Mise au banc des accusés lors de la manifestation d’avant-hier à Keur Samba Laobé, la SONES n’a pas tardé à réagir. La société de patrimoine en charge de la réalisation et de la gestion des ouvrages hydrauliques a sauté sur l’occasion pour solder ses comptes avec les râleurs. Constatant qu’une partie de ses installations, en l’occurrence un mur, a été endommagé par les manifestants, elle ne s’est pas fait prier pour déposer, dès le lendemain, une plainte.
C’est ainsi qu’hier, jeudi, trois des habitants ayant pris part à la marche dont l’objectif était de fustiger le projet de la SONES de construire un forage pour ravitailler la ville de Mbour alors que le village de Keur Samba Laobé qui abrite l’infrastructure peine à étancher sa soif, ont été convoqués par la gendarmerie. Pour « affaire les concernant ».
Le jeudi matin, donc, la population de ce village s’est levée comme un seul homme pour accompagner les trois personnes convoquées. Cette marée humaine, qui a envahi les locaux de la brigade sise au village de Keur Maïssa Faye, chef-lieu de la commune, a obligé les gendarmes à déployer un dispositif impressionnant pour parer à tout débordement
Venu prêter main-forte à ses frères, Abdoulaye Male, secrétaire général du collectif de Médinatoul Salam, a laissé éclater toute sa rage, estimant qu’il n’est pas question de laisser passer ce qu’il considère comme une forfaiture.
«Trois de nos voisins ont reçu des convocations de la gendarmerie. Aujourd’hui, ils vont nous convoquer tous ou un par un mais nous n’allons pas reculer. Il est hors de question qu’on construise dans notre village un forage qui va desservir en eau potable la ville de Mbour alors que nous ne parvenons pas à étancher notre soif. Ce combat, c’est la mairie qui devait le mener, le maire et son équipe devraient être en première ligne pour que la population ait gain de cause», a-t-il pesté.
Lors de la marche du mardi, les habitants s’en étaient pris à la Sones et à la municipalité de Malicounda vers laquelle ils avaient pointé un doigt accusateur, l’accusant de « complicité ». Ce qui avait fait réagir le maire Maguette Sène qui avait regretté un « malentendu » après avoir exprimé sa surprise
Son premier adjoint, Pape Maïssa Faye, par ailleurs chef de village de Keur Maïssa Faye (il est le petit-fils du fondateur du village), a laissé entendre que la mairie et les populations mènent le même combat.
«La mairie avait mis le terrain à la disposition de SONES il y a de cela trois ans. L’objectif, pour nous, était que l’ouvrage serve à ravitailler une partie de la commune. Voilà que ces derniers temps, on nous a informés que les agents de la SONES sont sur le site pour construire un forage dont l’objectif est de desservir la ville de Mbour. Le maire Maguette Sène a fait les démarches nécessaires. Une rencontre a été tenue par la suite avec des villageois et lorsque je leur ai demandé si je pouvais venir à Keur Samba pour échanger avec les populations, leurs représentants nous ont dit que ça n’en valait pas la peine.
A notre grande surprise, une marche a été organisée lors de laquelle les manifestants ont indexé la mairie et la SONES. Mais une chose est claire, nous et les habitants menons le même combat car il est inadmissible que notre commune abrite un projet qui va résoudre les problèmes d’eau des autres alors que nous vivons dans des difficultés relatives à notre approvisionnement en eau potable.
Nous sommes pour que la ville de Mbour soit ravitaillée en eau potable, mais il faut d’abord que nos populations soient servies » a martelé l’adjoint au maire de la commune de Malicounda.
Pour autant, Pape Maïssa Faye soupçonne des manipulations puisque, répète-t-il, la municipalité et ces habitants frustrés sont sur la même longueur d’onde. Néanmoins, l’institution municipale, qui n’a pas souhaité que cette affaire prenne une tournure déplorable, est intervenue auprès de la SONES pour régler ce problème. Finalement, les trois personnes convoquées ont été libérées après audition.
C’est ainsi qu’hier, jeudi, trois des habitants ayant pris part à la marche dont l’objectif était de fustiger le projet de la SONES de construire un forage pour ravitailler la ville de Mbour alors que le village de Keur Samba Laobé qui abrite l’infrastructure peine à étancher sa soif, ont été convoqués par la gendarmerie. Pour « affaire les concernant ».
Le jeudi matin, donc, la population de ce village s’est levée comme un seul homme pour accompagner les trois personnes convoquées. Cette marée humaine, qui a envahi les locaux de la brigade sise au village de Keur Maïssa Faye, chef-lieu de la commune, a obligé les gendarmes à déployer un dispositif impressionnant pour parer à tout débordement
Venu prêter main-forte à ses frères, Abdoulaye Male, secrétaire général du collectif de Médinatoul Salam, a laissé éclater toute sa rage, estimant qu’il n’est pas question de laisser passer ce qu’il considère comme une forfaiture.
«Trois de nos voisins ont reçu des convocations de la gendarmerie. Aujourd’hui, ils vont nous convoquer tous ou un par un mais nous n’allons pas reculer. Il est hors de question qu’on construise dans notre village un forage qui va desservir en eau potable la ville de Mbour alors que nous ne parvenons pas à étancher notre soif. Ce combat, c’est la mairie qui devait le mener, le maire et son équipe devraient être en première ligne pour que la population ait gain de cause», a-t-il pesté.
Lors de la marche du mardi, les habitants s’en étaient pris à la Sones et à la municipalité de Malicounda vers laquelle ils avaient pointé un doigt accusateur, l’accusant de « complicité ». Ce qui avait fait réagir le maire Maguette Sène qui avait regretté un « malentendu » après avoir exprimé sa surprise
Son premier adjoint, Pape Maïssa Faye, par ailleurs chef de village de Keur Maïssa Faye (il est le petit-fils du fondateur du village), a laissé entendre que la mairie et les populations mènent le même combat.
«La mairie avait mis le terrain à la disposition de SONES il y a de cela trois ans. L’objectif, pour nous, était que l’ouvrage serve à ravitailler une partie de la commune. Voilà que ces derniers temps, on nous a informés que les agents de la SONES sont sur le site pour construire un forage dont l’objectif est de desservir la ville de Mbour. Le maire Maguette Sène a fait les démarches nécessaires. Une rencontre a été tenue par la suite avec des villageois et lorsque je leur ai demandé si je pouvais venir à Keur Samba pour échanger avec les populations, leurs représentants nous ont dit que ça n’en valait pas la peine.
A notre grande surprise, une marche a été organisée lors de laquelle les manifestants ont indexé la mairie et la SONES. Mais une chose est claire, nous et les habitants menons le même combat car il est inadmissible que notre commune abrite un projet qui va résoudre les problèmes d’eau des autres alors que nous vivons dans des difficultés relatives à notre approvisionnement en eau potable.
Nous sommes pour que la ville de Mbour soit ravitaillée en eau potable, mais il faut d’abord que nos populations soient servies » a martelé l’adjoint au maire de la commune de Malicounda.
Pour autant, Pape Maïssa Faye soupçonne des manipulations puisque, répète-t-il, la municipalité et ces habitants frustrés sont sur la même longueur d’onde. Néanmoins, l’institution municipale, qui n’a pas souhaité que cette affaire prenne une tournure déplorable, est intervenue auprès de la SONES pour régler ce problème. Finalement, les trois personnes convoquées ont été libérées après audition.