Ce renvoi fait suite à la demande des avocats de l’opposant qui l’ont sollicité dès l’ouverture du procès afin de « s’imprégner » du dossier. Malgré l’opposition des avocats de Mame Mbaye Niang, le juge a décidé de reporter l’audience à d’ici un mois après une suspension d’une trentaine de minutes. En attendant, des échauffourées ont éclaté aux alentours du palais de justice entre les forces de l’ordre et des partisans de Ousmane Sonko. Même la sortie du leader de Pastef du tribunal de Dakar, les affrontements ne se sont pas estampés.
D’après Rewmi, Ousmane Sonko a quand même décidé de renter chez lui, à la cité « Keur Gorgui » avec ses gardes. Seulement, arrivé au niveau de la Corniche, l’opposant a refusé de suivre les directives des hommes de tenues qui lui intimaient l’ordre de passer par le Tunnel. Au bout de quelques minutes de négociations, les forces de l’ordre ont finalement cassé les vitres de son véhicule avant de le sortir de forces afin de l’embarquer dans un autre véhicule pour le déposer chez lui, à Cité Keur Gorgui. Seulement, ce procédé des gendarmes a été pleinement fustigé par bon nombre de citoyens. Prétexte pour s’interroger sur la légitimité de l’action des forces de l’ordre.
Avaient-elles le droit de s’attaquer physiquement à Ousmane Sonko ?
Interpellé sur la question, l’ancien commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle à la retraite trouve cette méthode « bizarre ». Selon Boubacar Sadio, « si c’est vraiment pour extraire Ousmane Sonko de sa voiture, les forces de défense et de sécurité doivent être suffisamment outillés et la compétence nécessaire pour le sortir de sa voiture l’escorter jusqu’à chez lui sans casser la vitre de sa voiture. En principe, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de casser la vitre d’un véhicule quel qu’il soit" .
Même s’il est catégorique, l’ancien commissaire évoque des cas qui rendent cet acte légitime. Pour lui, une telle décision peut être justifiée « dans un cadre d’une nécessité pour assurer la sécurité d’Ousmane Sonko ou le secourir« ; ce qui semble ne pas être le cas. Qu’à cela ne tienne, rappelle Boubacar Sadio, « les forces de l’ordre sont en train de faire un travail que leur dicte le statut qui les régit. Cette activité-là, ils doivent la faire aussi en conformité avec les dispositions légales et constitutionnelles".
Et dans le cas d’Ousmane Sonko, l’ancien commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle de déclarer qu’il y a deux objectifs qui s’affrontent, qui s’opposent : « Il y a d’abord la liberté des citoyens d’aller et de circuler qui leur est garantie par la constitution. Mais de l’autre coté également, il y a la nécessité de préserver l’ordre public. Maintenant, pour concilier ces deux exigences-là, c’est à ce point où se trouve parfois la difficulté. Les forces de défense et de sécurité doivent agir vraiment en respectant les droits et libertés des individus« .
Quelques fois aussi, commente l’ancien commissaire, « les hommes de tenus ont des impératifs qui les obligent à adopter tel ou tel comportement. Ce sont des gens qui sont sur le terrain. Et dans le cadre de l’exercice de leur mission, il se peut qu’il y ait des erreurs commises. Parce que ce sont des êtres humains qui sont là en situation et quelque fois n’arrivent pas à maitriser certains facteurs".
Ces circonstances atténuantes ne dédouanent pas les forces de l’ordre de leur obligation de respecter la dignité humaine tout en s’acquittant convenablement de leurs taches. Mais également, a reconnu M. Sadio. « Les forces de l’ordre ont le droit d’anticiper, de faire en sorte que certaines choses ne se produisent pas. Elles doivent assurer la sécurité aussi bien des populations que dans ce cadre bien précis d’Ousmane Sonko. Car, il faut le reconnaître, Sonko doit bénéficier d’une certaine sécurité aussi puisqu’il a une certaine représentation politique« .
En définitive, pour l’ancien commissaire les forces de l’ordre, « doivent faire en sorte que le cordon ombilical qui réunit les forces de défense et de sécurité qui sont issues de la populations et les populations elles-mêmes ne soit pas coupé. Il faut qu’elles comprennent le sens de leur mission, savoir que nous sommes tous issus du même peuple. Donc faire en sorte que les agissements des politiciens ne fassent pas que nous nous regardions en chien de faïence. L’on peut être des adversaires en un moment donné, mais l’on doit se retrouver pour l’essentiel et pour la bonne marche du pays” .
D’après Rewmi, Ousmane Sonko a quand même décidé de renter chez lui, à la cité « Keur Gorgui » avec ses gardes. Seulement, arrivé au niveau de la Corniche, l’opposant a refusé de suivre les directives des hommes de tenues qui lui intimaient l’ordre de passer par le Tunnel. Au bout de quelques minutes de négociations, les forces de l’ordre ont finalement cassé les vitres de son véhicule avant de le sortir de forces afin de l’embarquer dans un autre véhicule pour le déposer chez lui, à Cité Keur Gorgui. Seulement, ce procédé des gendarmes a été pleinement fustigé par bon nombre de citoyens. Prétexte pour s’interroger sur la légitimité de l’action des forces de l’ordre.
Avaient-elles le droit de s’attaquer physiquement à Ousmane Sonko ?
Interpellé sur la question, l’ancien commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle à la retraite trouve cette méthode « bizarre ». Selon Boubacar Sadio, « si c’est vraiment pour extraire Ousmane Sonko de sa voiture, les forces de défense et de sécurité doivent être suffisamment outillés et la compétence nécessaire pour le sortir de sa voiture l’escorter jusqu’à chez lui sans casser la vitre de sa voiture. En principe, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de casser la vitre d’un véhicule quel qu’il soit" .
Même s’il est catégorique, l’ancien commissaire évoque des cas qui rendent cet acte légitime. Pour lui, une telle décision peut être justifiée « dans un cadre d’une nécessité pour assurer la sécurité d’Ousmane Sonko ou le secourir« ; ce qui semble ne pas être le cas. Qu’à cela ne tienne, rappelle Boubacar Sadio, « les forces de l’ordre sont en train de faire un travail que leur dicte le statut qui les régit. Cette activité-là, ils doivent la faire aussi en conformité avec les dispositions légales et constitutionnelles".
Et dans le cas d’Ousmane Sonko, l’ancien commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle de déclarer qu’il y a deux objectifs qui s’affrontent, qui s’opposent : « Il y a d’abord la liberté des citoyens d’aller et de circuler qui leur est garantie par la constitution. Mais de l’autre coté également, il y a la nécessité de préserver l’ordre public. Maintenant, pour concilier ces deux exigences-là, c’est à ce point où se trouve parfois la difficulté. Les forces de défense et de sécurité doivent agir vraiment en respectant les droits et libertés des individus« .
Quelques fois aussi, commente l’ancien commissaire, « les hommes de tenus ont des impératifs qui les obligent à adopter tel ou tel comportement. Ce sont des gens qui sont sur le terrain. Et dans le cadre de l’exercice de leur mission, il se peut qu’il y ait des erreurs commises. Parce que ce sont des êtres humains qui sont là en situation et quelque fois n’arrivent pas à maitriser certains facteurs".
Ces circonstances atténuantes ne dédouanent pas les forces de l’ordre de leur obligation de respecter la dignité humaine tout en s’acquittant convenablement de leurs taches. Mais également, a reconnu M. Sadio. « Les forces de l’ordre ont le droit d’anticiper, de faire en sorte que certaines choses ne se produisent pas. Elles doivent assurer la sécurité aussi bien des populations que dans ce cadre bien précis d’Ousmane Sonko. Car, il faut le reconnaître, Sonko doit bénéficier d’une certaine sécurité aussi puisqu’il a une certaine représentation politique« .
En définitive, pour l’ancien commissaire les forces de l’ordre, « doivent faire en sorte que le cordon ombilical qui réunit les forces de défense et de sécurité qui sont issues de la populations et les populations elles-mêmes ne soit pas coupé. Il faut qu’elles comprennent le sens de leur mission, savoir que nous sommes tous issus du même peuple. Donc faire en sorte que les agissements des politiciens ne fassent pas que nous nous regardions en chien de faïence. L’on peut être des adversaires en un moment donné, mais l’on doit se retrouver pour l’essentiel et pour la bonne marche du pays” .