Sur le banc des accusés, Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson, qui avaient plaidé non coupable, ont accueilli nerveusement leur condamnation, inclinant la tête à l’énoncé des peines : 16 ans de réclusion, dont cinq avec sursis, pour le premier et 19 ans, dont cinq avec sursis, pour le second. À l’énoncé des peines, leurs familles ont éclaté en sanglots dans le public.
« Le comportement des accusés a été des plus déshumanisants et répugnants», avait auparavant rappelé la juge Segopotje Mphahlele devant la haute cour de Middelburg, à 165 km à l’est de Johannesburg. Les faits, qui avaient occupé la une des médias en Afrique, sont de nature à « attiser les tensions raciales » dans le pays, vingt-trois ans après la fin du régime raciste de l’apartheid, selon les mots de la magistrate.
Les faits remontent à août 2016, mais l’affaire n’avait éclaté au grand jour que plusieurs mois après, à la suite de la diffusion sur internet d’une vidéo montrant le calvaire infligé à Victor Mlotshwa. Dans ce extrait de 20 secondes, le jeune Noir de 27 ans, ouvrier agricole de profession, est allongé dans un cercueil flambant neuf, posé sur un sol rocailleux et poussiéreux. L’un des deux fermiers blancs tente de fermer le cercueil, tandis que la victime gémit et essaie coûte que coûte de l’en empêcher.
« Je les ai suppliés »
Sur une deuxième vidéo tout aussi accablante et cette fois ci, révélée pendant le procès, le jeune homme supplie : « S’il vous plaît, ne me tuez pas ». Au même moment, l’un de ses agresseurs menace de jeter de l’essence dans le cercueil pour l’enflammer.
À la barre, la jeune victime avait présenté sa version des faits en août dernier. « J’avais l’impression qu’ils voulaient me tuer, je les ai suppliés. J’avais juste une main en dehors du cercueil, c’est tout », avait-il témoigné, en pleurs, cité par le site News24.
Victor Mlotshwa avait raconté qu’il se rendait simplement à Middelburg en coupant à travers champs pour aller faire des courses pour sa mère lorsqu’il avait été agressé. « J’ai essayé de m’enfuir mais, sans rien dire, ces hommes sont descendus de leur voiture et ont commencé à me cogner », a-t-il affirmé.
« Absence de remords » des accusés
Face aux deux accusés, la juge a souligné que ce n’était pas le premier incident du genre impliquant les deux fermiers. « L’attitude des accusés pendant le procès a clairement démontré une absence de remords », a ajouté la juge avant de prononcer les condamnations. Présent au tribunal, Victor Mlotshwa a alors esquissé un large sourire, tandis que des militants du Congrès national Africain (ANC) au pouvoir, qui avait apporté son soutien à la victime, ont bruyamment manifesté leur joie.
Jeune Afrique
« Le comportement des accusés a été des plus déshumanisants et répugnants», avait auparavant rappelé la juge Segopotje Mphahlele devant la haute cour de Middelburg, à 165 km à l’est de Johannesburg. Les faits, qui avaient occupé la une des médias en Afrique, sont de nature à « attiser les tensions raciales » dans le pays, vingt-trois ans après la fin du régime raciste de l’apartheid, selon les mots de la magistrate.
Les faits remontent à août 2016, mais l’affaire n’avait éclaté au grand jour que plusieurs mois après, à la suite de la diffusion sur internet d’une vidéo montrant le calvaire infligé à Victor Mlotshwa. Dans ce extrait de 20 secondes, le jeune Noir de 27 ans, ouvrier agricole de profession, est allongé dans un cercueil flambant neuf, posé sur un sol rocailleux et poussiéreux. L’un des deux fermiers blancs tente de fermer le cercueil, tandis que la victime gémit et essaie coûte que coûte de l’en empêcher.
« Je les ai suppliés »
Sur une deuxième vidéo tout aussi accablante et cette fois ci, révélée pendant le procès, le jeune homme supplie : « S’il vous plaît, ne me tuez pas ». Au même moment, l’un de ses agresseurs menace de jeter de l’essence dans le cercueil pour l’enflammer.
À la barre, la jeune victime avait présenté sa version des faits en août dernier. « J’avais l’impression qu’ils voulaient me tuer, je les ai suppliés. J’avais juste une main en dehors du cercueil, c’est tout », avait-il témoigné, en pleurs, cité par le site News24.
Victor Mlotshwa avait raconté qu’il se rendait simplement à Middelburg en coupant à travers champs pour aller faire des courses pour sa mère lorsqu’il avait été agressé. « J’ai essayé de m’enfuir mais, sans rien dire, ces hommes sont descendus de leur voiture et ont commencé à me cogner », a-t-il affirmé.
« Absence de remords » des accusés
Face aux deux accusés, la juge a souligné que ce n’était pas le premier incident du genre impliquant les deux fermiers. « L’attitude des accusés pendant le procès a clairement démontré une absence de remords », a ajouté la juge avant de prononcer les condamnations. Présent au tribunal, Victor Mlotshwa a alors esquissé un large sourire, tandis que des militants du Congrès national Africain (ANC) au pouvoir, qui avait apporté son soutien à la victime, ont bruyamment manifesté leur joie.
Jeune Afrique