Le Premier Président de la Cour des comptes a présenté le rapport pour l’année 2014. Et comme cela avait été révélé par JOTAY.NET, Mamadou Hady Sarr et ses hommes se sont intéressés à la distribution de la «subvention» annuelle à la presse officiellement appelée «aide à la presse». La Cour a constaté quelques dysfonctionnements relevant aussi bien de la loi que de la négligence de gestion des acteurs concernés.
Faisant la restitution face à la presse, le rapporteur a rappelé que c’est une loi de 1996 qui prévoit et qui fixe les conditions d’attribution de l’aide à la presse. Lorsque la Cour des comptes a examiné la répartition de cette aide, elle a constaté un certain nombre de dysfonctionnements. «Le premier dysfonctionnement, c’est que les critères qui sont prévus par la loi ne sont pas appliqués. Le deuxième c’est que la loi prévoit une modulation de l’aide, et là aussi, la Cour des comptes a constaté plutôt qu’il y a une distribution égalitaire et non pas modulaire. La loi fait obligation de mettre les décisions d’attribution de cette aide dans certaines formes mais la Cour a constaté que ces formes ne sont pas respectées par les autorités qui font ces distributions. Les auditeurs ont également remarqué que l’obligation de publicité qui est attachée à l’attribution pour que ceux qui ont droit en aient connaissance, n’est pas respectée». Pire, les équipes de Mamadou Hady Sarr ont relevé quelques dysfonctionnements carrément imputables à une négligence de gestion des acteurs concernés. «Il y’a une sorte de commission qui doit examiner les demandes qui est dirigée par un membre du cabinet du ministère de la Communication avec des experts en droit, des représentants des organes de presse mais cette commission ne se réunit presque jamais. Donc la distribution ne provient pas des propositions de la commission compétente», a déclaré le magistrat Oumar Ndiaye présentateur du rapport.
Utilisation et destination floues de l’aide
Poursuivant, il ajoute que les dysfonctionnements notés relèvent à la fois de la loi et de la légèreté de gestion des concernés : «La Cour des comptes a considéré également que la loi est insuffisante concernant la destination et l’utilisation de cette aide. On aide tel organe de presse, pourquoi ? A quelles fins ? Comment doit-elle utiliser cette aide-là ? Il y a aussi le cas des correspondants régionaux. Premièrement la loi ne les cite pas parmi les bénéficiaires. Il y’a une répartition entre les correspondants régionaux, la cour l’a constaté. Deuxièmement la cour a constaté que certains parmi eux estiment qu’ils ne sont pas installés à la capitale mais ils ont la même qualité que le correspondant installé dans la capitale. Pourquoi le correspondant régional ne peut pas avoir cette qualité ? Évidement sur toutes ces questions, la loi est silencieuse. Pour les trois années que nous avons eu à examiner cette aide à la presse à savoir 2008, 2009 et 2010 ce qui a été distribué c’est un total d’un milliard cinq cent», a-t-il ajouté.
Faisant la restitution face à la presse, le rapporteur a rappelé que c’est une loi de 1996 qui prévoit et qui fixe les conditions d’attribution de l’aide à la presse. Lorsque la Cour des comptes a examiné la répartition de cette aide, elle a constaté un certain nombre de dysfonctionnements. «Le premier dysfonctionnement, c’est que les critères qui sont prévus par la loi ne sont pas appliqués. Le deuxième c’est que la loi prévoit une modulation de l’aide, et là aussi, la Cour des comptes a constaté plutôt qu’il y a une distribution égalitaire et non pas modulaire. La loi fait obligation de mettre les décisions d’attribution de cette aide dans certaines formes mais la Cour a constaté que ces formes ne sont pas respectées par les autorités qui font ces distributions. Les auditeurs ont également remarqué que l’obligation de publicité qui est attachée à l’attribution pour que ceux qui ont droit en aient connaissance, n’est pas respectée». Pire, les équipes de Mamadou Hady Sarr ont relevé quelques dysfonctionnements carrément imputables à une négligence de gestion des acteurs concernés. «Il y’a une sorte de commission qui doit examiner les demandes qui est dirigée par un membre du cabinet du ministère de la Communication avec des experts en droit, des représentants des organes de presse mais cette commission ne se réunit presque jamais. Donc la distribution ne provient pas des propositions de la commission compétente», a déclaré le magistrat Oumar Ndiaye présentateur du rapport.
Utilisation et destination floues de l’aide
Poursuivant, il ajoute que les dysfonctionnements notés relèvent à la fois de la loi et de la légèreté de gestion des concernés : «La Cour des comptes a considéré également que la loi est insuffisante concernant la destination et l’utilisation de cette aide. On aide tel organe de presse, pourquoi ? A quelles fins ? Comment doit-elle utiliser cette aide-là ? Il y a aussi le cas des correspondants régionaux. Premièrement la loi ne les cite pas parmi les bénéficiaires. Il y’a une répartition entre les correspondants régionaux, la cour l’a constaté. Deuxièmement la cour a constaté que certains parmi eux estiment qu’ils ne sont pas installés à la capitale mais ils ont la même qualité que le correspondant installé dans la capitale. Pourquoi le correspondant régional ne peut pas avoir cette qualité ? Évidement sur toutes ces questions, la loi est silencieuse. Pour les trois années que nous avons eu à examiner cette aide à la presse à savoir 2008, 2009 et 2010 ce qui a été distribué c’est un total d’un milliard cinq cent», a-t-il ajouté.