Héritant de ce dossier, le ministre des finances, M. Amadou Bâ, assisté du ministre du Budget M. Mangara, de l’Agent judicaire de l’Etat M. Antoine Diome, du Coordonnateur du Trésor M. Abdoulaye Samb, du Directeur général des finances M. Mouhamadou Moustapha Bâ, a reçu à son tour, le vendredi 15 juillet 2016, le médiateur de JAMRA, Mame Mactar Guèye, en présence des mandataires du collectif des agences dissoutes.
Faisant au ministre des finances la genèse du dossier des ex-agences, JAMRA n’en insista pas moins sur les dommages collatéraux qu’endurent péniblement les 227 pères et mères de famille, que des CDI (contrats à durée déterminée) liaient à ces structures étatiques, brusquement raillées de l’organigramme de la Fonction publique, par décret présidentiel. Il regretta que les instructions du chef de l’Etat ne fussent pas respectées, pour garantir la priorité d’embauche (telle que prévue d’ailleurs par la Convention collective) à ces ex-travailleurs, dans la nouvelle agence érigée en lieu et place des précédentes. JAMRA souligna que la confusion qui plombe le dossier de ces agents licenciés semblait tenir au fait que le liquidateur leur ait déjà versé, à leur départ, leurs préavis, arriérés de salaires, etc., désignés sous le vocable classique de «droits légaux». Lesquels ne doivent pas être confondus avec les «dommages et intérêts», prévus par le Code du Travail (en ses articles L151 à L156) et qui sont exigibles, par voie judiciaire ou à l’amiable, par tout travailleur, détenteur d’un CDI, licencié abusivement. Préjudices que les états financiers, élaborés en collaboration avec le directeur du Trésor et le directeur du Secteur Parapublic, ont chiffrés à 2.080.404.980 fcfa.
Dans sa conclusion, JAMRA a rappelé que les ex-travailleurs du-Fnpj, de l’Anej, de l’Ajep, et de l’Anama étaient tout-à- fait fondés de se nourrir d’espoir, après avoir eu les assurances de la voix la plus autorisée du pays, le président Macky Sall. Qui, la veille du Référendum, le 18 avril dernier, lors de sa visite à Pikine, où résident la majorité des ex-travailleurs des agences dissoutes, leur avait publiquement promis (la presse s’en était fait largement l’écho) de leur payer «toutes les indemnités liées à leurs licenciements».
Dans sa réponse, l’argentier de l’Etat s’est montré sensible à ce dossier social. Et, par la voix de son plus proche collaborateur, le ministre du Budget, M. Mangara, a donné l’assurance qu’une solution de sortie de crise est bien à portée de main, si nous faisons l’effort de nous faire mutuellement confiance. Il annonça détenir une proposition qu’il préférait se garder de livrer séance
tenante, sans avoir pris soin de s’entourer de toutes les garanties juridiques, afin que son offre de solution ne fasse aucune entorse à la Loi. A cet effet, il a proposé de disposer du temps nécessaire pour «faire quelques réglages». Avant de donner rendez-vous au collectif et au médiateur de JAMRA, le mardi 19 juillet prochain, à 17 heures.