L’affaire des trois journalistes retenus depuis trois jours dans les liens de la prévention indispose le pourvoir politique central. D'après L'Observateur, le dossier a créé un malaise au sommet de l’Etat en raison de la pression que l’Armée exerce sur le régime pour corser l’affaire en traquant la source des journalistes. Mais, les choses n’ont pas bougé depuis le début de la procédure, car le chef de l’Etat, chef suprême des Armées, était en déplacement à la Mecque pour effectuer son "Oumra". A peine arrivé, hier, que le président de la République convoque une réunion de crise au Palais pour trouver une issue au problème. Même s’il défend la séparation des pouvoirs, Macky Sall a exprimé la volonté de voir les journalistes élargis. Le Président Sall a échangé aussi avec la hiérarchie militaire sur le cas et a aussi recueilli les avis de quelques-uns de ses ministres, dont celui des Forces armées qui, souffle-t-on, tire les ficelles et alimente l’aile dure contre la presse. Par contre, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Abdoulaye Daouda Diallo et Me Sidiki Kaba, se sont aussi investis pour qu’une solution heureuse soit trouvée à ce problème. Des avis qui complètent les actions coordonnées de derniers jours par le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur pour informer Macky Sall à temps réel de la Mecque où il se trouvait. D’ailleurs, à moins d’un élément nouveau qui puisse perturber les plans, les journalistes devraient recouvrer la liberté après l’ouverture d’une information judiciaire et leur placement sous contrôle judiciaire. Une manière pour le régime de maintenir la pression, mais surtout de poursuivre l’enquête pour mettre la main sur la source.
