La direction d'Air France a agité vendredi la menace de "départs contraints" et précisé son scénario de réduction des vols si un accord n'était pas trouvé rapidement avec les syndicats sur le nouveau plan de restructuration, ont affirmé à l'AFP plusieurs sources syndicales.
La direction de la compagnie aérienne a précisé en Comité central d'entreprise (CCE) sa menace : "une baisse de 10% du programme long courrier", selon trois représentants des salariés présents.
La possibilité de recourir dans ce cas à des "départs contraints" a été évoquée, ont assuré deux d'entre eux.
Depuis 2010, la compagnie enchaîne les plans de départs volontaires pour réduire ses effectifs.
Au CCE, la direction a dressé un bilan contrasté de l'été qui s'achève : très positif sur le plan des résultats, mais largement négatif sur le terrain du dialogue social.
Elle a répété qu'en cas d'échec des négociations sur le Plan Perform 2020, successeur de Transform (2012-2015), d'ici à fin septembre, elle mettrait en ?uvre un plan "alternatif" de réduction de sa flotte. "C'est encore conditionné au blocage des discussions avec les pilotes", selon un représentant syndical.
Selon deux représentants au CCE, la compagnie n'a pas chiffré le nombre d'avions ou de lignes, qui seraient supprimés. Les suppressions de postes n'ont pas non plus été indiquées.
"Le chiffre qu'on a en tête est peu précis: entre 9 et 14 lignes" supprimées, confiait avant la réunion à l'AFP, Ronald Noirot, secrétaire général de la CFE-CGC.
Un avion équivaut à environ 350 emplois, selon lui.
En juin, la compagnie avait démenti l'hypothèse de 3.300 suppressions de postes, évoquée dans la presse.
Autre conséquence d'une éventuelle réduction de l'offre, la compagnie envisage la "non entrée des Boeing 787", 13 appareils long courriers commandés pour Air France devant être livrés à partir de 2016, a souligné un des représentants syndicaux. La direction n'a pas indiqué s'il s'agirait d'un report de livraison ou d'une annulation de commande.
La compagnie devrait donner plus d'information sur ses intentions lors du prochain CCE qui se tiendra les 24 et 25 septembre, ou après le conseil d'administration du 2 octobre. Un CCE extraordinaire aura aussi lieu le 5 octobre, selon les syndicats.
Le plan de départs volontaires visant 800 postes (500 au sol, 300 en cabine), annoncé en début d'année, sera alors clos.
Le plan Transform a déjà permis à Air France-KLM d'abaisser ses coûts de un milliard d'euros au prix de 7.300 suppressions d'emplois (dont 6.400 au sein d'Air France et ses filiales).
Pour tenir ses objectifs de réduction de coûts, la compagnie avait déjà présenté mi-juin une série de mesures d'économies, dont des fermetures de lignes et des réductions de vols long courrier, mais sans réduire sa flotte.
Air France-KLM a vu sa perte nette se creuser de 3% au premier semestre, à 638 millions d'euros.
Source: AFP
La direction de la compagnie aérienne a précisé en Comité central d'entreprise (CCE) sa menace : "une baisse de 10% du programme long courrier", selon trois représentants des salariés présents.
La possibilité de recourir dans ce cas à des "départs contraints" a été évoquée, ont assuré deux d'entre eux.
Depuis 2010, la compagnie enchaîne les plans de départs volontaires pour réduire ses effectifs.
Au CCE, la direction a dressé un bilan contrasté de l'été qui s'achève : très positif sur le plan des résultats, mais largement négatif sur le terrain du dialogue social.
Elle a répété qu'en cas d'échec des négociations sur le Plan Perform 2020, successeur de Transform (2012-2015), d'ici à fin septembre, elle mettrait en ?uvre un plan "alternatif" de réduction de sa flotte. "C'est encore conditionné au blocage des discussions avec les pilotes", selon un représentant syndical.
Selon deux représentants au CCE, la compagnie n'a pas chiffré le nombre d'avions ou de lignes, qui seraient supprimés. Les suppressions de postes n'ont pas non plus été indiquées.
"Le chiffre qu'on a en tête est peu précis: entre 9 et 14 lignes" supprimées, confiait avant la réunion à l'AFP, Ronald Noirot, secrétaire général de la CFE-CGC.
Un avion équivaut à environ 350 emplois, selon lui.
En juin, la compagnie avait démenti l'hypothèse de 3.300 suppressions de postes, évoquée dans la presse.
Autre conséquence d'une éventuelle réduction de l'offre, la compagnie envisage la "non entrée des Boeing 787", 13 appareils long courriers commandés pour Air France devant être livrés à partir de 2016, a souligné un des représentants syndicaux. La direction n'a pas indiqué s'il s'agirait d'un report de livraison ou d'une annulation de commande.
La compagnie devrait donner plus d'information sur ses intentions lors du prochain CCE qui se tiendra les 24 et 25 septembre, ou après le conseil d'administration du 2 octobre. Un CCE extraordinaire aura aussi lieu le 5 octobre, selon les syndicats.
Le plan de départs volontaires visant 800 postes (500 au sol, 300 en cabine), annoncé en début d'année, sera alors clos.
Le plan Transform a déjà permis à Air France-KLM d'abaisser ses coûts de un milliard d'euros au prix de 7.300 suppressions d'emplois (dont 6.400 au sein d'Air France et ses filiales).
Pour tenir ses objectifs de réduction de coûts, la compagnie avait déjà présenté mi-juin une série de mesures d'économies, dont des fermetures de lignes et des réductions de vols long courrier, mais sans réduire sa flotte.
Air France-KLM a vu sa perte nette se creuser de 3% au premier semestre, à 638 millions d'euros.
Source: AFP