« La colère est mauvaise conseillère », dit un proverbe français. Cette maxime, le vendeur de véhicules de luxe, Ousseynou Diop, l’a appris à ses dépens. Lui qui a tiré une balle dans la tête du taximan Ibrahima Samb. C’était le 26 octobre 2016 à la station service Shell sise à Yoff. « Il m’a insulté de mère et j’ai pété les plombs », avait-il déclaré, au cours de la procédure d’enquête.
Sur ce, l’accusé va être attrait, ce 7 janvier 2020, devant la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar pour meurtre avec préméditation. Ainsi, il risque gros.
Il ressort des faits que le présumé meurtrier a eu une altercation avec la victime. Cette dernière avait heurté « légèrement » sa voiture en reculant la sienne. Furieux, Ousseynou Diop a commencé à se défouler sur le taximan, Ibrahima Samb. Il s’en est suivi des échanges de propos aigres-doux entre les deux hommes. C’est sur ces entrefaites, que l’accusé a tiré à bout portant sur son antagoniste qui rendra l’âme.
Après avoir commis son forfait, le commerçant s’est livré à la brigade de gendarmerie de la Foire. C’est après avoir bénéficié de deux retours de parquet qu’il a été placé sous mandat de dépôt par le deuxième juge du cabinet d’instruction, Yakham Lèye.
Par ailleurs, Ousseynou Diop, marié et père de famille a présenté une autorisation de port d’armes en vigueur. Comme argument de défense, le vendeur de véhicules de luxe a plaidé l’excuse de provocation dans ce dossier. Va-t-il réitérer cette thèse face au président de la Chambre criminelle, ce mardi ? Le temps nous le dira…