Mes chers amis,
« Je n’abdique pas l’honneur d’être une cible ». Ce sont ces mots empruntés à Cyrano de Bergerac qui achevèrent mon intervention du 26 décembre 2012 face aux honorables députés au cours d’une séance consacrée à une motion de censure déposée par l’opposition parlementaire.
Maintenant cet honneur, le journal « L’Observateur », dans sa publication du 27 janvier 2015, me consacre généreusement sa « une », et fait la relation d’un terrain qui m’a été attribué, sans évidemment m’avoir préalablement interrogé pour en connaître davantage (c’est son droit), mais en risquant un amalgame qui impose un complément d’informations que j’ai décidé de livrer.
1. En 2006, ayant cessé mes fonctions dans la dernière banque que j’eus à diriger, je retiens, entre autres activités, d’en mener une de promotion immobilière et acquiers des terrains.
2. Mon attention est attirée sur la possibilité de bénéficier de l’attribution d’un bail qui pourrait abriter un projet d’immeuble. Avant d’en formuler la demande, je m’assure du voisinage. A gauche comme à droite du terrain deux citoyens « normaux » ont bénéficié d’attributions.
3. Je bénéficierai de l’attribution dudit terrain en 2009 par voie de bail, et engagerai la procédure de son acquisition en conformité avec les dispositions légales et réglementaires régissant ce type d’opérations (notamment le strict respect des prix de cession fixés par décret).
4. Nommé Premier ministre en 2012, je prends soin de geler toutes les démarches engagées, car je ne souhaite pas signer un contrat « privé » avec l’État dans le cadre des nouvelles fonctions qui sont les miennes.
5. Après mon départ de la primature, la procédure de cession définitive a été reprise et finalisée.
Ces quelques précisions permettront sans doute de mieux apprécier les interrogations suivantes :
Avais-je le droit, comme la très grande majorité de mes concitoyens, et de surcroît au moment de ma retraite, de bénéficier d’une attribution de terrain par voie de bail ?
Dois-je être considéré comme devant disposer de moins de droits que mes voisins immédiats et qui ont bénéficié d’attributions identiques ?
J’ai par contre eu le souci du respect scrupuleux des procédures et conditions de cession, y ajoutant celui de l’éthique lorsque j’ai suspendu toutes les démarches engagées tant que j’étais à la tête du Gouvernement du Sénégal.
Abdoul Mbaye, Ancien Premier Ministre
« Je n’abdique pas l’honneur d’être une cible ». Ce sont ces mots empruntés à Cyrano de Bergerac qui achevèrent mon intervention du 26 décembre 2012 face aux honorables députés au cours d’une séance consacrée à une motion de censure déposée par l’opposition parlementaire.
Maintenant cet honneur, le journal « L’Observateur », dans sa publication du 27 janvier 2015, me consacre généreusement sa « une », et fait la relation d’un terrain qui m’a été attribué, sans évidemment m’avoir préalablement interrogé pour en connaître davantage (c’est son droit), mais en risquant un amalgame qui impose un complément d’informations que j’ai décidé de livrer.
1. En 2006, ayant cessé mes fonctions dans la dernière banque que j’eus à diriger, je retiens, entre autres activités, d’en mener une de promotion immobilière et acquiers des terrains.
2. Mon attention est attirée sur la possibilité de bénéficier de l’attribution d’un bail qui pourrait abriter un projet d’immeuble. Avant d’en formuler la demande, je m’assure du voisinage. A gauche comme à droite du terrain deux citoyens « normaux » ont bénéficié d’attributions.
3. Je bénéficierai de l’attribution dudit terrain en 2009 par voie de bail, et engagerai la procédure de son acquisition en conformité avec les dispositions légales et réglementaires régissant ce type d’opérations (notamment le strict respect des prix de cession fixés par décret).
4. Nommé Premier ministre en 2012, je prends soin de geler toutes les démarches engagées, car je ne souhaite pas signer un contrat « privé » avec l’État dans le cadre des nouvelles fonctions qui sont les miennes.
5. Après mon départ de la primature, la procédure de cession définitive a été reprise et finalisée.
Ces quelques précisions permettront sans doute de mieux apprécier les interrogations suivantes :
Avais-je le droit, comme la très grande majorité de mes concitoyens, et de surcroît au moment de ma retraite, de bénéficier d’une attribution de terrain par voie de bail ?
Dois-je être considéré comme devant disposer de moins de droits que mes voisins immédiats et qui ont bénéficié d’attributions identiques ?
J’ai par contre eu le souci du respect scrupuleux des procédures et conditions de cession, y ajoutant celui de l’éthique lorsque j’ai suspendu toutes les démarches engagées tant que j’étais à la tête du Gouvernement du Sénégal.
Abdoul Mbaye, Ancien Premier Ministre