Le transfèrement prochain de l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor (Ailss) vers l’Aéroport international Blaise Diagne (Aidb) pousse-t-il les spéculateurs fonciers à vouloir vaille que vaille s’emparer des terres de Yoff ? Tout porte à le croire, au vu du rythme des constructions illégales notées sur l’emprise du Vor de l’Ails.
Pour preuve, Libération souligne que du cimetière Saint-Lazare à Ouest-Foire en passant par la cité Tobago, les constructions poussent comme des champignons sans que les propriétaires ne disposent de documents leur attribuant légalement ces terres.
A Ouest-Foire, première étape de la visite, où des engins et des camions sont en train de manœuvrer, le Préfet de Dakar, Alyoune Badara Diop, notifie au ministre avoir déjà organisé sur les lieux des opérations de nettoyage. Et, poursuit-il, pour sécuriser les lieux et éviter que les charretiers n’y déversent des ordures, une entreprise de Btp a été autorisée à occuper le site. Mais, le vrombissement du moteur des engins qui, en réalité, se trouvent sur l’emprise du Vor (Ndlr : Abréviation de l’anglais ‘’very high frequency omnidirectional range’’ qui permet de connaître la route magnétique depuis une station au sol et par déduction, il permet de suivre n’importe quelle route passant par la station) de l’aéroport influe sur le champ magnétique, selon le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), Magaye Ndao. Mais, les constructions illégales constituent le principal décor.
De quoi soulever la colère du ministre du Tourisme et des Transports aériens qui interpelle le gendarme qui représente le Dg de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Descos). «Pourquoi n’avez-vous pas arrêté ces constructions illégales» ? «Je viens nouvellement d’être affecté à la Descos», répond le gendarme. «Il faut démolir ces constructions», ordonne Abdoulaye Diouf Sarr. Mais, le gendarme lui rétorque que la Descos n’a même pas de véhicule. Aussitôt, le ministre demande au Préfet si l’entreprise basée sur les lieux peut leur prêter des engins pour raser les constructions illégales.
«Sans problème, nous verrons avec eux», répond le Préfet. Pis, à quelques jets de pierres, les vendeurs de moutons, chassés sur les lieux, reviennent au compte goutte avec leur cheptel. Une situation préoccupante, selon le Préfet de Dakar, qui révèle que si les bêtes sont immobilisées et conduites à la fourrière, les propriétaires se présentent dans les minutes qui suivent pour payer les taxes.
Que faire alors ? Peut- être que les autorités trouveront des solutions, mais pour Abdoulaye Diouf Sarr il faut faire preuve de fermeté, quitte à arrêter les propriétaires.
Une plainte contre X déposée
Deuxième étape de la tournée du ministre, les abords du cimetière Saint-Lazare ont permis à Abdoulaye Diouf Sarr de constater l’énormité de la spéculation foncière. A quelques jets de pierre de la piste, Libération révèle que les fondements sortent de terre avec des terrains sous forme de triangle, de trapèze, de losange etc. «Les propriétaires ont-ils l’autorisation leur permettant d’y construire», se demande le non moins maire de Yoff. «Non ! Cette zone est non aedificandi, car faisant partie de l’emprise du Vor», répond un technicien. «Donc, il faut les démolir», ordonne Abdoulaye Diouf Sarr, s’adressant au Directeur général des Ads, Pape Maël Diop, qui se dit disposé à passer à l’acte, dès aujourd’hui, sous l’encadrement de la force publique, c’est-à-dire les gendarmes. Mieux, Mr. Diop de dire : «Monsieur le ministre, vous tomberez des nues si vous connaissiez les propriétaires de ces constructions».
Quant au Préfet de Dakar, il a préconisé l’arrêt des travaux et la mise en place d’un Comité chargé de travailler sur la question. «En attendant, il faut prendre des mesures d’urgence pour arrêter ce banditisme foncier», recommande le ministre du Tourisme et des Transports aériens stupéfait.
Ensuite, cap derrière la cité Tobago où une cinquantaine d’ouvriers s’active sur les lieux. Ici, le constat est effarant car, c’est le mur de l’aéroport, formant une aile, qui a été déplacé par les spéculateurs fonciers.
Ainsi, ils ont délesté l’aéroport de 26.000 mètres carrés, érigé sur les lieux soixante-dix lotissements et reconstruit un mur linéaire de près de 200 mètres. Comment ont-ils pu construire ce mur sans être inquiétés ? Où ont-ils trouvé des badges pour entrer dans l’enceinte de l’aéroport où il faut montrer patte blanche ? Ont-ils bénéficié de la complicité des services de l’Etat ? Autant de questions qui restent, pour le moment, sans réponse et que l’enquête en cours tentera d’élucider.
Toutefois, Abdoulaye Diouf Sarr a donné des instructions on ne peut plus ferme au Dg des Ads :«Comment peut-on déplacer le mur de l’aéroport sans que personne ne soit au courant. Pape Maël Diop, il faut mener une enquête pour situer les responsabilités parce que c’est inadmissible, ce qui s’est passé. D’ailleurs, il faut, tout de suite, déposer une plainte contre X et le ministère fera de même». Quoi qu’il en soit, il est évident que des complices, tapis dans les services de l’Etat, ont , d’une manière ou d’une autre, joué un rôle dans ce qu’il convient d’appeler un banditisme foncier. Reste à savoir jusqu’où les autorités iront pour débusquer les auteurs et prendre des sanctions exemplaires.
Pour preuve, Libération souligne que du cimetière Saint-Lazare à Ouest-Foire en passant par la cité Tobago, les constructions poussent comme des champignons sans que les propriétaires ne disposent de documents leur attribuant légalement ces terres.
A Ouest-Foire, première étape de la visite, où des engins et des camions sont en train de manœuvrer, le Préfet de Dakar, Alyoune Badara Diop, notifie au ministre avoir déjà organisé sur les lieux des opérations de nettoyage. Et, poursuit-il, pour sécuriser les lieux et éviter que les charretiers n’y déversent des ordures, une entreprise de Btp a été autorisée à occuper le site. Mais, le vrombissement du moteur des engins qui, en réalité, se trouvent sur l’emprise du Vor (Ndlr : Abréviation de l’anglais ‘’very high frequency omnidirectional range’’ qui permet de connaître la route magnétique depuis une station au sol et par déduction, il permet de suivre n’importe quelle route passant par la station) de l’aéroport influe sur le champ magnétique, selon le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), Magaye Ndao. Mais, les constructions illégales constituent le principal décor.
De quoi soulever la colère du ministre du Tourisme et des Transports aériens qui interpelle le gendarme qui représente le Dg de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Descos). «Pourquoi n’avez-vous pas arrêté ces constructions illégales» ? «Je viens nouvellement d’être affecté à la Descos», répond le gendarme. «Il faut démolir ces constructions», ordonne Abdoulaye Diouf Sarr. Mais, le gendarme lui rétorque que la Descos n’a même pas de véhicule. Aussitôt, le ministre demande au Préfet si l’entreprise basée sur les lieux peut leur prêter des engins pour raser les constructions illégales.
«Sans problème, nous verrons avec eux», répond le Préfet. Pis, à quelques jets de pierres, les vendeurs de moutons, chassés sur les lieux, reviennent au compte goutte avec leur cheptel. Une situation préoccupante, selon le Préfet de Dakar, qui révèle que si les bêtes sont immobilisées et conduites à la fourrière, les propriétaires se présentent dans les minutes qui suivent pour payer les taxes.
Que faire alors ? Peut- être que les autorités trouveront des solutions, mais pour Abdoulaye Diouf Sarr il faut faire preuve de fermeté, quitte à arrêter les propriétaires.
Une plainte contre X déposée
Deuxième étape de la tournée du ministre, les abords du cimetière Saint-Lazare ont permis à Abdoulaye Diouf Sarr de constater l’énormité de la spéculation foncière. A quelques jets de pierre de la piste, Libération révèle que les fondements sortent de terre avec des terrains sous forme de triangle, de trapèze, de losange etc. «Les propriétaires ont-ils l’autorisation leur permettant d’y construire», se demande le non moins maire de Yoff. «Non ! Cette zone est non aedificandi, car faisant partie de l’emprise du Vor», répond un technicien. «Donc, il faut les démolir», ordonne Abdoulaye Diouf Sarr, s’adressant au Directeur général des Ads, Pape Maël Diop, qui se dit disposé à passer à l’acte, dès aujourd’hui, sous l’encadrement de la force publique, c’est-à-dire les gendarmes. Mieux, Mr. Diop de dire : «Monsieur le ministre, vous tomberez des nues si vous connaissiez les propriétaires de ces constructions».
Quant au Préfet de Dakar, il a préconisé l’arrêt des travaux et la mise en place d’un Comité chargé de travailler sur la question. «En attendant, il faut prendre des mesures d’urgence pour arrêter ce banditisme foncier», recommande le ministre du Tourisme et des Transports aériens stupéfait.
Ensuite, cap derrière la cité Tobago où une cinquantaine d’ouvriers s’active sur les lieux. Ici, le constat est effarant car, c’est le mur de l’aéroport, formant une aile, qui a été déplacé par les spéculateurs fonciers.
Ainsi, ils ont délesté l’aéroport de 26.000 mètres carrés, érigé sur les lieux soixante-dix lotissements et reconstruit un mur linéaire de près de 200 mètres. Comment ont-ils pu construire ce mur sans être inquiétés ? Où ont-ils trouvé des badges pour entrer dans l’enceinte de l’aéroport où il faut montrer patte blanche ? Ont-ils bénéficié de la complicité des services de l’Etat ? Autant de questions qui restent, pour le moment, sans réponse et que l’enquête en cours tentera d’élucider.
Toutefois, Abdoulaye Diouf Sarr a donné des instructions on ne peut plus ferme au Dg des Ads :«Comment peut-on déplacer le mur de l’aéroport sans que personne ne soit au courant. Pape Maël Diop, il faut mener une enquête pour situer les responsabilités parce que c’est inadmissible, ce qui s’est passé. D’ailleurs, il faut, tout de suite, déposer une plainte contre X et le ministère fera de même». Quoi qu’il en soit, il est évident que des complices, tapis dans les services de l’Etat, ont , d’une manière ou d’une autre, joué un rôle dans ce qu’il convient d’appeler un banditisme foncier. Reste à savoir jusqu’où les autorités iront pour débusquer les auteurs et prendre des sanctions exemplaires.