Mme Francine Muyumba qui a exprimé ce besoin à l’ouverture officielle des festivités du 10ème anniversaire de la Charte Africaine de Jeunesse (Banjul +10), ce mardi 24 mai dans la capitale gambienne, explique que ce fonds servira à appuyer les jeunes entrepreneurs avec des microcrédits, surtout ceux qui sont dans le monde rural.
A son avis, ce fonds aidera également l’Union africaine, avec la contribution de partenaires, à renforcer les programmes des Etats membres sur la mise en œuvre de la charte africaine de la jeunesse ainsi que les politiques nationales destinées aux jeunes.
Pour elle, la mise en place de ce fonds continental pour trouver des solutions palpables en faveur des jeunes, devrait être dupliqué au niveau de chaque Etat pour une meilleure prise en charge de la jeunesse. Il s’agira de faire en sorte que les préoccupations de la jeunesse puissent être prises en compte lors de l’élaboration des budgets. Avant de s’interroger : « Comment se fait-il qu’il y ait des parlementaires jeunes qui siègent dans les Assemblées nationales et qui acceptent que le budget de nos Etats passent sans la part de la jeunesse ».
Lors de la conférence de presse ayant suivi l’ouverture officielle de Banjul +10, Mme Muyumba s’est dite émue de voir aujourd’hui en Afrique, des gouvernements qui fonctionnent sans un programme de jeunesse.
Elle lance ainsi un appel solennel à tous les Etats d’adhérer à l’idée de la création de fonds de la jeunesse et compte sur des partenaires comme l’Union Africaine, l’UNFPA pour son opérationnalisation. Avant d’appeler le président gambien, M. Yaya Jammeh à porter les résolutions de Banjul auprès de ses pairs chefs d’Etat pendant les prochains sommets des chefs d’Etat.
Appuyant cette idée, le Directeur régional de l’UNFPA/WCARO, M. Mabingué Ngom,a souligné que « l’argent ne conduit pas au développement mais des bonnes politiques ». A son avis, « l’Afrique a besoin d’argent pour de bons programmes mais pas nouveaux programmes ».
M. Ngom invite les pays du continent à recourir aux ressources domestiques pour impulser cette dynamique voulue. « L’Afrique doit débuter les investissements nécessaires dans l’agenda 2063 pour mieux intéresser la communauté internationale ».
C’est ainsi qu’il s’est réjoui de la démarche adoptée par le Président Adesina de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui prête de plus en plus d’attention à la jeunesse du continent.
M. Alieu K. Jammeh, Ministre de la jeunesse de Gambie appelle ses confrères africains à lutter pour que les préoccupations des jeunes soient prises en compte dans chaque département ministériel.
Le commissaire des ressources humaines, sciences et technologies de l’UA de rappeler qu’il s’agit du sort de 75 % de la population africaine.
Malgré la diversité linguistique, M. Martial De Paul Ikounga pense que les pays doivent adopter la démarche qui revient à voir comment investir dans la jeunesse et dans quel domaine pour tirer au maximum de leur potentiel.
Il appelle les jeunes à se mobiliser pour que l’investissement en leur faveur ne soit pas reporté car c’est le moment où les gouvernements préparent les budgets pour 2017.
La Charte africaine de la jeunesse a été adoptée lors d’un sommet des chefs d’Etats de l’Union Africaine, le 2 juillet 2006 à Banjul. Le commissaire des ressources humaines, sciences et technologies de l’UA, M. Martial De Paul Ikounga, constate amèrement que 10 ans après un retour à la case de départ, il y a 10 pays sur les 54 qui n’ont toujours pas encore signé. « Quelle honte ! Comme s’il n’y avait pas de jeunes dans ces pays », s’est-il indigné. Il faut souligner que sur les 42 pays qui ont signé, 38 l’ont ratifié. Le défi reste énorme.
Face à l’attitude des pays qui trainent encore les pieds pour la ratification, Mme Aja Dr Isatou Njie-Saidy, Vice-présidente de la Gambie, venue présider les travaux, de lancer : « Dix pays n’ont pas encore signé et cela ne fait pas sérieux ». Avant de se demander :« On ne sait pas quels sont les contraintes qui empêchent la ratification ou la signature de la charte. Peut être que c’est un problème de langue ». A son avis, « les Etats devraient continuer à discuter avec eux car cette charte facilite la collaboration entre les gouvernements et les jeunes ».
Ironie du sort, la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse qui est de la RD Congo, constate que son pays fait partie de ce lot de« récalcitrants ». Ce qui fait dire à Mme Francine Muyumba : « Je suis prête à démissionner de cette présidence si mon pays ne ratifie pas la charte africaine de la jeunesse ».
A son avis, la signature de ce texte fondamental donne plus de droits aux jeunes. Elle prend en exemple les avancées notées au Kenya où les jeunes ont des quotas concernant les recrutements dans la fonction publique.
Muyumba interpelle les autorités africaines en ces termes : « Il ne faut pas que les jeunes puissent seulement servir de ceux qui accompagnent pendant les campagnes électorales ». Avant d’ajouter :« On ne peut pas continuer à se servir de la jeunesse juste en cas de besoin. Il faut faire de sorte qu’on puisse la prendre au sérieux ».
Pour elle, il sera difficile pour la communauté africaine de faire face à des phénomènes comme Al Shabab, Boko Haram, Ansardine et consortsi on ne résout pas le chômage des jeunes dans le continent.
Une analyse appuyée par Mabingué Ngom qui signale que « dans toutes ces zones de tension, la plupart des jeunes ne vont pas à l’école que ce soit au Mali, en Centrafrique, au Nigéria, en RDC ».
M. Ikounga qui suggère des actions dissuasives contre les pays qui n’ont pas encore signé, appelle à une mobilisation collective pour arriver à une ratification à 100% d’ici décembre 2016.
Allafrica
A son avis, ce fonds aidera également l’Union africaine, avec la contribution de partenaires, à renforcer les programmes des Etats membres sur la mise en œuvre de la charte africaine de la jeunesse ainsi que les politiques nationales destinées aux jeunes.
Pour elle, la mise en place de ce fonds continental pour trouver des solutions palpables en faveur des jeunes, devrait être dupliqué au niveau de chaque Etat pour une meilleure prise en charge de la jeunesse. Il s’agira de faire en sorte que les préoccupations de la jeunesse puissent être prises en compte lors de l’élaboration des budgets. Avant de s’interroger : « Comment se fait-il qu’il y ait des parlementaires jeunes qui siègent dans les Assemblées nationales et qui acceptent que le budget de nos Etats passent sans la part de la jeunesse ».
Lors de la conférence de presse ayant suivi l’ouverture officielle de Banjul +10, Mme Muyumba s’est dite émue de voir aujourd’hui en Afrique, des gouvernements qui fonctionnent sans un programme de jeunesse.
Elle lance ainsi un appel solennel à tous les Etats d’adhérer à l’idée de la création de fonds de la jeunesse et compte sur des partenaires comme l’Union Africaine, l’UNFPA pour son opérationnalisation. Avant d’appeler le président gambien, M. Yaya Jammeh à porter les résolutions de Banjul auprès de ses pairs chefs d’Etat pendant les prochains sommets des chefs d’Etat.
Appuyant cette idée, le Directeur régional de l’UNFPA/WCARO, M. Mabingué Ngom,a souligné que « l’argent ne conduit pas au développement mais des bonnes politiques ». A son avis, « l’Afrique a besoin d’argent pour de bons programmes mais pas nouveaux programmes ».
M. Ngom invite les pays du continent à recourir aux ressources domestiques pour impulser cette dynamique voulue. « L’Afrique doit débuter les investissements nécessaires dans l’agenda 2063 pour mieux intéresser la communauté internationale ».
C’est ainsi qu’il s’est réjoui de la démarche adoptée par le Président Adesina de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui prête de plus en plus d’attention à la jeunesse du continent.
M. Alieu K. Jammeh, Ministre de la jeunesse de Gambie appelle ses confrères africains à lutter pour que les préoccupations des jeunes soient prises en compte dans chaque département ministériel.
Le commissaire des ressources humaines, sciences et technologies de l’UA de rappeler qu’il s’agit du sort de 75 % de la population africaine.
Malgré la diversité linguistique, M. Martial De Paul Ikounga pense que les pays doivent adopter la démarche qui revient à voir comment investir dans la jeunesse et dans quel domaine pour tirer au maximum de leur potentiel.
Il appelle les jeunes à se mobiliser pour que l’investissement en leur faveur ne soit pas reporté car c’est le moment où les gouvernements préparent les budgets pour 2017.
La Charte africaine de la jeunesse a été adoptée lors d’un sommet des chefs d’Etats de l’Union Africaine, le 2 juillet 2006 à Banjul. Le commissaire des ressources humaines, sciences et technologies de l’UA, M. Martial De Paul Ikounga, constate amèrement que 10 ans après un retour à la case de départ, il y a 10 pays sur les 54 qui n’ont toujours pas encore signé. « Quelle honte ! Comme s’il n’y avait pas de jeunes dans ces pays », s’est-il indigné. Il faut souligner que sur les 42 pays qui ont signé, 38 l’ont ratifié. Le défi reste énorme.
Face à l’attitude des pays qui trainent encore les pieds pour la ratification, Mme Aja Dr Isatou Njie-Saidy, Vice-présidente de la Gambie, venue présider les travaux, de lancer : « Dix pays n’ont pas encore signé et cela ne fait pas sérieux ». Avant de se demander :« On ne sait pas quels sont les contraintes qui empêchent la ratification ou la signature de la charte. Peut être que c’est un problème de langue ». A son avis, « les Etats devraient continuer à discuter avec eux car cette charte facilite la collaboration entre les gouvernements et les jeunes ».
Ironie du sort, la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse qui est de la RD Congo, constate que son pays fait partie de ce lot de« récalcitrants ». Ce qui fait dire à Mme Francine Muyumba : « Je suis prête à démissionner de cette présidence si mon pays ne ratifie pas la charte africaine de la jeunesse ».
A son avis, la signature de ce texte fondamental donne plus de droits aux jeunes. Elle prend en exemple les avancées notées au Kenya où les jeunes ont des quotas concernant les recrutements dans la fonction publique.
Muyumba interpelle les autorités africaines en ces termes : « Il ne faut pas que les jeunes puissent seulement servir de ceux qui accompagnent pendant les campagnes électorales ». Avant d’ajouter :« On ne peut pas continuer à se servir de la jeunesse juste en cas de besoin. Il faut faire de sorte qu’on puisse la prendre au sérieux ».
Pour elle, il sera difficile pour la communauté africaine de faire face à des phénomènes comme Al Shabab, Boko Haram, Ansardine et consortsi on ne résout pas le chômage des jeunes dans le continent.
Une analyse appuyée par Mabingué Ngom qui signale que « dans toutes ces zones de tension, la plupart des jeunes ne vont pas à l’école que ce soit au Mali, en Centrafrique, au Nigéria, en RDC ».
M. Ikounga qui suggère des actions dissuasives contre les pays qui n’ont pas encore signé, appelle à une mobilisation collective pour arriver à une ratification à 100% d’ici décembre 2016.
Allafrica