La numéro 2 de Huawei et fille du fondateur du Groupe leader mondial des TIC, Mme Meng Wanzhou, a quitté vendredi le Canada. L’affaire avait commencé le 1er décembre 2018 lorsque Meng Wanzhou est arrêtée à la demande des autorités américaines lors d’une escale à l’aéroport de Vancouver. Le 11 décembre, sa libération est annoncée en échange d’une caution de 10 millions de dollars mais la directrice financière de Huawei est assignée à résidence à Vancouver pendant 3 ans.
Source : https://www.lejecos.com/Affaire-Huawei-abandon-des...
Un accord spectaculaire…
Le retour de Meng Wanzhou en Chine est l’aboutissement d’un accord rendu public vendredi par un tribunal de New York entre le ministère de la Justice et Huawei. La justice américaine accusait la numéro 2 du géant chinois des télécoms d’avoir menti à un cadre de la banque HSBC lors d’une rencontre à Hong Kong en 2013, à propos des liens entre Huawei et une filiale nommée Skycom qui vendait des équipements à l’Iran, en violation des sanctions américaines. Mme Meng a cependant pu plaider non coupable, et n’a fait l’objet d’aucune condamnation.
… qui marque une accalmie dans les relations bilatérales
L'accord visant à libérer Meng Wanzhou pourrait réduire un conflit épineux dans les relations entre les États-Unis et la Chine.
En effet, le Président Donald J. Trump avait adopté une position ferme voire agressive à l'égard de la Chine. Il avait notamment fustigé Pékin pour ce qu'il appelle des « politiques commerciales injustes », avait rendu la Chine responsable de la pandémie de coronavirus tout en bloquant les entreprises technologiques chinoises sur le lucratif marché américain et avait imposé de lourds droits de douane sur les exportations chinoises.
Depuis son entrée en fonction, le Président Biden a également adopté une position ferme mais tout en cherchant un terrain d’entente avec Pékin. Certes, le Président américain a souligné l’importance pour les Etats-Unis d’être indépendant des entreprises technologiques chinoises comme Huawei mais Joe Bien a aussi cherché des compromis avec la Chine au niveau du changement climatique et maintenant avec l’accord Huawei. Cependant, cet accord, visant à libérer Mme Meng, risque de susciter un tollé au Congrès, où certains républicains ont accusé l'administration Biden d'être trop clémente à l'égard de Huawei par rapport à l'ancien Président Donald Trump.
Enfin, cet accord intervient alors même que les relations entre les deux pays se sont dégradées, notamment après que les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont annoncé ce mois-ci une initiative visant à fournir à l'Australie des sous-marins nucléaires pour contrer l'influence de la Chine dans la région indo-pacifique. Au niveau des relations entre le Canada et la Chine, Gordon Houlden, directeur émérite du China Institute de l'Université de l'Alberta, considère que la libération de Mme Meng pourrait contribuer à une sorte d’apaisement entre les deux puissances, notamment en renforçant leurs liens économiques et éducatifs.
Une victoire pour le Groupe Huawei
À l'extérieur du palais de justice de Vancouver, Meng a remercié le juge, ses partisans, les responsables chinois et même le gouvernement canadien pour avoir « fait respecter la règle de droit ». « Au cours des trois dernières années, ma vie a été bouleversée », a-t-elle déclaré. « Ce fut (une) période perturbante pour moi en tant que mère, épouse et chef d'entreprise ». La directrice financière de Huawei s’est épanchée longuement en public à la sortie du tribunal, remerciant « tous ceux qui l’ont soutenu » pendant ses 1028 jours d’assignation à résidence.
Le ministère canadien de la Justice, quant à lui, a publié une déclaration confirmant que Meng est désormais « libre de quitter le Canada » tout en lui souhaitant un bon retour en Chine. Le ministre a ajouté que Mme Meng a bénéficié de « l'équité procédurale devant les tribunaux, en conformité avec le droit canadien ».
« Nous sommes impatients de voir Mme Meng rentrer chez elle saine et sauve pour retrouver sa famille », a déclaré Huawei dans un communiqué, ajoutant qu'elle continuerait à combattre les poursuites pénales américaines en cours contre le géant chinois.
Ce retour de Mme Meng en Chine sonne comme une victoire qui arrive à point nommé pour Huawei.
Adou FAYE
Le retour de Meng Wanzhou en Chine est l’aboutissement d’un accord rendu public vendredi par un tribunal de New York entre le ministère de la Justice et Huawei. La justice américaine accusait la numéro 2 du géant chinois des télécoms d’avoir menti à un cadre de la banque HSBC lors d’une rencontre à Hong Kong en 2013, à propos des liens entre Huawei et une filiale nommée Skycom qui vendait des équipements à l’Iran, en violation des sanctions américaines. Mme Meng a cependant pu plaider non coupable, et n’a fait l’objet d’aucune condamnation.
… qui marque une accalmie dans les relations bilatérales
L'accord visant à libérer Meng Wanzhou pourrait réduire un conflit épineux dans les relations entre les États-Unis et la Chine.
En effet, le Président Donald J. Trump avait adopté une position ferme voire agressive à l'égard de la Chine. Il avait notamment fustigé Pékin pour ce qu'il appelle des « politiques commerciales injustes », avait rendu la Chine responsable de la pandémie de coronavirus tout en bloquant les entreprises technologiques chinoises sur le lucratif marché américain et avait imposé de lourds droits de douane sur les exportations chinoises.
Depuis son entrée en fonction, le Président Biden a également adopté une position ferme mais tout en cherchant un terrain d’entente avec Pékin. Certes, le Président américain a souligné l’importance pour les Etats-Unis d’être indépendant des entreprises technologiques chinoises comme Huawei mais Joe Bien a aussi cherché des compromis avec la Chine au niveau du changement climatique et maintenant avec l’accord Huawei. Cependant, cet accord, visant à libérer Mme Meng, risque de susciter un tollé au Congrès, où certains républicains ont accusé l'administration Biden d'être trop clémente à l'égard de Huawei par rapport à l'ancien Président Donald Trump.
Enfin, cet accord intervient alors même que les relations entre les deux pays se sont dégradées, notamment après que les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont annoncé ce mois-ci une initiative visant à fournir à l'Australie des sous-marins nucléaires pour contrer l'influence de la Chine dans la région indo-pacifique. Au niveau des relations entre le Canada et la Chine, Gordon Houlden, directeur émérite du China Institute de l'Université de l'Alberta, considère que la libération de Mme Meng pourrait contribuer à une sorte d’apaisement entre les deux puissances, notamment en renforçant leurs liens économiques et éducatifs.
Une victoire pour le Groupe Huawei
À l'extérieur du palais de justice de Vancouver, Meng a remercié le juge, ses partisans, les responsables chinois et même le gouvernement canadien pour avoir « fait respecter la règle de droit ». « Au cours des trois dernières années, ma vie a été bouleversée », a-t-elle déclaré. « Ce fut (une) période perturbante pour moi en tant que mère, épouse et chef d'entreprise ». La directrice financière de Huawei s’est épanchée longuement en public à la sortie du tribunal, remerciant « tous ceux qui l’ont soutenu » pendant ses 1028 jours d’assignation à résidence.
Le ministère canadien de la Justice, quant à lui, a publié une déclaration confirmant que Meng est désormais « libre de quitter le Canada » tout en lui souhaitant un bon retour en Chine. Le ministre a ajouté que Mme Meng a bénéficié de « l'équité procédurale devant les tribunaux, en conformité avec le droit canadien ».
« Nous sommes impatients de voir Mme Meng rentrer chez elle saine et sauve pour retrouver sa famille », a déclaré Huawei dans un communiqué, ajoutant qu'elle continuerait à combattre les poursuites pénales américaines en cours contre le géant chinois.
Ce retour de Mme Meng en Chine sonne comme une victoire qui arrive à point nommé pour Huawei.
Adou FAYE
Source : https://www.lejecos.com/Affaire-Huawei-abandon-des...