Le géant chinois Norinco de l’armement (China North Industries Corporation), a décidé de s’implanter au Maroc.
C’est Les Echos qui donne la nouvelle. Après l’affaire Petit Boubé au centre d’un contrat d’une valeur de 77 millions de dollars (45 milliards F CFA) révélée par l’enquête de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), le géant chinois de l’armement Norinco est sur le point de signer un juteux contrat de 45 millions de dollars, soit plus de 27 milliards francs Cfa avec la gendarmerie sénégalaise.
Ce, indique ce journal pour l’acquisition de drones à hélices Golden Eagle CR500. Selon les informations dudit journal, les négociations se sont accélérées entre le Norinco et la gendarmerie sénégalaise. Le projet est en phase de finalisation.
Ces drones devraient être utilisés dans le cadre de missions de reconnaissance et éventuellement d’attaque, car ils peuvent aussi embarquer de l’armement. Mais, alors que les négociations se sont accélérées entre Norinco et la gendarmerie sénégalaise, l’on apprend que la Chine étend son engagement militaire et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Sénégal, à travers le groupe Norinco qui bénéficie d’une implantation de plus en plus solide au Sénégal.
L’entreprise chinoise, apprend-on, fait de la conquête du marché sénégalais un objectif prioritaire. En effet, selon un nouveau rapport du groupe «Military Africa», le conglomérat de défense public chinois Norinco a ouvert un bureau de vente à Dakar, défiant ainsi les fournisseurs d’armes français et russes.
Les analystes ont déclaré que China North Industries Corporation, ou Norinco, utilise ce nouveau bureau pour l’aider à étendre ses opérations de fourniture militaire dans la région, où la Chine a de vastes intérêts économiques, notamment dans des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée, qui ont récemment été frappés par des coups d’État militaires.
Selon la publication de défense Military Africa, Norinco vise également à s’implanter au Mali et en Côte d’Ivoire – des pays où l’entrepreneur militaire chinois est déjà présent sur le marché grâce à la vente d’armes. Il prévoit également de créer des centres de maintenance, de réparation et de révision des véhicules et équipements militaires dans ces pays d’Afrique de l’Ouest.
Norinco emploie plus de 200.000 personnes à travers le monde et réalise un chiffre d’affaires mondial de plus de 70 milliards de dollars. En 2018, le groupe chinois avait lancé en Guinée une usine de production d’explosifs et de détonateurs d’une capacité de 6.000 tonnes.