Il se souviendra de ce dimanche 3 août 2014. Ce jour où, à l’Emirates Stadium, il est redevenu le buteur dont Monaco a tant besoin. A la 37e minute d’une rencontre maîtrisée par le club de la Principauté, Radamel Falcao a retrouvé le bonheur de marquer. On a senti toute l’émotion du Colombien, lui qui a passé plus de six mois à tenter de se remettre qu’une grave blessure au genou qui l’a privé de la Coupe du monde. Mais, ce dimanche, Falcao a prouvé, à lui-même et aux autres, qu’il n’avait rien perdu. Tant mieux pour l’AS Monaco, vainqueur (1-0) d’une équipe d’Arsenal loin du niveau qui avait été le sien ce samedi. Tant mieux aussi pour Valence, champion de cette Emirates Cup 2014.
- Le film du match
Vingt minutes contre Valence samedi (2-2), titulaire ce dimanche. Radamel Falcao a continué sa reprise progressive face à Arsenal. Mais aurait-ce été une reprise si le Colombien n’avait pas réussi à marquer ? On ne le saura jamais mais l’histoire est d’autant plus belle que le buteur monégasque n’a pas eu le temps de tergiverser. Plus en forme que face aux Valenciens, sans aucune appréhension, « El Tigre » a rodé une demi-heure aux abords du but de Szczesny avant de trouver la faille sur sa première situation. A la retombée d’un coup-franc de Moutinho, Falcao a profité des largesses de la défense d’Arsenal pour reprendre le ballon de la tête et tromper le gardien polonais sur sa gauche (37e). Le premier but en 2014-2015 du Colombien, son deuxième – seulement – en 2014.
Ce but de Falcao fut également le seul d’une rencontre assez ouverte, où l’AS Monaco a démontré que la passivité défensive dont il avait fait preuve la veille n’avait été qu’une erreur de parcours. Solide, convaincant, le club de la Principauté s’est offert presque facilement une équipe d’Arsenal décevante. Dans le sillage d’un milieu Kondogbia-Bakayoko impressionnant de justesse et de puissance, l’ASM a retrouvé ce qui faisait sa force la saison passée : de l’impact dans les duels et de l’explosivité devant. A l’image de Yannick Ferreira-Carrasco, en difficulté samedi et brillant ce dimanche.
Tout le contraire des Gunners, lents dans les transmissions et dans la projection vers l’avant. Pourtant, avec son équipe-type ou presque, Arsenal s’attendait à confirmer les belles dispositions entrevues face à Benfica (5-1). Il a, au contraire, confirmé sa difficulté à enchaîner les performances. Un Giroud inexistant, Alexis Sanchez sans réussite, un milieu incapable de produire du jeu, on était loin des brillants enchaînements du samedi. Et jamais ils n’ont semblé pouvoir revenir. Cette défaite vient surtout rappeler aux Gunners que la préparation est loin d’être finie. Arsène Wenger a encore du mouron à se faire à deux semaines de la reprise. Pour Monaco, en revanche, la dernière sortie est réussie. D’autant plus que son buteur est (enfin) de retour. Et ça, c’est la meilleure nouvelle de l’été monégasque.
