L’affaire avait défrayé la chronique : le 2 décembre 2017,un individus'est rué sans raison sur l'agent de police Pape A.S, aux abords la gare routière de Rosso, avant de le poignarder.
Des témoins juraient que l'individu, identifié plus tard sous le nom d'Oderoghene Egbedi, un Anglais originaire du Nigéria, avait crié "Allahou Akbar" avant de passer à l'acte. deux ans après les faits, et à la suite d'une longue instruction, le parquet s'est fait une religion: l'acte avait un caractère terroriste.
Et si le doyen des juges suit le réquisitoire du parquet, ce sera la première fois que la Chambre criminelle de Dakar jugera un terroriste présumé qui est passé à l'acte.
En effet, dans un réquisitoire communiqué courant avril au magistrat-instructeur, le ministère public demande la mise en accusation d'Oderoghene Egdbedi pour actes de terrorisme et détention d'arme banche de la cinquième catégorie sans autorisation.dans la foulée, le parquet a requis le non-lieu pour son frère Ejirogene Egbedi poursuivi pour les mêmes faits alors qu'il était venu au Sénégal pour s'enquérir des conditions de détention de son frère.
Avant de passer à l'acte, il a crié " Allahou Akbar"
L'agent de police Pape A.S, qui avait reçu des coups de couteau, un au flanc gauche, un autre à l'épaule du même côté et une lacération à la main gauche n'était pas la seule victime du terroriste présumé. Les nommés Alioune N., chauffeur et Cheikh N.,Agent de sécurité de proximité (Asp), se sont vus occasionner des blessures avec des Itt respectives de 20 à 10 jours, alors qu'ils tentaient de porter secours à l'agent de police.
C'est d'ailleurs dans ces circonstances que l'agresseur a pu être neutralisé par la foule, avant d'être mis à la disposition des gendarmes du poste de Rosso. La fouille effectuée par devers sa personne a permis de retrouver dans son sac deux passeports nigérians et un autre britannique établi sous deux identités : Master Oderoghene Egbedi, né le 26 juillet 1986 à Londres sur l'un des passeports nigérian, Egbedi Oderoghene Odeyowko sur l'autre titre de voyage et sur celui britannique.
il a été également saisi par devers lui le couteau dentelé dont il s'est servi pour perpétrer son forfait, trois téléphones portables ainsi que deux cartes bancaires visa "Barclays", dont l'une en cours de validité. Vidéos, images de propagande de l’état islamique et textes du théoricien salafiste ibn taymiyya.
L’examen de ses titres de voyage a permis de révéler qu'Egbedi a effectué plusieurs déplacements en Grande-Bretagne, en Arabie Saoudite, au Nigéria, en Mauritanie, au Mali, au Togo, en Gambie, au Burkina et au Sénégal. Interrogé, l'agent de police Pape A.S a par ailleurs confirmé, qu'au moment de passer à l'acte, son agresseur a crié "Allahou Akbar".
Un autre témoin, El hadj M.S d'ajouter que le jour des faits, dans la matinée,
le mis en cause présumé, tout en vociférant des "Allahou Akbar", proclamait qu'il était Jihadiste. L'affaire a ainsi pris une autre tournure, puisqu'il ne s'agissait plus d'une "simple" agression.
C'est ainsi que la Section de recherches (Sr) de la gendarmerie nationale, dépêche une équipe à Rosso, et récupère le "colis" .Mais, lors de son interrogatoire sous le régime de la garde-à-vue à la caserne Samba Diéry Diallo, siège de la Sr, Egbedi évoque son droit au silence et refuse de répondre aux questions des enquêteurs.
En garde-à-vue, il évoque son droit au silence
N'empêche, les gendarmes ont réussi à faire "parler" ses téléphones. Les enquêteurs ont découvert dans les appareils, des images et vidéos de propagande de l’Etat islamique mettant en scène des zones d'entraînement de combattants terroristes, des enfants soldats entraînés au maniement des armes et aux techniques de combat; de même des fichiers, livres et cahiers sur les sciences islamiques, ont été retrouvés dans son sac ainsi que des textes du théoricien salafiste ibn taymiyya, connu pour son radicalisme et sa propagande en faveur du Jihad.
Le 7 décembre 2017, le grand-frère du mis en cause présumé, Ejirojhene Egbedi, en provenance de Gambie, était à son tour interpellé par les enquêteurs alors qu'il était venu s'enquérir de la situation de son frère, dont il avait appris l'arrestation par les forces de sécurité sénégalaise. La fouille du téléphone de ce dernier a permis également d'y déceler des vidéos de même caractère que celles retrouvées dans le téléphone de son frère et d'autres mettant en scène des exécutions.
Interrogé en garde-à-vue, Ejiroghene est revenu dans un premier temps sur son parcours en révélant qu'il a quitté l'Angleterre, son pays de naissance, depuis août 2011 à destination du Nigéria, son pays d'origine.et, après un bref séjour au Nigéria pour obtenir un passeport, il a voulu rallier la Mauritanie dans l'intention d'y apprendre le Coran. toutefois, arrivé à la frontière avec le Mali, il s'est vu refuser l'entrée pour défaut de visa. Après plusieurs tentatives infructueuses d'entrer en Mauritanie, il a finalement décidé de partir en Gambie, où il a fini par s'installer après son mariage avec une Gambienne.
Séjour en Syrie et dans le Nord Nigéria du présumé jihadiste
Il a par ailleurs révélé que c'est après sa conversion à l'islam, à la suite de ses quatre autres frères, qu'il avait pris la décision de quitter l'Angleterre pour la Mauritanie. N'empêche, il persistait et signait qu'il ne faisait partie d'aucune organisation jihadiste. concernant les vidéos trouvées dans son téléphone, il a tout simplement indiqué les avoir regardées.
Pour son frère Oderoghene Egbedi alias "Abdurahman", il a indiqué que ce dernier s'est converti à l'islam en 2006 et s'est rendu ensuite en Syrie, où il serait resté quatre ans pour l'apprentissage du Coran. ensuite, en 2010, il est revenu en Angleterre avant de le retrouver, quatre ans après, en Gambie. Chez Adama Barrow, il signale que son frère a eu à exercer le métier de maître coranique et parallèlement, la charge d'imam à la mosquée Masjid Alee ibn Abeetaalib.
Il serait ensuite parti en Mauritanie puis au Mali avant de rallier le Nord Nigéria où il a séjourné pendant deux mois. Après ce séjour, il est allé en Egypte puis en Arabi Saoudite avant de revenir en Gambie en 2016 pour y rester jusqu'en 2017. Lors de son interrogatoire dans le fond, "Abdurahman" a accepté de se livrer. Mais c'était juste pour dire au juge qu'il n'avait pas confiance en notre système judiciaire et qu'il ne reconnaissait que la justice...divine.
Un vrai illuminé au cerveau bousillé...
Des témoins juraient que l'individu, identifié plus tard sous le nom d'Oderoghene Egbedi, un Anglais originaire du Nigéria, avait crié "Allahou Akbar" avant de passer à l'acte. deux ans après les faits, et à la suite d'une longue instruction, le parquet s'est fait une religion: l'acte avait un caractère terroriste.
Et si le doyen des juges suit le réquisitoire du parquet, ce sera la première fois que la Chambre criminelle de Dakar jugera un terroriste présumé qui est passé à l'acte.
En effet, dans un réquisitoire communiqué courant avril au magistrat-instructeur, le ministère public demande la mise en accusation d'Oderoghene Egdbedi pour actes de terrorisme et détention d'arme banche de la cinquième catégorie sans autorisation.dans la foulée, le parquet a requis le non-lieu pour son frère Ejirogene Egbedi poursuivi pour les mêmes faits alors qu'il était venu au Sénégal pour s'enquérir des conditions de détention de son frère.
Avant de passer à l'acte, il a crié " Allahou Akbar"
L'agent de police Pape A.S, qui avait reçu des coups de couteau, un au flanc gauche, un autre à l'épaule du même côté et une lacération à la main gauche n'était pas la seule victime du terroriste présumé. Les nommés Alioune N., chauffeur et Cheikh N.,Agent de sécurité de proximité (Asp), se sont vus occasionner des blessures avec des Itt respectives de 20 à 10 jours, alors qu'ils tentaient de porter secours à l'agent de police.
C'est d'ailleurs dans ces circonstances que l'agresseur a pu être neutralisé par la foule, avant d'être mis à la disposition des gendarmes du poste de Rosso. La fouille effectuée par devers sa personne a permis de retrouver dans son sac deux passeports nigérians et un autre britannique établi sous deux identités : Master Oderoghene Egbedi, né le 26 juillet 1986 à Londres sur l'un des passeports nigérian, Egbedi Oderoghene Odeyowko sur l'autre titre de voyage et sur celui britannique.
il a été également saisi par devers lui le couteau dentelé dont il s'est servi pour perpétrer son forfait, trois téléphones portables ainsi que deux cartes bancaires visa "Barclays", dont l'une en cours de validité. Vidéos, images de propagande de l’état islamique et textes du théoricien salafiste ibn taymiyya.
L’examen de ses titres de voyage a permis de révéler qu'Egbedi a effectué plusieurs déplacements en Grande-Bretagne, en Arabie Saoudite, au Nigéria, en Mauritanie, au Mali, au Togo, en Gambie, au Burkina et au Sénégal. Interrogé, l'agent de police Pape A.S a par ailleurs confirmé, qu'au moment de passer à l'acte, son agresseur a crié "Allahou Akbar".
Un autre témoin, El hadj M.S d'ajouter que le jour des faits, dans la matinée,
le mis en cause présumé, tout en vociférant des "Allahou Akbar", proclamait qu'il était Jihadiste. L'affaire a ainsi pris une autre tournure, puisqu'il ne s'agissait plus d'une "simple" agression.
C'est ainsi que la Section de recherches (Sr) de la gendarmerie nationale, dépêche une équipe à Rosso, et récupère le "colis" .Mais, lors de son interrogatoire sous le régime de la garde-à-vue à la caserne Samba Diéry Diallo, siège de la Sr, Egbedi évoque son droit au silence et refuse de répondre aux questions des enquêteurs.
En garde-à-vue, il évoque son droit au silence
N'empêche, les gendarmes ont réussi à faire "parler" ses téléphones. Les enquêteurs ont découvert dans les appareils, des images et vidéos de propagande de l’Etat islamique mettant en scène des zones d'entraînement de combattants terroristes, des enfants soldats entraînés au maniement des armes et aux techniques de combat; de même des fichiers, livres et cahiers sur les sciences islamiques, ont été retrouvés dans son sac ainsi que des textes du théoricien salafiste ibn taymiyya, connu pour son radicalisme et sa propagande en faveur du Jihad.
Le 7 décembre 2017, le grand-frère du mis en cause présumé, Ejirojhene Egbedi, en provenance de Gambie, était à son tour interpellé par les enquêteurs alors qu'il était venu s'enquérir de la situation de son frère, dont il avait appris l'arrestation par les forces de sécurité sénégalaise. La fouille du téléphone de ce dernier a permis également d'y déceler des vidéos de même caractère que celles retrouvées dans le téléphone de son frère et d'autres mettant en scène des exécutions.
Interrogé en garde-à-vue, Ejiroghene est revenu dans un premier temps sur son parcours en révélant qu'il a quitté l'Angleterre, son pays de naissance, depuis août 2011 à destination du Nigéria, son pays d'origine.et, après un bref séjour au Nigéria pour obtenir un passeport, il a voulu rallier la Mauritanie dans l'intention d'y apprendre le Coran. toutefois, arrivé à la frontière avec le Mali, il s'est vu refuser l'entrée pour défaut de visa. Après plusieurs tentatives infructueuses d'entrer en Mauritanie, il a finalement décidé de partir en Gambie, où il a fini par s'installer après son mariage avec une Gambienne.
Séjour en Syrie et dans le Nord Nigéria du présumé jihadiste
Il a par ailleurs révélé que c'est après sa conversion à l'islam, à la suite de ses quatre autres frères, qu'il avait pris la décision de quitter l'Angleterre pour la Mauritanie. N'empêche, il persistait et signait qu'il ne faisait partie d'aucune organisation jihadiste. concernant les vidéos trouvées dans son téléphone, il a tout simplement indiqué les avoir regardées.
Pour son frère Oderoghene Egbedi alias "Abdurahman", il a indiqué que ce dernier s'est converti à l'islam en 2006 et s'est rendu ensuite en Syrie, où il serait resté quatre ans pour l'apprentissage du Coran. ensuite, en 2010, il est revenu en Angleterre avant de le retrouver, quatre ans après, en Gambie. Chez Adama Barrow, il signale que son frère a eu à exercer le métier de maître coranique et parallèlement, la charge d'imam à la mosquée Masjid Alee ibn Abeetaalib.
Il serait ensuite parti en Mauritanie puis au Mali avant de rallier le Nord Nigéria où il a séjourné pendant deux mois. Après ce séjour, il est allé en Egypte puis en Arabi Saoudite avant de revenir en Gambie en 2016 pour y rester jusqu'en 2017. Lors de son interrogatoire dans le fond, "Abdurahman" a accepté de se livrer. Mais c'était juste pour dire au juge qu'il n'avait pas confiance en notre système judiciaire et qu'il ne reconnaissait que la justice...divine.
Un vrai illuminé au cerveau bousillé...