Asphyxie du secteur des médias: Pages noires d’un 4ème pouvoir déchu


Rédigé le Dimanche 28 Juillet 2024 à 20:14 | Lu 99 fois | 0 commentaire(s)



Pour un secteur mal en point et confronté à une crise multiforme, la presse n’avait pas besoin d’une pression fiscale encore moins d’une fixation des services de l’Etat pour mourir de sa belle mort. Déjà balbutiante et incapable de soutenir les charges de production, sa rentabilité mise à rude épreuve avec l’avènement des nouveaux canaux de communication, la presse Sénégalaise se prépare à vivre des lendemains sombres.


L’Etat a décidé d’ouvrir les pages noires d’une profession qui faisait rêver mais qui, aujourd’hui, entame son déclin. Bien avant l’arrivée du nouveau pouvoir, l’engagement pris par l’ancien chef d’Etat d’éponger la dette fiscale du secteur était révélateur des difficultés que traversent les médias nationaux. Cette offre gracieuse n’a jamais été suivie d’effet et le nouveau pouvoir, en lieu et place d’une validation de cette faveur, a plutôt opté pour durcir les règles et mettre la presse devant ses responsabilités.

La communication a vite été axée sur le devoir des hommes de médias de s’acquitter des mêmes devoirs que les autres Sénégalais. Quoique le secteur soit aussi d’utilité publique, le président Bassirou Diomaye a rejeté toute valeur au quatrième pouvoir, indiquant que tout soutien de l’Etat était assujetti à une réglementation rigoureuse, en conformité avec le code de la presse. Plus tranchant que le chef de l’Etat, le PM Ousmane Sonko, dont les rapports ont été souvent heurtés avec les journalistes, y a ajouté une couche, en décrétant la fin de la liberté des pisse-copies de s’épancher sur des sujets d’importante nationale.

D’après le journal Kritik, le leader de Pastef n’a jamais kiffé d’ailleurs une profession qui a pourtant porté le combat de la résistance, risquant même d’être pilonné par les forces de défense et de sécurité, lors du transfert avorté de l’opposant en chef vers le tribunal de Dakar. Bien plus, tous ses monologues, du temps où il était dans l’opposition, voire la résistance, ont été distillé et amplifié par la presse qu’il veut, aujourd’hui, réduire à sa plus simple expression. C’est dire…
 
 
 


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