Boubacar Kanté, né en 1985 et informaticien de son état, se prévalait du titre de transitaire. C’est dans ces circonstances qu’il a reçu 53 millions de nos francs des mains du commerçant Abou Khol pour lui dédouaner 10 conteneurs d’huile. Seulement après avoir reçu ses marchandises dans son entrepôt, le sieur Khol a reçu à sa grande surprise, la visite des soldats de l’économie qui lui ont signifié que son co-contractant n’avait pas payé les frais de dédouanement.
« J’ai payé 66 millions aux agents pour qu’ils me laissent avec la marchandise. Alors que c’est lui qui s’était rapproché de moi, en me disant qu’il était transitaire. Et qu'il pouvait bénéficier d’une exonération. C’est suite à ma plainte qu’il a révélé aux enquêteurs qu’il sous-traitait avec Yérim Mbaye », a déclaré la partie civile.
Interrogé par le juge, Boubacar Kanté adopte le système de défense de la dénégation et met tout sur le dos de son acolyte. « Je n’ai jamais dit à mon client que je suis transitaire. Parce que ma société n’a pas jusqu’ici d’agrément. Lorsqu’il m’a remis ses 53 millions, j’ai donné les 43 millions à Yérim Mbaye qui devait se charger de faire sortir les conteneurs en tant que transitaire. C’est au dernier moment que j’ai su qu’il est un simple déclarant en douane dans la société Tm transit. Et, qu’il n’a payé que 200 mille francs pour chaque conteneur sous le régime S 300 », a allégué le sieur Kanté.
A son tour, Yérim Mbaye soutient qu’il n’a reçu que la somme de 31 millions. « J’avais convenu avec mon co-prévenu que les conteneurs allaient sortir sous le régime de la S 300. C’est-à -dire que c’est la partie civile qui doit payer les droits de douanes, une fois les marchandises dans son entrepôt. Parce que c’est cette procédure qui est la moins couteûse. Je n’ai gagné que 3,5 millions sur les 31 millions », s’est-il lavé à grande eau.
Le conseil de la partie civile, Me Amadou Diallo a par ailleurs, réclamé 100 millions de francs Cfa à titre de dommages intérêts. Il a aussi, demandé au juge de disqualifier l’infraction d’abus de confiance en escroquerie. Etant donné que, dit-il, les prévenus ont fait usage de fausse qualité pour soutirer de l’argent à son client.
« L’exercice de la fonction de transit est réglementée. On ne peut pas se réveiller un beau jour et s’auto-proclamer transitaire. Kanté est informaticien et son complice est déclarant en douane. Ils ont agi de concert pour duper la partie civile. Et, ils l’ont réussi avec brio », a-t-il dénoncé.
Ainsi, le parquet a également sollicité la disqualification des faits en escroquerie et association de malfaiteurs pour Boubacar Kanté. Et, il a requis six mois d’emprisonnement ferme pour tous les deux prévenus.
Prenant son contre-pied, Me Anta Mbaye, constituée pour la défense des intérêts de Yérim Mbaye, a plaidé la relaxe. Son confrère, Me Ibrahima Mbengue a estimé que son client, Boubacar Kanté n’a commis aucune infraction pénale. Selon lui, c’est son co-prévenu qui l’a induit en erreur.
Au terme de leurs plaidoiries, le juge a fixé le délibéré au 19 juillet prochain.
Kady FATY Leral
« J’ai payé 66 millions aux agents pour qu’ils me laissent avec la marchandise. Alors que c’est lui qui s’était rapproché de moi, en me disant qu’il était transitaire. Et qu'il pouvait bénéficier d’une exonération. C’est suite à ma plainte qu’il a révélé aux enquêteurs qu’il sous-traitait avec Yérim Mbaye », a déclaré la partie civile.
Interrogé par le juge, Boubacar Kanté adopte le système de défense de la dénégation et met tout sur le dos de son acolyte. « Je n’ai jamais dit à mon client que je suis transitaire. Parce que ma société n’a pas jusqu’ici d’agrément. Lorsqu’il m’a remis ses 53 millions, j’ai donné les 43 millions à Yérim Mbaye qui devait se charger de faire sortir les conteneurs en tant que transitaire. C’est au dernier moment que j’ai su qu’il est un simple déclarant en douane dans la société Tm transit. Et, qu’il n’a payé que 200 mille francs pour chaque conteneur sous le régime S 300 », a allégué le sieur Kanté.
A son tour, Yérim Mbaye soutient qu’il n’a reçu que la somme de 31 millions. « J’avais convenu avec mon co-prévenu que les conteneurs allaient sortir sous le régime de la S 300. C’est-à -dire que c’est la partie civile qui doit payer les droits de douanes, une fois les marchandises dans son entrepôt. Parce que c’est cette procédure qui est la moins couteûse. Je n’ai gagné que 3,5 millions sur les 31 millions », s’est-il lavé à grande eau.
Le conseil de la partie civile, Me Amadou Diallo a par ailleurs, réclamé 100 millions de francs Cfa à titre de dommages intérêts. Il a aussi, demandé au juge de disqualifier l’infraction d’abus de confiance en escroquerie. Etant donné que, dit-il, les prévenus ont fait usage de fausse qualité pour soutirer de l’argent à son client.
« L’exercice de la fonction de transit est réglementée. On ne peut pas se réveiller un beau jour et s’auto-proclamer transitaire. Kanté est informaticien et son complice est déclarant en douane. Ils ont agi de concert pour duper la partie civile. Et, ils l’ont réussi avec brio », a-t-il dénoncé.
Ainsi, le parquet a également sollicité la disqualification des faits en escroquerie et association de malfaiteurs pour Boubacar Kanté. Et, il a requis six mois d’emprisonnement ferme pour tous les deux prévenus.
Prenant son contre-pied, Me Anta Mbaye, constituée pour la défense des intérêts de Yérim Mbaye, a plaidé la relaxe. Son confrère, Me Ibrahima Mbengue a estimé que son client, Boubacar Kanté n’a commis aucune infraction pénale. Selon lui, c’est son co-prévenu qui l’a induit en erreur.
Au terme de leurs plaidoiries, le juge a fixé le délibéré au 19 juillet prochain.
Kady FATY Leral