignardée avant-hier, jeudi 15 novembre, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). L’auteur du crime serait son ex-mari, qui aurait pris la fuite.
Le corps de la jeune femme a été retrouvé par un voisin sur le palier du neuvième étage d’un immeuble Hlm.
« On a entendu un gros ‘boum’ sur notre porte. Mon fils a ouvert, Mary était allongée sur le palier, raconte une voisine de palier, interrogée par Le Parisien. Elle avait du sang qui giclait de son cou, plusieurs blessures au niveau des bras… C’était horrible. »
La fille de la victime, âgée de 8 ans, a vu sa maman allongée par terre, la gorge tranchée. Elle criait « maman ! maman ! maman ! ». « Elle était complètement paniquée, rapporte la voisine. Ça va me marquer à vie. »
Mary est une ancienne caissière dans un supermarché. Ses triplés « avaient 6 ou 7 mois ».
Le Parisien informe que le parquet de Bobigny a pris une « Ordonnance de placement provisoire (OPP) » pour les cinq enfants de la victime. Dans un premier temps, signale le journal, les enfants ont été confiés au service départemental de l’Aide sociale à l’enfance (ASE)