A la seconde où Aliou Cissé franchit le portail de l’école élémentaire de Gouye, au centre de la ville de Tambacounda, dans le Sud du Sénégal, on entend résonnés les cris de joie des élèves. "Aliou Cissé, Aliou Cissé".
Aliou Cissé est directement dirigé par la direction de l’école, vers une salle de classe en paille et, est accueilli par Madame Djiba, enseignante de la classe passerelle de l’école, où 22 enfants, déscolarisés, bénéficient d’une remise à niveau, en vue de les réintégrer dans l’école formelle.
Aliou Cissé et l’équipe de l’UNICEF qui l’accompagne, prennent place dans la salle et observent avec attention les cours préparés par Madame Djiba. La séance débute par les activités numériques, au cours desquelles les enfants réapprennent à compter, à l’aide de petites branches d’arbres converties en batônnets de comptage.
Ibrahima Mbathé, 11 ans, lui, a du mal à se concentrer. Il a eu la chance d’être assis au côté de son idole pour cette séance. "Aliou Cissé est notre héros à tous. On nous a informés de sa venue depuis hier. Je rêvais depuis longtemps de le voir. Maintenant mon rêve a été réalisé. Il s’est même assis à côté de moi. Je rêve d’être un champion comme lui quand je serai grand", s’exclame-t-il avec fierté.
Ibrahima s’est vu obligé d’abandonner l’école il y a quelques années, car ses parents n’avaient plus les moyens financiers, nous explique-t-il. "Mon papa a dit qu’avec la hausse des prix, la famille a du mal à trouver de l’argent pour s’acheter de quoi manger et que m’envoyer à l’école était une charge supplémentaire. C’est pour cette raison qu’il a décidé de ne plus me réinscrire."
"Mais depuis cette année scolaire, malgré les difficultés que nous avons à la maison, il a décidé de m’inscrire de nouveau dans cette classe passerelle. Et maintenant, j’ai réappris à lire et à compter, et j’espère que je pourrais être intégré de nouveau en classe", poursuit-il.
Ils sont au total 22 enfants dans cette classe, âgés de 9 à 13 ans et leur déscolarisation reflète le même récit et a été pour la plupart, motivé par le manque de moyens des familles à les y envoyer.
"Je connais la réalité des enfants dans cette partie du Sénégal. J’y ai vécu pendant des années. L’éducation est la base du développement. Nous devons tous nous y engager. Les parents, les communautés, les jeunes, les responsables éducatifs, les autorités, les partenaires à tous les niveaux" déclare Aliou Cissé.
"Chaque enfant doit avoir les mêmes chances de départ. Ce sont nos enfants, ils seront les élites de demain. Ils doivent parcourir les mêmes étapes : apprendre, comprendre et puis entreprendre. Si on leur offre l’éducation dès la base, ils pourront voler de leurs propres ailes par la suite", poursuit-il.
S’adressant directement aux enfants de la classe, Aliou Cissé de déclarer : "vous êtes capables de faire beaucoup de choses, croyez en vous. C’est important que vos parents vous encouragent à poursuivre vos études et poursuivre vos rêves. Croyez en vos potentiels".
D’importantes avancées ont été enregistrées dans le pays en matière d’éducation. Pouvoir aller à l'école est maintenant devenue une réalité pour beaucoup plus d'enfants au Sénégal. Pour autant, près de quatre enfants d’âge scolaire sur dix ne fréquentent pas encore l’école.
"La vie d'un enfant exclu de l'école est une tragédie de potentiel non réalisé et d'opportunité perdue. Tous les enfants ont le droit d’aller à l’école et d’apprendre, quels que soient l’endroit où ils vivent et le revenu de leur famille", a pour sa part déclaré Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF au Sénégal.
"Pour construire un monde où chaque enfant apprend, l’UNICEF s’engage à promouvoir de plus en plus l’équité et l’inclusion, en menant notamment des actions ciblées en faveur des enfants exclus pour des motifs liés au genre, au handicap, à la pauvreté."
En 2022, plus de 30 700 enfants et jeunes non scolarisés, ont bénéficié d’opportunités d'apprentissage alternatif et de rattrapage grâce au soutien de l’UNICEF.
Correspondance particulière de
Moussa Diop, Communication Specialist, UNICEF Sénégal
Aliou Cissé est directement dirigé par la direction de l’école, vers une salle de classe en paille et, est accueilli par Madame Djiba, enseignante de la classe passerelle de l’école, où 22 enfants, déscolarisés, bénéficient d’une remise à niveau, en vue de les réintégrer dans l’école formelle.
Aliou Cissé et l’équipe de l’UNICEF qui l’accompagne, prennent place dans la salle et observent avec attention les cours préparés par Madame Djiba. La séance débute par les activités numériques, au cours desquelles les enfants réapprennent à compter, à l’aide de petites branches d’arbres converties en batônnets de comptage.
Ibrahima Mbathé, 11 ans, lui, a du mal à se concentrer. Il a eu la chance d’être assis au côté de son idole pour cette séance. "Aliou Cissé est notre héros à tous. On nous a informés de sa venue depuis hier. Je rêvais depuis longtemps de le voir. Maintenant mon rêve a été réalisé. Il s’est même assis à côté de moi. Je rêve d’être un champion comme lui quand je serai grand", s’exclame-t-il avec fierté.
Ibrahima s’est vu obligé d’abandonner l’école il y a quelques années, car ses parents n’avaient plus les moyens financiers, nous explique-t-il. "Mon papa a dit qu’avec la hausse des prix, la famille a du mal à trouver de l’argent pour s’acheter de quoi manger et que m’envoyer à l’école était une charge supplémentaire. C’est pour cette raison qu’il a décidé de ne plus me réinscrire."
"Mais depuis cette année scolaire, malgré les difficultés que nous avons à la maison, il a décidé de m’inscrire de nouveau dans cette classe passerelle. Et maintenant, j’ai réappris à lire et à compter, et j’espère que je pourrais être intégré de nouveau en classe", poursuit-il.
Ils sont au total 22 enfants dans cette classe, âgés de 9 à 13 ans et leur déscolarisation reflète le même récit et a été pour la plupart, motivé par le manque de moyens des familles à les y envoyer.
"Je connais la réalité des enfants dans cette partie du Sénégal. J’y ai vécu pendant des années. L’éducation est la base du développement. Nous devons tous nous y engager. Les parents, les communautés, les jeunes, les responsables éducatifs, les autorités, les partenaires à tous les niveaux" déclare Aliou Cissé.
"Chaque enfant doit avoir les mêmes chances de départ. Ce sont nos enfants, ils seront les élites de demain. Ils doivent parcourir les mêmes étapes : apprendre, comprendre et puis entreprendre. Si on leur offre l’éducation dès la base, ils pourront voler de leurs propres ailes par la suite", poursuit-il.
S’adressant directement aux enfants de la classe, Aliou Cissé de déclarer : "vous êtes capables de faire beaucoup de choses, croyez en vous. C’est important que vos parents vous encouragent à poursuivre vos études et poursuivre vos rêves. Croyez en vos potentiels".
D’importantes avancées ont été enregistrées dans le pays en matière d’éducation. Pouvoir aller à l'école est maintenant devenue une réalité pour beaucoup plus d'enfants au Sénégal. Pour autant, près de quatre enfants d’âge scolaire sur dix ne fréquentent pas encore l’école.
"La vie d'un enfant exclu de l'école est une tragédie de potentiel non réalisé et d'opportunité perdue. Tous les enfants ont le droit d’aller à l’école et d’apprendre, quels que soient l’endroit où ils vivent et le revenu de leur famille", a pour sa part déclaré Silvia Danailov, Représentante de l’UNICEF au Sénégal.
"Pour construire un monde où chaque enfant apprend, l’UNICEF s’engage à promouvoir de plus en plus l’équité et l’inclusion, en menant notamment des actions ciblées en faveur des enfants exclus pour des motifs liés au genre, au handicap, à la pauvreté."
En 2022, plus de 30 700 enfants et jeunes non scolarisés, ont bénéficié d’opportunités d'apprentissage alternatif et de rattrapage grâce au soutien de l’UNICEF.
Correspondance particulière de
Moussa Diop, Communication Specialist, UNICEF Sénégal