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Accident mortel à la Someta de Sébikotane : L’ouvrier de 22 ans chute et se fracasse la tête


Rédigé le Vendredi 20 Octobre 2017 à 13:33 | Lu 75 fois | 0 commentaire(s)



C’est le énième accident à l’usine de fer, Someta, sise à l’entrée de Sébikotane. D’ailleurs, certains sont en train de le qualifier de machine de la mort. Après la mort atroce d’un ouvrier quinquagénaire, broyé par un laminoir en janvier dernier, c’était au tour avant-hier d’un autre employé de 22 ans de perdre la vie par accident. Le défunt Mame Mor Guèye, selon des témoignages, travaillait, comme beaucoup de ses camarades, sans protection.


Accident mortel à la Someta de Sébikotane : L’ouvrier de 22 ans chute et se fracasse la tête
Un gros risque parce qu’il travaillait en hauteur pour l’entretien de l’échafaudage. Et le pire s’est produit car il a trébuché, perdu l’équilibre et chuté pour atterrir sur un sol jonché de barres de fer. Il est tombé la tête en avant. Elle s’est fracassée. 

Toujours, selon les premiers témoins, l’infortuné est resté des heures sans assistance. Cela à cause de l’absence d’un dispositif de secours, en cas d’urgence. Il n’y a ni ambulance ni de premiers soins. C’est très tard que les sapeurs-pompiers sont arrivés sur les lieux. Une situation qui continue de plonger les ouvriers dans l’angoisse. L’un d’entre eux nous signale qu’ « il y a eu des brûlures, des bras sectionnés, des personnes écrasées par des machines et d’autres types d’accidents”. Malheureusement, poursuit notre interlocuteur, « depuis longtemps, nous mettons en garde, mais au niveau de la direction, on fait fi de nos avertissements et préoccupations. Même le service de la protection civile est informé de nos conditions de travail, en vain ». 

Ce qui, sans détour, lui fait dire : « la Someta est un mouroir, parce que les mesures de sécurité n’y sont pas respectées ». Une inquiétude à laquelle s’ajoute l’absence d’un syndicat. En effet, fait savoir notre interlocuteur, « ici personne n’ose parler, de peur de perdre son boulot ». Et de poursuivre : « nous travaillons plus de 12 heures pour des salaires misérables. Mais, nous sommes contraints au silence ». 

Enquête


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