L’accusée Siga Diouf devra psalmodier plusieurs versets pour se tirer d’affaire. Poursuivie pour «incendie volontaire de lieu habité» par sa voisine Aïssatou Thiamane, elle comparaissait hier devant la Chambre criminelle de Pikine-Guédiawaye. La mise en cause qui encourt dix ans de réclusion criminelle, sera fixée sur son sort le 3 mai prochain.
Les voisines Siga Diouf et Aïssatou Thiamane ne sont pas en odeur de sainteté. La haine et la rancune ont pris place dans leurs cœurs.
Le 12 octobre dernier, Aïssatou Thiamane a été informée depuis son lieu de travail, que sa chambre avait brûlé. Une fois sur place, elle a constaté que tout a été consumé. C’est ainsi qu’elle a avisé la police de Pikine. Entendue, elle a informé que Siga Diouf serait l'auteur de l’incendie, car leurs rapports n'étaient plus au beau fixe et qu'elle la menaçait. Un des témoins qui a été interrogé, a soutenu avoir entendu Siga Diouf dire qu’elle était l'auteure de l'incendie et qu’elle avait mis à exécution ses menaces.
Arrêtée, SigaDiouf a nié les faits à l’enquête préliminaire. Des dénégations qu'elle a réitérées hier devant le juge de la Chambre criminelle de Pikine-Guédiawaye. Cependant, elle reconnaît avoir appelé la plaignante lorsque la chambre a pris feu. « J'ignore la cause de cet incident mais je n’y suis mêlée ni près ni de loin », s’est-elle défendue.
A la question du juge de savoir si elle a une famille à Dakar, l’accusée signale qu’elle n’a pas de proche à Dakar mais au village. D'après le procureur, personne ne se trouvait sur les lieux quand la chambre a pris feu. Pourtant, l'accusée prétend qu'elle avait ses bagages dans la pièce. Des allégations démenties par le maître des poursuites. D'après le récit des enquêteurs sur pv, rappelle-t-il, ''elle avait au préalable sorti ses affaires''.
En tout cas, le parquet est persuadé que cet incendie n’est pas accidentel. « Il ne résulte que de l'œuvre d'une main humaine et nous pouvons l'affirmer puisque c'est celle de Siga Diouf. Leur animosité était un secret de Polichinelle. A cela s’ajoutent les menaces de l’accusée envers la partie civile. Il s'y ajoute que les témoins ont indiqué que Siga se réclamait comme étant l’auteure de cet incendie. Elle l'a affirmé. Ses contestations ne sont qu’une vaine tentative de se soustraire à la justice», a observé le ministère public.
Pour lui, l’accusée est une délinquante primaire à qui on doit accorder des circonstances atténuantes, parce qu'elle a révélé à la barre qu'elle est de nature colérique et que cette colère débouchant sur une crise, lui faisait perdre la tête. «Par ailleurs, aucun parent ne lui a rendu visite pendant son séjour carcéral. Cela renseigne sur sa personnalité. Après avoir mis le feu, elle était là à contempler son œuvre comme un pyromane, au moment où les autres s'affairaient à l'éteindre. Je requiers dix ans de prison ferme», a sollicité le procureur.
Le conseiller de la défense, Me Moussa Baldé, pense qu’il n'y a aucun élément dans le dossier qui prouve que sa cliente a mis le feu dans la chambre de la partie civile. «Je demande l’acquittement car le problème d'imputabilité se pose», a plaidé Me Baldé. Le jugement sera rendu le 3 mai prochain.
Les voisines Siga Diouf et Aïssatou Thiamane ne sont pas en odeur de sainteté. La haine et la rancune ont pris place dans leurs cœurs.
Le 12 octobre dernier, Aïssatou Thiamane a été informée depuis son lieu de travail, que sa chambre avait brûlé. Une fois sur place, elle a constaté que tout a été consumé. C’est ainsi qu’elle a avisé la police de Pikine. Entendue, elle a informé que Siga Diouf serait l'auteur de l’incendie, car leurs rapports n'étaient plus au beau fixe et qu'elle la menaçait. Un des témoins qui a été interrogé, a soutenu avoir entendu Siga Diouf dire qu’elle était l'auteure de l'incendie et qu’elle avait mis à exécution ses menaces.
Arrêtée, SigaDiouf a nié les faits à l’enquête préliminaire. Des dénégations qu'elle a réitérées hier devant le juge de la Chambre criminelle de Pikine-Guédiawaye. Cependant, elle reconnaît avoir appelé la plaignante lorsque la chambre a pris feu. « J'ignore la cause de cet incident mais je n’y suis mêlée ni près ni de loin », s’est-elle défendue.
A la question du juge de savoir si elle a une famille à Dakar, l’accusée signale qu’elle n’a pas de proche à Dakar mais au village. D'après le procureur, personne ne se trouvait sur les lieux quand la chambre a pris feu. Pourtant, l'accusée prétend qu'elle avait ses bagages dans la pièce. Des allégations démenties par le maître des poursuites. D'après le récit des enquêteurs sur pv, rappelle-t-il, ''elle avait au préalable sorti ses affaires''.
En tout cas, le parquet est persuadé que cet incendie n’est pas accidentel. « Il ne résulte que de l'œuvre d'une main humaine et nous pouvons l'affirmer puisque c'est celle de Siga Diouf. Leur animosité était un secret de Polichinelle. A cela s’ajoutent les menaces de l’accusée envers la partie civile. Il s'y ajoute que les témoins ont indiqué que Siga se réclamait comme étant l’auteure de cet incendie. Elle l'a affirmé. Ses contestations ne sont qu’une vaine tentative de se soustraire à la justice», a observé le ministère public.
Pour lui, l’accusée est une délinquante primaire à qui on doit accorder des circonstances atténuantes, parce qu'elle a révélé à la barre qu'elle est de nature colérique et que cette colère débouchant sur une crise, lui faisait perdre la tête. «Par ailleurs, aucun parent ne lui a rendu visite pendant son séjour carcéral. Cela renseigne sur sa personnalité. Après avoir mis le feu, elle était là à contempler son œuvre comme un pyromane, au moment où les autres s'affairaient à l'éteindre. Je requiers dix ans de prison ferme», a sollicité le procureur.
Le conseiller de la défense, Me Moussa Baldé, pense qu’il n'y a aucun élément dans le dossier qui prouve que sa cliente a mis le feu dans la chambre de la partie civile. «Je demande l’acquittement car le problème d'imputabilité se pose», a plaidé Me Baldé. Le jugement sera rendu le 3 mai prochain.