L'ex-président tchadien, qui vit en exil au Sénégal, a été placé en garde à vue dimanche. Il est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Selon des ONG, 40.000 personnes auraient été tuées durant sa présidence.
‘’Il ne s’agit pas d’enlèvement, il s’agit d’arrestation qui a été menée avec tact pour la sécurité de la personne arrêtée (…) car nous avons eu des renseignements comme quoi il disposait de certains armements et même de certaines armes de guerre‘’, a précisé le procureur général lors d’une conférence de presse.
‘’Nous voulons éviter que ces anciens réseaux puissent être activés et nuire à la bonne marche de la procédure. Et surtout pour des raisons liées à la protection de l’ordre public, nous avons pensé qu’il devait être à proximité des juges’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, c’est lorsqu’il a été considéré qu’il y avait des ‘’indices graves et concordants’’ contre Habré comme le permet le Code de procédure pénale qu’il a été gardé à vue, avant sa présentation au juge d’instruction, à l’expiration de ce délai, mardi.
‘’Quand on est en face d’un danger, on ne sait jamais l’attitude de la personne. Elle peut même attenter à sa vie, on ne sait jamais. Donc, il fallait vraiment agir avec tact et éviter un attroupement’’, a encore tenté de convaincre le procureur général.
‘’Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu des menaces qui ont été relayées par voie de presse disant qu’il y avait des personnes qui se faisaient boucliers de Habré […]. Et ces menaces me semblent toujours actuelles. […] C’est compte tenu de ces risques que présente une interpellation non discrète que nous avons demandé à la Division des investigations criminelles [DIC] de procéder à l’arrestation de Hissène Habré’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, la mise en détention de l’ancien président tchadien est non seulement liés à des risques de troubles graves à l’ordre public national et international, mais elle se justifie aussi pour des raisons en rapport avec sa sécurité et ‘’une bonne sérénité de la procédure’’.
Il a annoncé que le délai de sa garde à vue expire mardi, indiquant qu’il sera alors présenté au juge d’instruction, lequel travaille selon lui ‘’en toute indépendance’’.
‘’Nous, parquet, travaillons sur la base de réquisitions, qui sont les demandes que le procureur fait auprès du juge d’instruction qui est libre de prendre une ordonnance contraire s’il n’est pas d’accord avec le parquet […]’’, a-t-il conclu.
Habré vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990.
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial. L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais.
Des chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger M. Habré.
Elles ont été installées à la suite de la résolution 401 adoptée le 31 janvier 2012 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Par cette résolution, l'UA a demandé au gouvernement du Sénégal d’"examiner les modalités pratiques, ainsi que les implications juridiques et financières" du procès de M. Habré.
‘’Il ne s’agit pas d’enlèvement, il s’agit d’arrestation qui a été menée avec tact pour la sécurité de la personne arrêtée (…) car nous avons eu des renseignements comme quoi il disposait de certains armements et même de certaines armes de guerre‘’, a précisé le procureur général lors d’une conférence de presse.
‘’Nous voulons éviter que ces anciens réseaux puissent être activés et nuire à la bonne marche de la procédure. Et surtout pour des raisons liées à la protection de l’ordre public, nous avons pensé qu’il devait être à proximité des juges’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, c’est lorsqu’il a été considéré qu’il y avait des ‘’indices graves et concordants’’ contre Habré comme le permet le Code de procédure pénale qu’il a été gardé à vue, avant sa présentation au juge d’instruction, à l’expiration de ce délai, mardi.
‘’Quand on est en face d’un danger, on ne sait jamais l’attitude de la personne. Elle peut même attenter à sa vie, on ne sait jamais. Donc, il fallait vraiment agir avec tact et éviter un attroupement’’, a encore tenté de convaincre le procureur général.
‘’Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu des menaces qui ont été relayées par voie de presse disant qu’il y avait des personnes qui se faisaient boucliers de Habré […]. Et ces menaces me semblent toujours actuelles. […] C’est compte tenu de ces risques que présente une interpellation non discrète que nous avons demandé à la Division des investigations criminelles [DIC] de procéder à l’arrestation de Hissène Habré’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, la mise en détention de l’ancien président tchadien est non seulement liés à des risques de troubles graves à l’ordre public national et international, mais elle se justifie aussi pour des raisons en rapport avec sa sécurité et ‘’une bonne sérénité de la procédure’’.
Il a annoncé que le délai de sa garde à vue expire mardi, indiquant qu’il sera alors présenté au juge d’instruction, lequel travaille selon lui ‘’en toute indépendance’’.
‘’Nous, parquet, travaillons sur la base de réquisitions, qui sont les demandes que le procureur fait auprès du juge d’instruction qui est libre de prendre une ordonnance contraire s’il n’est pas d’accord avec le parquet […]’’, a-t-il conclu.
Habré vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990.
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial. L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais.
Des chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger M. Habré.
Elles ont été installées à la suite de la résolution 401 adoptée le 31 janvier 2012 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Par cette résolution, l'UA a demandé au gouvernement du Sénégal d’"examiner les modalités pratiques, ainsi que les implications juridiques et financières" du procès de M. Habré.