6 mois de prison assortis du sursis, c’est la sentence qui a été prononcée, hier vendredo, contre l’étudiante et son petit ami faux policier. Ils ont comparu à la barre du tribunal des flagrants délits pour extorsion de fonds et usurpation de fonction.
Étudiante de son état, M. Guèye, 24 ans, a eu une partie de jambes en l’air avec le sieur Ndiaye. Espérant recevoir la somme de 20 mille francs après leur rapport $exuel, la fille a été tout simplement dribblée par ce dernier. Voulant rentrer dans ses fonds, elle s’en est ouverte à son petit ami qui va se présenter comme un policier. C’est pour dire au sieur Ndiaye de payer la somme due à la fille.
Auparavant, la fille avait confisqué la carte d’identité du gars avant de lui réclamer 25 mille francs, faute de quoi, elle allait le faire emprisonner. Le faux policier, Mbengue, a appelé donc le sieur Ndiaye pour lui demander de remettre les 25 mille à la dame. « Lorsque Mbengue m’a contacté, il m’a dit qu’il est un policier en service au Commissariat des Parcelles assainies et qu’on l’appelle « King ».
C’est ainsi qu’il m’a dit que ma carte d’identité était avec lui et que si je ne donnais pas 25 mille francs à M. Guèye, il allait m’emprisonner », a dit le plaignant. Avant de continuer : « sous le coup de la peur, je lui ai fait savoir que je n’avais avec moi que 20 mille francs. Lorsqu’on est tombé d’accord sur cette somme, j’ai envoyé l’argent directement sur le numéro de M. Guèye. Aussitôt, son petit ami m’a fixé un rendez-vous au Commissariat pour récupérer ma pièce d’identité. C’est une fois là -bas que j’ai découvert qu’ils m’avaient dupé. Je n’avais rien promis à M. Guèye au moment de coucher avec elle ».
A la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier, la prévenue a versé de chaudes larmes, arguant qu’elle avait besoin de cet argent pour acheter des livres. « C’est une amie du nom d’Aicha qui m’avait mise en rapport avec L. Ndiaye. Avant de le rejoindre à Sacré-Cœur, il m’avait promis de m’offrir 25 mille francs pour que je puisse acheter des livres parce que je préparais le concours de l’ENA. C’est pour cette raison que j’avais confisqué sa carte d’identité », a-t-elle dit.
Pour sa part, le faux policier a donné sa version des faits : « je ne savais même pas ce qui opposait réellement la partie civile à ma petite amie. C’est cette dernière qui m’a demandé de me faire passer pour un policier et j’ai agi sans réfléchir. Je n’ai rien gagné sur les 20 mille francs ».
Malgré ses explications, le maître des poursuites a requis l’application de la loi. La défense a sollicité une application extrêmement bienveillante de loi. Pour Me Ousmane Thiam, sa cliente a compris, avec ses quelques jours de prison, qu’elle ne devait pas gâcher sa réputation pour la modique somme de 20 mille francs.
« Elle est étudiante, elle n’avait qu’à demander de l’argent à ses parents. Comme elle n’a jamais eu maille à partir avec la justice, je vous demande, Monsieur le juge, de faire preuve de compréhension à son endroit et d’être indulgent avec elle », a dit la robe noire.
En rendant sa décision, le tribunal a condamné les prévenus à six mois assortis du sursis.