Sous prétexte que le bien de son fils est aussi le sien, M. Sow a vendu le terrain de son enfant. Mal lui en a pris puisqu'elle s'est retrouvée en prison pour son acte. La sexagénaire est poursuivie pour abus de confiance et escroquerie par la plaignante A. Ba.
De nature frêle, la dame ne mesure pas son acte. A la barre du tribunal de grande instance de Mbour, elle explique que les besoins l'ont tellement tenaillée qu'elle en est arrivée à vendre le terrain de son fils à 450.000 frs, en 2006.
Son fils, M. Ka était parti en campagne; à son retour, sa mère l'a informé avoir vendu le terrain à sa voisine A. Ba.
M. Ka est parti voir A. Ba pour essayer de rembourser l'argent et reprendre son bien. Mais la voisine a refusé et l'a chassé de chez lui en arguant qu'elle avait à faire avec sa mère et non à lui.
16 ans après, A. Ba a voulu vendre le terrain à 20 millions Fcfa. Elle a essayé de clôturer le terrain mais la Dscos est intervenue. Ne disposant pas d'acte qui lui permet de vendre le terrain, elle s'est sentie abusée et a poursuivi M. Sow.
Elle a demandé 15 millions FCfa de dommages et intérêts pour le préjudice qu'elle a subi.
M. Sow a été condamnée à 3 mois assortis du sursis. Elle devra aussi payer la somme de 3 millions à sa voisine plaignante, A. Ba.