Cette décision judiciaire "doit interpeller toutes les femmes du Sénégal qui doivent se mobiliser pour dénoncer, ce qui semble être un programme délibéré de destruction de l'élite féminine", écrit la présidente du Caucus des femmes leaders dans une contribution intitulée "Aissata Tall Sall : la nouvelle résistance féminine".
La Cour d'appel de Saint-Louis a déclaré mardi Mamadou Racine Sy, le leader d'And Ligguey Podor, vainqueur de l'élection des conseillers de la commune de Podor, au nord du Sénégal.
Elle infirme ainsi les résultats de la Commission départementale de recensement des votes, favorables à "Benno ak Aissata", la coalition dirigée par la maire sortante, l'avocate Aïssata Tall Sall, qui a décidé de saisir la Cour suprême.
Le camp de Mamadou Racine Sy a été déclaré vainqueur avec 1 977 voix, contre 1 967 pour celui d'Aissata Tall Sall, après l'invalidation des résultats provisoires d'un des bureaux de vote.
"Depuis Sao-Tomé où je me trouve avec des femmes engagées, les résultats de Podor sont perçus comme un coup de force, une injustice face à laquelle nous devons réagir", Fatou Sow Sarr dans sa contribution dont copie a été transmise à l'APS.
Selon la sociologue, "Aïssata Tall Sall fait partie de ces femmes qui ne doivent leur réussite au plan professionnel et politique qu'à leur propre capacité, ce qui est le résultat d'un caractère bien trempé et non compatible avec la compromission de quelque nature que ce soit".
Aussi, "le mouvement social féminin, s'il est conséquent, doit (...) se pencher sur les cas de ces femmes, qu'elles soient militantes ou pas, car leurs succès comme leurs échecs ont des retombées sur le combat des femmes".
La présidente du Caucus des femmes leaders estime qu'il "est donc venu l'heure de construire ce mur de défense pour toutes les femmes victimes d’un système, qui silencieusement est en train de s’installer au Sénégal, et pouvant anéantir tous les efforts des luttes féminines (…)".
"Il faut aussi penser au travail des générations de femmes qui se sont consacrées à un travail de longue haleine qui a abouti à la loi sur la parité", ajoute t-elle.
"Afin que tout ces efforts ne soient pas anéantis, écrit Mme Sarr, les Sénégalaises doivent se mobiliser pour servir de bouclier à toutes celles qui mènent un combat juste, toutes celles qui, dans leur parcours méritent le respect, l’estime et l’appui de tous les Sénégalais".
Fatou Sow Sarr évoque la théorie de Mao Tsé-toung "sur l’encadrement des villes par la campagne", pour dire qu’il "faut un encerclement des politiques par les femmes de la société civile, pour les amener à entendre raison, pour leur imposer le respect des femmes de valeur dans leurs partis et dans l’espace politique en général".
"Au moment où les politiques ont décidé de manière cynique de ne pas respecter les lois de la République, en refusant d’appliquer le principe de la parité dans les bureaux des conseils municipaux, on ne doit pas s’étonner d’une tentative d’ôter à Aïssata sa victoire", souligne t-elle.
Toutefois, "ce combat ne doit pas être son combat elle toute seule, mais celui de toutes les femmes et de tous les démocrates", relève la sociologue.
"Nous avons besoin de figures comme Aïssata Tall Sall et Aida Mbodj. Elles font partie de celles qui vont prouver dans cinq ans que la place des femmes dans la gouvernance locale est non seulement légitime mais aussi utile à la société (….)", écrit-elle encore.
"Aïssata Tall a réussi à se bâtir une image de respect et d’admiration pour tous les Sénégalais. Ni l’éthique, ni la décence ne voudraient que cette victoire lui soit volée", poursuit Fatou Sow Sarr.
La Cour d'appel de Saint-Louis a déclaré mardi Mamadou Racine Sy, le leader d'And Ligguey Podor, vainqueur de l'élection des conseillers de la commune de Podor, au nord du Sénégal.
Elle infirme ainsi les résultats de la Commission départementale de recensement des votes, favorables à "Benno ak Aissata", la coalition dirigée par la maire sortante, l'avocate Aïssata Tall Sall, qui a décidé de saisir la Cour suprême.
Le camp de Mamadou Racine Sy a été déclaré vainqueur avec 1 977 voix, contre 1 967 pour celui d'Aissata Tall Sall, après l'invalidation des résultats provisoires d'un des bureaux de vote.
"Depuis Sao-Tomé où je me trouve avec des femmes engagées, les résultats de Podor sont perçus comme un coup de force, une injustice face à laquelle nous devons réagir", Fatou Sow Sarr dans sa contribution dont copie a été transmise à l'APS.
Selon la sociologue, "Aïssata Tall Sall fait partie de ces femmes qui ne doivent leur réussite au plan professionnel et politique qu'à leur propre capacité, ce qui est le résultat d'un caractère bien trempé et non compatible avec la compromission de quelque nature que ce soit".
Aussi, "le mouvement social féminin, s'il est conséquent, doit (...) se pencher sur les cas de ces femmes, qu'elles soient militantes ou pas, car leurs succès comme leurs échecs ont des retombées sur le combat des femmes".
La présidente du Caucus des femmes leaders estime qu'il "est donc venu l'heure de construire ce mur de défense pour toutes les femmes victimes d’un système, qui silencieusement est en train de s’installer au Sénégal, et pouvant anéantir tous les efforts des luttes féminines (…)".
"Il faut aussi penser au travail des générations de femmes qui se sont consacrées à un travail de longue haleine qui a abouti à la loi sur la parité", ajoute t-elle.
"Afin que tout ces efforts ne soient pas anéantis, écrit Mme Sarr, les Sénégalaises doivent se mobiliser pour servir de bouclier à toutes celles qui mènent un combat juste, toutes celles qui, dans leur parcours méritent le respect, l’estime et l’appui de tous les Sénégalais".
Fatou Sow Sarr évoque la théorie de Mao Tsé-toung "sur l’encadrement des villes par la campagne", pour dire qu’il "faut un encerclement des politiques par les femmes de la société civile, pour les amener à entendre raison, pour leur imposer le respect des femmes de valeur dans leurs partis et dans l’espace politique en général".
"Au moment où les politiques ont décidé de manière cynique de ne pas respecter les lois de la République, en refusant d’appliquer le principe de la parité dans les bureaux des conseils municipaux, on ne doit pas s’étonner d’une tentative d’ôter à Aïssata sa victoire", souligne t-elle.
Toutefois, "ce combat ne doit pas être son combat elle toute seule, mais celui de toutes les femmes et de tous les démocrates", relève la sociologue.
"Nous avons besoin de figures comme Aïssata Tall Sall et Aida Mbodj. Elles font partie de celles qui vont prouver dans cinq ans que la place des femmes dans la gouvernance locale est non seulement légitime mais aussi utile à la société (….)", écrit-elle encore.
"Aïssata Tall a réussi à se bâtir une image de respect et d’admiration pour tous les Sénégalais. Ni l’éthique, ni la décence ne voudraient que cette victoire lui soit volée", poursuit Fatou Sow Sarr.