Novice, Abdoul Mbaye ne s’est jamais retrouvé dans le milieu politique. Il n’a jamais rien compris au jeu du pourvoir. Un témoin raconte comment, lors du Conseil des ministres décentralisé à Ziguinchor, il s’est complétement perdu dans le protocole, alors qu’il devait accueillir le Président, il est resté complètement figé, pris au piège entre la faveur des militants de l’Apr et le zèle des gardes du corps présidentiels. Nommé le 03 avril 2012, Abdoul Mbaye a bénéficié d’un état de grâce jusqu’au premier anniversaire de l’accession au pouvoir de Macky Sall. Quand Idrissa Seck a vilipendé la gestion de l’économie sénégalaise par les banquiers (avec Amadou Bâ ancien patron de la Bicis au ministère des Finances), cela a été une gifle pour Mbaye. « Il a compris qu’il était trop exposé, il lui fallait un bouclier politique », raconte un ancien collaborateur.
Ses conseillers lui suggèrent alors d’initier une opération de séduction envers certaines plumes influentes de la presse dakaroise. Profitant d’une fête de Tabaski, au nom de la tradition de solidarité, Abdoul Mbaye envoie des enveloppes de 150 mille francs Cfa à certains journalistes. Dont une au patron du journal « Le Quotidien ». Jugeant cette somme dérisoire, Madiambal Diagne a vu dans le geste du Premier ministre une tentative d’humiliation. C’est « une incompréhension parce que pour Abdoul Mbaye, c’était juste un geste symbolique », raconte un ami de ce dernier. L’opération de charme s’est révélée désastreuse pour l’image du donateur.
Madiambal Diagne, qui prétend jouir de l’attention particulière du chef de l’Etat, aurait joué de toute son influence pour que Macky Sall se débarrasse de son Premier ministre. Lui faisant comprendre l’incongruité politique à vouloir juger Habré au Sénégal et avoir comme Premier ministre le banquier qui a « blanchi » l’argent du dictateur tchadien. Mais en réalité, les relations entre Macky Sall et son Premier ministre commencé à se dégrader depuis belle lurette. L’affaire Habré n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Aujourd’hui, le lien est brisé entre Abdoul Mbaye et Macky Sall. L’ancien Premier ministre a pris a publiquement position contre le « Non » au référendum du 20 mars. « Cette révision-ci était le cœur de la réforme constitutionnelle envisagée, parce que la seule chargée de symbole politique fort ; le symbole d’un retour à une pratique politique vertueuse ; le symbole d’un chef de l’Etat faisant preuve de désintéressement pour réduire la durée de son mandat, de son seul gré ; le symbole d’un président immunisé contre la drogue du pouvoir », dénonce-t-il dans une tribune reprise par tous les journaux.
Le goût du pouvoir, justement. La plupart des personnes contactées et qui fréquentent Abdoul Mbaye depuis son départ de la primature, assurent que ça lui est resté sur la langue. « Il a un sentiment d’inachevé, il sentait qu’il pouvait aller plus loin », affirme une source. « Même si cela s’est mal terminé, ses 17 mois passés à la Primature, loin de le dégoûter de la politique, lui ont mis l’eau à la bouche. Je pense qu’il va se lancer en politique », assure un ancien collaborateur. Abdoul garde le mutisme sur sa stratégie.
Ses conseillers lui suggèrent alors d’initier une opération de séduction envers certaines plumes influentes de la presse dakaroise. Profitant d’une fête de Tabaski, au nom de la tradition de solidarité, Abdoul Mbaye envoie des enveloppes de 150 mille francs Cfa à certains journalistes. Dont une au patron du journal « Le Quotidien ». Jugeant cette somme dérisoire, Madiambal Diagne a vu dans le geste du Premier ministre une tentative d’humiliation. C’est « une incompréhension parce que pour Abdoul Mbaye, c’était juste un geste symbolique », raconte un ami de ce dernier. L’opération de charme s’est révélée désastreuse pour l’image du donateur.
Madiambal Diagne, qui prétend jouir de l’attention particulière du chef de l’Etat, aurait joué de toute son influence pour que Macky Sall se débarrasse de son Premier ministre. Lui faisant comprendre l’incongruité politique à vouloir juger Habré au Sénégal et avoir comme Premier ministre le banquier qui a « blanchi » l’argent du dictateur tchadien. Mais en réalité, les relations entre Macky Sall et son Premier ministre commencé à se dégrader depuis belle lurette. L’affaire Habré n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Aujourd’hui, le lien est brisé entre Abdoul Mbaye et Macky Sall. L’ancien Premier ministre a pris a publiquement position contre le « Non » au référendum du 20 mars. « Cette révision-ci était le cœur de la réforme constitutionnelle envisagée, parce que la seule chargée de symbole politique fort ; le symbole d’un retour à une pratique politique vertueuse ; le symbole d’un chef de l’Etat faisant preuve de désintéressement pour réduire la durée de son mandat, de son seul gré ; le symbole d’un président immunisé contre la drogue du pouvoir », dénonce-t-il dans une tribune reprise par tous les journaux.
Le goût du pouvoir, justement. La plupart des personnes contactées et qui fréquentent Abdoul Mbaye depuis son départ de la primature, assurent que ça lui est resté sur la langue. « Il a un sentiment d’inachevé, il sentait qu’il pouvait aller plus loin », affirme une source. « Même si cela s’est mal terminé, ses 17 mois passés à la Primature, loin de le dégoûter de la politique, lui ont mis l’eau à la bouche. Je pense qu’il va se lancer en politique », assure un ancien collaborateur. Abdoul garde le mutisme sur sa stratégie.