M. Dieng réfléchira certainement avant de déposer un montant important dans son compte Orange Money. Des hackers ont réussi à pomper 1,8 million de FCfa de son compte. Le 17 janvier dernier, il s’est rendu compte que son numéro identifié sous le nom de son épouse, était bloqué.
Le lendemain, un individu se faisant passer pour un gendarme, a appelé sa femme en lui demandant de ne pas utiliser son téléphone pendant 48 heures, sous le prétexte que celui-ci faisait l’objet d’une réquisition. Mais, le sieur Dieng a failli tomber à la renverse quand un agent de Sonatel lui a fait savoir que le numéro était fonctionnel et que son compte a été vidé.
L’enquête a permis d’appréhender les nommés M. T. Diop, B. Boireau et B. Ndoye qui étaient traduits, hier, à la barre des flagrants délits de Dakar pour association de malfaiteurs, accès frauduleux à un système informatique, collecte déloyale de données informatiques, etc. Selon le Procureur de la République, chacun des prévenus a un rôle précis dans cette arnaque.
Il soutient que M. T. Diop se chargeait d’abord de prendre un bon numéro d’identification à travers les données de Sonatel. Ensuite, B. Ndoye, infographiste de profession, reproduisait de fausses cartes d’identité avec les noms et les numéros. Et le tour était joué avec B. Boireau qui procédait à un changement d’abonnement, grâce à un appareil dénommé Nomad et remis par Sonatel. Grâce à ce moyen habile, ingénieux, le compte ciblé était vidé par un certain El Hadj Ndiaye, toujours en liberté, mais qui a été condamné récemment à six mois assortis du sursis pour des faits similaires.
À la barre, seul M. T. Diop a reconnu le délit de collecte de données à caractère personnel. Toutefois, l’agent de Sonatel a allégué que ce n’était pas dans une intention malveillante mais il voulait aider son collègue Boireau. À quelle fin ? «Certains abonnés rencontrent des difficultés pour être identifiés car le système les rejette lorsqu’il s’agit de jugement ou bien certains ignorent leur numéro. Alors M. T. Diop me transférait des données qui étaient déjà dans le système», a expliqué Boireau. Il a juré n’avoir jamais vidé les comptes d’abonnés alors qu’il a eu des échanges compromettants avec El. H. Ndiaye. Quant à B. Ndoye, il a déclaré ne pas connaître ses co-prévenus, mais un certain Adama Bao l’avait sollicité pour photocopier et plastifier des cartes d’identité.
Convaincu de la culpabilité des prévenus, l’avocat de M. Dieng a réclamé trois millions de FCfa. Me Khadim Kébé a demandé 50 millions de FCfa pour le compte de Sonatel, dont l’image ne cesse d’être écornée par ce genre d’agissements. Le Procureur de la République a requis 2 ans dont 6 mois ferme mais la défense a plaidé la clémence, en demandant que la Sonatel soit déboutée. Le jugement sera rendu le 23 mars prochain.
Soleil
Le lendemain, un individu se faisant passer pour un gendarme, a appelé sa femme en lui demandant de ne pas utiliser son téléphone pendant 48 heures, sous le prétexte que celui-ci faisait l’objet d’une réquisition. Mais, le sieur Dieng a failli tomber à la renverse quand un agent de Sonatel lui a fait savoir que le numéro était fonctionnel et que son compte a été vidé.
L’enquête a permis d’appréhender les nommés M. T. Diop, B. Boireau et B. Ndoye qui étaient traduits, hier, à la barre des flagrants délits de Dakar pour association de malfaiteurs, accès frauduleux à un système informatique, collecte déloyale de données informatiques, etc. Selon le Procureur de la République, chacun des prévenus a un rôle précis dans cette arnaque.
Il soutient que M. T. Diop se chargeait d’abord de prendre un bon numéro d’identification à travers les données de Sonatel. Ensuite, B. Ndoye, infographiste de profession, reproduisait de fausses cartes d’identité avec les noms et les numéros. Et le tour était joué avec B. Boireau qui procédait à un changement d’abonnement, grâce à un appareil dénommé Nomad et remis par Sonatel. Grâce à ce moyen habile, ingénieux, le compte ciblé était vidé par un certain El Hadj Ndiaye, toujours en liberté, mais qui a été condamné récemment à six mois assortis du sursis pour des faits similaires.
À la barre, seul M. T. Diop a reconnu le délit de collecte de données à caractère personnel. Toutefois, l’agent de Sonatel a allégué que ce n’était pas dans une intention malveillante mais il voulait aider son collègue Boireau. À quelle fin ? «Certains abonnés rencontrent des difficultés pour être identifiés car le système les rejette lorsqu’il s’agit de jugement ou bien certains ignorent leur numéro. Alors M. T. Diop me transférait des données qui étaient déjà dans le système», a expliqué Boireau. Il a juré n’avoir jamais vidé les comptes d’abonnés alors qu’il a eu des échanges compromettants avec El. H. Ndiaye. Quant à B. Ndoye, il a déclaré ne pas connaître ses co-prévenus, mais un certain Adama Bao l’avait sollicité pour photocopier et plastifier des cartes d’identité.
Convaincu de la culpabilité des prévenus, l’avocat de M. Dieng a réclamé trois millions de FCfa. Me Khadim Kébé a demandé 50 millions de FCfa pour le compte de Sonatel, dont l’image ne cesse d’être écornée par ce genre d’agissements. Le Procureur de la République a requis 2 ans dont 6 mois ferme mais la défense a plaidé la clémence, en demandant que la Sonatel soit déboutée. Le jugement sera rendu le 23 mars prochain.
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